📌 80% des Français veulent la peine de mort : le verdict tombé dans l’affaire Lola

Posted 21 octobre 2025 by: Admin
L’Ouverture Du Procès : Un Crime Qui Divise La France
Ce vendredi 17 octobre, les assises de Paris s’ouvrent sur l’une des affaires criminelles les plus marquantes de ces dernières années. Dans le box des accusés, Dahbia Benkired, 27 ans, ressortissante algérienne qui devra répondre des accusations les plus graves : torture, viol et meurtre sur la personne de Lola, une adolescente de 12 ans.
L’horreur de cette affaire remonte à 2022, quand ce crime sordide avait été perpétré en plein jour dans la capitale française. Un détail aggrave encore le dossier : l’accusée se trouvait sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français au moment des faits, cristallisant aujourd’hui toutes les tensions autour de cette procédure judiciaire exceptionnelle.
Le caractère effroyable de ce meurtre avait profondément choqué l’opinion publique française, déclenchant une vague d’émotion nationale qui perdure encore aujourd’hui. La brutalité des actes reprochés à la jeune femme, combinée aux circonstances particulières de sa situation administrative, transforme ce procès en véritable révélateur des fractures sociétales françaises.
Alors que s’ouvre cette procédure judiciaire hautement sensible, la France entière retient son souffle, partagée entre soif de justice et questionnements profonds sur les sanctions pénales appropriées à de tels crimes.
La Mobilisation Pour La Perpétuité Incompressible
Face à cette attente collective de justice, une mobilisation sans précédent s’organise autour de la sanction la plus lourde du code pénal français. L’Institut de justice a lancé une pétition réclamant la perpétuité incompressible pour Dahbia Benkired, rassemblant déjà plus de 56 000 signatures en quelques jours seulement.
« Il faut faire en sorte que Dahbia Benkired ne sorte jamais » de prison, a déclaré Pierre-Marie Sève, directeur de l’institution, sur Europe 1. Cette déclaration cristallise l’exigence d’une partie significative de l’opinion publique face à l’horreur de ce crime.
Cette peine exceptionnelle, introduite dans le système judiciaire français après l’abolition de la peine de mort en 1981, ne peut s’appliquer que dans des cas très spécifiques. Les conditions sont strictement définies : crime terroriste, meurtre avec viol, torture ou acte de barbarie sur mineur de 15 ans. Le dossier de Dahbia Benkired correspond parfaitement à ces critères légaux.
Si le jury populaire prononçait cette condamnation rarissime, l’accusée resterait emprisonnée à vie sans possibilité d’aménagement de peine pendant au moins 30 ans. Cette perspective, bien qu’extrêmement sévère, suscite néanmoins des revendications encore plus radicales dans certains cercles de l’opinion française.
Le Retour Du Débat Sur La Peine De Mort
Ces revendications radicales prennent une ampleur inattendue sur les réseaux sociaux, où de nombreux citoyens réclament ouvertement le rétablissement de la peine capitale. Sur X, les témoignages se multiplient avec une violence verbale saisissante, révélant une fracture profonde dans la société française.
« Je suis pour le rétablissement de la pdm (peine de mort n.d.l.r) dans le cadre de tout crimes contre les enfants et aussi pour certaines récidives », écrit ainsi un utilisateur, exprimant une position qui trouve un écho considérable dans l’opinion publique. D’autres internautes exigent ni plus ni moins de voir l’accusée « condamnée à l’échafaud ».
Un sondage informel lancé par un internaute sur ce même réseau social révèle l’ampleur de cette radicalisation : 80,2% des 162 votants se déclarent favorables au rétablissement de la peine de mort dans cette affaire. Ce chiffre, bien qu’établi sur un échantillon restreint, témoigne d’une colère populaire qui dépasse largement le cadre habituel des débats judiciaires.
Cette résurgence du débat sur la peine capitale, abolie en France depuis 1981, illustre la capacité de certains crimes à ébranler les fondements mêmes du système pénal républicain. L’affaire Dahbia Benkired cristallise ainsi des tensions sociétales profondes, opposant l’émotion légitime face à l’horreur aux principes humanistes de la justice française.
Entre Émotion Et Mesure : Les Voix Divergentes
Face à cette vague de radicalisation, d’autres voix tentent de tempérer les ardeurs vengeresses, révélant la complexité d’un débat qui dépasse les clivages traditionnels. Ces positions plus nuancées, minoritaires mais présentes, témoignent d’une France partagée entre soif de justice et attachement aux valeurs républicaines.
Parmi ces interventions modératrices, certains internautes adoptent un ton ironique pour questionner cette dérive punitive. L’un d’eux suggère ainsi, non sans une certaine causticité, que Robert Badinter, l’homme à l’origine de l’abolition en 1981, « doit se retourner dans son caveau ». Cette référence à l’ancien garde des Sceaux souligne l’ampleur du fossé qui s’est creusé entre l’héritage humaniste de la Ve République et les aspirations vengeresses d’une partie de la population.
Cette fracture révèle un paradoxe troublant : quarante-trois ans après l’abolition, l’affaire Dahbia Benkired ravive des instincts primitifs que la société française croyait avoir définitivement dépassés. Entre les partisans d’une justice expéditive et ceux qui défendent les acquis démocratiques, le procès de l’accusée algérienne devient ainsi le miroir des contradictions profondes d’une nation en quête de repères.
Cette polarisation du débat public préfigure des audiences où s’affronteront non seulement les arguments juridiques, mais aussi deux conceptions radicalement opposées de la justice et de la société.