📌 14 millions de Français en ALD vont découvrir ce qui les attend vraiment le 1er février 2026

Posted 2 novembre 2025 by: Admin
ALD Et SMR Faible : La Fin Du Remboursement Intégral Pour 14 Millions De Français
Le changement le plus radical concerne directement les 14 millions de Français reconnus en affection de longue durée (ALD). Ces patients, habitués à un remboursement intégral de leurs traitements, perdront ce privilège dès le 1er février 2026. Le décret en attente de signature prévoit « une suppression de l’exonération de la participation des assurés en affection longue durée aux frais relatifs aux médicaments à service médical rendu faible ».
Cette population vulnérable basculera vers le droit commun, soit un remboursement ramené à 15 % seulement. Le critère déterminant ? Le SMR faible défini par la Haute Autorité de Santé, qui juge l’efficacité de ces médicaments comme limitée, avec souvent des alternatives mieux évaluées disponibles sur le marché.
L’impact financier sera immédiat pour ces foyers. Un médicament aujourd’hui entièrement pris en charge coûtera désormais 85 % de son prix réel. Pour un produit à 10 euros, le reste à charge passera de zéro à 8,50 euros. Une révolution silencieuse qui transforme des traitements gratuits en dépenses de santé contraintes.
Cette mesure s’inscrit dans l’objectif gouvernemental de recentrer l’argent public sur les soins les plus efficaces, tout en dégageant des économies substantielles sur le dos d’une population déjà fragilisée par la maladie chronique.
Ces Médicaments Du Quotidien Qui Vont Coûter Plus Cher : De Gaviscon® À Bétadine®
Quels sont précisément ces soins jugés moins prioritaires ? La liste révèle des références familières présentes dans la plupart des armoires à pharmacie françaises. Gaviscon® pour les remontées acides, Spasfon® contre les douleurs abdominales, Meteospasmyl® pour les troubles digestifs, Dexeryl® contre la peau sèche, ou encore Bétadine® pour désinfecter les petites plaies.
Ces médicaments accompagnent le quotidien de millions de Français, traitant les maux les plus banals : brûlures d’estomac après un repas copieux, crampes intestinales passagères, irritations cutanées ou désinfection d’une égratignure. Leur présence massive dans les foyers témoigne d’une consommation devenue automatique pour ces petits bobos de la vie courante.
Pourtant, la Haute Autorité de Santé les classe désormais dans la catégorie SMR faible. Concrètement, leur efficacité est jugée limitée, avec des alternatives souvent mieux évaluées disponibles sur le marché. Pour la Bétadine®, par exemple, un simple nettoyage à l’eau et au savon peut suffire pour une plaie superficielle.
Cette reclassification bouleverse les habitudes thérapeutiques établies. Des gestes santé considérés comme évidents – prendre un Gaviscon® après un repas difficile – deviennent soudain des choix économiques à peser. L’automédication de confort entre dans l’ère du calcul financier, transformant chaque prise en arbitrage budgétaire pour les ménages concernés.
Le Calcul Financier : 90 Millions D’Euros D’Économies Sur Le Dos Des Patients
Cet arbitrage budgétaire imposé aux familles s’inscrit dans une logique comptable implacable. La Sécurité sociale vise 5,5 milliards d’euros d’économies en 2026, et cette mesure sur les médicaments à SMR faible doit y contribuer à hauteur de 90 millions d’euros par an. Un montant qui peut paraître dérisoire face à l’objectif global, mais qui pèsera concrètement sur 14 millions de Français.
Le mécanisme est simple : ces patients perdent leur exonération du ticket modérateur et basculent vers le régime de droit commun. Un médicament aujourd’hui gratuit sur ordonnance pour un patient en ALD coûtera demain 85 % de son prix. Exemple concret : un tube de Gaviscon® à 10 euros passerait de 0 à 8,50 euros de reste à charge.
Cette réalité s’aggrave par l’attitude des complémentaires santé, qui remboursent rarement ces médicaments sans option spécifique souscrite. Pour la majorité des foyers, aucun filet de sécurité ne viendra amortir le choc. Les étiquettes oscillent certes entre 2 et 6 euros pour la plupart de ces références, mais leur consommation régulière transforme ces petites sommes en budget significatif.
L’équation devient particulièrement cruelle pour les patients chroniques qui cumulent plusieurs de ces traitements de confort. Cette logique d’économies touche également d’autres postes de soins essentiels.
Cures Thermales Et Reste À Charge : Quand La Facture S’Alourdit Encore
Les médicaments ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Cette logique d’économies s’étend aux cures thermales, transformant un secteur déjà fragile en nouvelle source de tensions financières pour les patients. Les 14 millions de Français en ALD verront leur prise en charge chuter de 100 % à 65 %, générant 25 millions d’euros d’économies supplémentaires par an.
Cette dégradation frappe particulièrement les pathologies chroniques nécessitant des soins thermaux réguliers : rhumatismes, affections respiratoires, troubles dermatologiques. Au-delà du soin lui-même, une cure implique des frais connexes considérables : transport, hébergement, restauration sur plusieurs semaines. Le reste à charge de 35 % sur les soins se transforme ainsi en barrière financière pour de nombreux foyers.
L’Assurance maladie justifie cette mesure par la nécessité de recentrer les dépenses publiques. Pourtant, cette approche comptable ignore la réalité économique des patients, déjà confrontés à l’inflation et aux tensions sur le pouvoir d’achat. Pour une cure de trois semaines facturée 2 000 euros, le reste à charge passera de zéro à 700 euros minimum, sans compter les frais d’accompagnement.
Cette double pression sur les médicaments et les cures dessine un paysage sanitaire où l’accessibilité des soins devient progressivement conditionnée aux revenus des patients.










