📌 3I/ATLAS : le premier signal radio qui met fin aux théories extraterrestres

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Posted 13 novembre 2025 by: Admin #Actualités

Image d'illustration © TopTenPlay
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Découverte D’Un Signal Radio Inédit Sur Une Comète Interstellaire

Le 24 octobre 2025 restera gravé dans l’histoire de la radioastronomie. Ce jour-là, les 64 antennes de 13,5 mètres du radiotélescope sud-africain MeerKAT ont capté un signal sans précédent : une absorption radio provenant de 3I/ATLAS, la comète interstellaire découverte en juillet dernier. Une première absolue qui marque l’entrée de ces visiteurs galactiques dans l’ère de l’observation radio.

La détection intervient à un moment critique, alors que l’objet traverse son périhélie, le point le plus proche de sa trajectoire autour du Soleil. Contrairement aux fantasmes de communication extraterrestre qui ont immédiatement fleuri sur les réseaux sociaux, l’analyse révèle un phénomène d’absorption parfaitement naturel. Les instruments ont mesuré deux raies d’absorption précises : 1665 MHz et 1667 MHz, signatures caractéristiques des radicaux hydroxyles (OH).

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Ces molécules résultent de la photodissociation de l’eau sous l’effet du rayonnement solaire intense. Lorsque le noyau glacé de la comète se réchauffe, l’eau s’évapore puis se fragmente en éléments plus simples. Ce processus, courant chez les comètes du Système solaire, confirme que 3I/ATLAS suit les lois physiques connues.

La géométrie particulière de l’observation, avec la comète positionnée près du Soleil, explique pourquoi les antennes ont détecté une absorption plutôt qu’une émission radio classique. Cette découverte ouvre néanmoins des perspectives inédites pour l’étude chimique des objets interstellaires.

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Une Trajectoire Qui Confirme L’Origine Naturelle De L’Objet

Au-delà des signatures chimiques révélées par MeerKAT, le comportement même de 3I/ATLAS dissipe toute ambiguïté sur sa nature. Découvert le 1er juillet 2025 par le système ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), ce visiteur galactique présente une trajectoire hyperbolique parfaitement prévisible, caractéristique d’un objet non lié gravitationnellement à notre Système solaire.

Les calculs orbitaux ne révèlent aucune accélération non gravitationnelle suspecte. Contrairement à une sonde hypothétique qui manifesterait des manœuvres autonomes ou des approches ciblées, 3I/ATLAS suit une course passive, dictée uniquement par son élan initial et les forces gravitationnelles rencontrées. Son passage prévu à 53 millions de kilomètres de Jupiter en mars 2026 s’annonce comme une simple interaction gravitationnelle, sans déviation intentionnelle.

Les observations du télescope Gemini South et de l’ExoMars Trace Gas Orbiter de l’ESA révèlent une queue cométaire active sur plusieurs longueurs d’onde, produite par le dégazage naturel du noyau sous l’effet du rayonnement solaire. Ce phénomène reste totalement incompatible avec une structure technologique rigide.

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Même son passage temporaire derrière le Soleil, qui a alimenté certaines théories conspirationnistes sur une manœuvre de camouflage, s’explique mécaniquement par sa trajectoire naturelle. Aucun « vaisseau alien » n’adopterait une stratégie aussi prévisible et inefficace. La cinématique de 3I/ATLAS confirme ainsi son statut de comète authentique, porteuse d’informations précieuses sur sa composition originelle.

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Composition Chimique Révélatrice D’Un Système Stellaire Étranger

Cette composition originelle révèle justement des signatures chimiques exceptionnelles. Les analyses spectroscopiques menées par le Very Large Telescope au Chili, le télescope spatial James Webb et la mission SPHEREx de la NASA dévoilent une concentration de dioxyde de carbone remarquablement élevée par rapport aux comètes du Système solaire. Ce CO₂, issu de glaces anciennes qui se subliment à des températures inférieures à celles de l’eau, trahit un environnement de formation particulièrement froid.

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Plus intriguant encore, 3I/ATLAS présente un rapport nickel/fer anormalement élevé, suggérant une origine dans une région de nébuleuse moins enrichie en métaux lourds que celle qui a donné naissance à notre Soleil. Cette signature métallique, combinée aux autres données compositionnelles, permet aux chercheurs d’estimer l’âge de la comète à plus de 7 milliards d’années — soit 2,5 milliards d’années de plus que notre système stellaire.

Loin d’être un simple caillou spatial, 3I/ATLAS devient une véritable archive galactique. Elle porte la mémoire chimique d’une région éloignée de la Voie lactée, offrant aux planétologues une opportunité rare de comparer les conditions initiales de formation des systèmes stellaires. Comme le soulignent les équipes du _BBC Sky at Night Magazine_ : « _En étudiant sa composition, nous ne cherchons pas des messages, mais des modèles de formation cosmique_ ».

Cette richesse scientifique contraste singulièrement avec les spéculations médiatiques qui entourent encore l’objet.

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Quand La Spéculation Médiatique Détourne La Science

Cette dérive vers le sensationnalisme trouve son apogée dans l’épisode Kim Kardashian. Lorsque la star américaine a simplement tweeté une question sur 3I/ATLAS, la NASA a répondu publiquement en quelques heures. Parallèlement, les demandes officielles d’Avi Loeb, astrophysicien de Harvard, pour accéder aux images haute résolution de la comète restaient sans réponse depuis des semaines.

Loeb, qui estime à « 40% les chances d’une origine artificielle » de l’objet, a ironiquement publié un article intitulé « Kim Kardashian est la bienvenue dans mon équipe de recherche sur 3I/ATLAS ». Cette provocation révèle un problème plus profond : l’inégalité de traitement entre communication grand public et recherche scientifique rigoureuse.

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Le chercheur établit également un lien spéculatif avec le fameux « Wow! Signal » de 1977, signal radio inexpliqué capté dans la même région du ciel. Une coïncidence troublante qui alimente les théories conspirationnistes, bien que aucun élément factuel ne corrobore cette connexion.

Cette confusion entre hypothèse scientifique et spectacle médiatique nuit à l’intégrité de la recherche. Comme le soulignent les équipes de _Live Science_, chaque lacune dans les données devient prétexte à spéculation extraterrestre, détournant l’attention des véritables enjeux : comprendre les mécanismes de formation des systèmes stellaires lointains grâce à ces archives galactiques exceptionnelles.

La méthode scientifique exige patience et rigueur, valeurs incompatibles avec l’immédiateté du buzz médiatique.

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