📌 À 43 ans, Sylvia lance 9 appels de détresse mais les secours lui répondent : « Vous croyez qu’on est des taxis ? »

Posted 22 octobre 2025 by: Admin
L’Agression Mortelle Et La Première Défaillance Des Secours
Ce soir d’août 2025 à Martigues, Sylvia reçoit la visite de son ex-compagnon Samir M. Ce qui devait être une rencontre ordinaire se transforme en cauchemar. L’homme, aujourd’hui mis en examen pour violences mortelles, déchaîne une violence inouïe contre cette mère de famille de 43 ans. Les coups pleuvent, méthodiques et brutaux, jusqu’à ce que Sylvia, grièvement blessée, trouve la force d’appeler les secours.
Cette première intervention marque le début d’une tragédie administrative. Sur place, pompiers et policiers constatent l’état de la victime. Consciente mais souffrante, Sylvia se plaint déjà de maux de tête et de fortes douleurs au ventre. Face à ces symptômes, les secours proposent une évacuation vers l’hôpital.
Mais Sylvia refuse. Son état ne semble pas critique aux yeux des professionnels présents, et elle préfère rester chez elle pour déposer plainte dès le lendemain. Cette décision, qui paraît raisonnable sur le moment, scelle son destin. Car après le départ de l’équipe de secours, sa condition se dégrade très rapidement.
L’hémorragie interne commence alors son œuvre silencieuse. Sylvia, seule dans son appartement, réalise que quelque chose ne va pas. Elle décroche son téléphone pour rappeler les secours, demandant cette fois une prise en charge hospitalière d’urgence.
L’Hémorragie Interne Et Le Calvaire Téléphonique
Ce que les premiers secours n’ont pas détecté s’avère en réalité dramatique : Sylvia souffre d’un éclatement de la rate et d’une hémorragie interne. Les coups reçus ont provoqué des lésions internes mortelles, et elle se vide peu à peu de son sang dans son appartement de Martigues.
Consciente de sa détresse croissante, Sylvia décroche son téléphone. Ce sera le début d’un calvaire administratif de quatre heures. « Elle disait qu’elle se faisait dessus, qu’elle était en train de mourir », témoigne sa mère. Malgré l’urgence de sa situation, la quadragénaire va passer neuf appels au 18 sans qu’aucune nouvelle intervention ne soit déclenchée.
À chaque tentative, Sylvia décrit ses symptômes avec une précision glaçante. Elle explique sa dégradation physique, supplie qu’on l’aide, décrit son état qui empire de minute en minute. Mais ses interlocuteurs ne remettent jamais en cause le premier diagnostic posé lors de l’intervention initiale.
Pire encore, les différents services commencent à la prendre pour « une déséquilibrée ». « Ils lui ont rétorqué qu’ils étaient déjà venus. Elle s’est retrouvée seule et s’est vue mourir », déplore son frère. Durant cette longue agonie téléphonique, Sylvia n’aura pour seul retour que le mépris croissant des services censés la sauver.
Le Mépris Systémique Des Services D’Urgence
Ce mépris croissant va rapidement se transformer en déshumanisation totale. Les échanges téléphoniques révélés par l’enquête exposent une succession d’humiliations qui glacent le sang. Un opérateur du SDIS 13 commence par demander à Sylvia si elle « plaisante », avant d’ajouter avec un cynisme saisissant : « il fallait y penser avant ».
Les heures passent, l’hémorragie s’aggrave, mais la réponse institutionnelle devient de plus en plus hostile. Après plus d’une heure d’attente désespérée, un médecin du Samu lui conseille tout simplement de « prendre un taxi » ou « d’appeler quelqu’un pour l’emmener aux urgences ». Puis, sans attendre sa réponse, il lui raccroche au nez.
L’agacement remplace progressivement toute compassion. « Il va falloir arrêter d’appeler. On est venu une fois, vous croyez qu’on est des taxis ? », lance l’opérateur du SDIS, excédé par l’insistance de Sylvia. Sa dernière tentative de sauvetage se solde par un diagnostic psychiatrique expéditif : « Vous allez mourir car vous vous faites dessus ? Ah d’accord, d’accord. Je pense que vous avez un problème madame, il va falloir voir un psychiatre ».
Cette phrase marque la fin de tout espoir de secours. Sylvia n’appellera plus jamais.
La Mort Solitaire Et Les Suites Judiciaires
Cette nuit d’août 2025 s’achèvera dans l’isolement le plus total. Abandonnée par tous les services censés la protéger, Sylvia va vivre ses dernières heures dans une agonie solitaire. L’hémorragie interne causée par l’éclatement de sa rate ne laisse aucune chance à la quadragénaire, qui se vide inexorablement de son sang.
C’est sur son balcon que Sylvia rend son dernier souffle, seule face à une nuit qui n’en finit pas. Le lendemain matin, une voisine découvre son corps sans vie, mettant fin à ce qui restera comme l’une des défaillances les plus graves de la chaîne de secours française.
Cette tragédie ne restera pas sans conséquences judiciaires. Une information judiciaire contre X pour « non-assistance à personne en danger » a été immédiatement ouverte, visant directement les dysfonctionnements des services d’urgence. Parallèlement, Samir M., l’ex-compagnon violent, a été mis en examen pour « violences mortelles », reconnaissant ainsi la réalité de ce passage à tabac fatal.
L’enquête judiciaire devra désormais établir les responsabilités individuelles et institutionnelles dans cette mort évitable. Les enregistrements téléphoniques constituent autant de preuves accablantes contre un système qui a failli à sa mission première : sauver des vies.