📌 À 62 ans, Guglielmo Palozzi attend son heure : « J’ai tiré cette balle pour… »

Posted 26 octobre 2025 by: Admin
L’Assassinat Qui A Tout Déclenché : Un Fils Tué Pour 25 Euros
Tout a commencé par une dette dérisoire. En juin 2020, Giuliano Palozzi perd la vie pour 25 euros. Une somme si ridicule qu’elle révèle toute l’absurdité de cette tragédie qui va bouleverser à jamais l’existence de son père, Guglielmo.
Le jeune homme est passé à tabac avec une violence inouïe par Franco Lollobrigida, un homme qui ne supportait visiblement pas d’attendre le remboursement de cette somme dérisoire. Vingt-cinq euros : le prix d’un repas, d’un plein d’essence partiel, d’un livre. Le prix d’une vie humaine aux yeux de son bourreau.
La justice suit son cours. Franco Lollobrigida est poursuivi et condamné en appel en mai dernier à dix ans de détention pour homicide involontaire aggravé. Une peine qui semble enfin rendre justice à Giuliano et apaiser la douleur de sa famille. Mais cette tranquillité sera de courte durée.
Car l’assassin ne s’avoue pas vaincu. Il interjette un second appel devant la Cour de cassation, une procédure qui va changer le destin de tous les protagonistes de cette sombre histoire. Contre toute attente, cette démarche aboutit : Franco Lollobrigida retrouve récemment sa liberté.
Cette libération va déclencher chez Guglielmo Palozzi une colère froide qui couvait depuis cinq longues années.
Cinq Années D’Attente Et Une Justice Qui Déçoit
Cinq années. C’est le temps qu’il aura fallu à Guglielmo Palozzi pour voir son espoir de justice s’effriter progressivement. Depuis juin 2020 et la mort de son fils Giuliano, l’éboueur de 62 ans avait placé sa confiance dans le système judiciaire italien, persuadé que la vérité finirait par triompher.
La condamnation de Franco Lollobrigida en mai dernier semblait enfin lui donner raison. Dix ans de détention pour homicide involontaire aggravé : une peine qui reconnaissait la gravité de l’acte et la souffrance de la famille. Pour Guglielmo, cette décision représentait bien plus qu’une simple sanction. Elle incarnait la reconnaissance officielle que la vie de son fils avait eu de la valeur.
Mais la justice italienne réservait encore de cruelles surprises à ce père endeuillé. Franco Lollobrigida ne s’est pas résigné à son sort. Usant de tous les recours possibles, il interjette un second appel devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction du pays. Une démarche audacieuse qui va porter ses fruits au-delà de toute espérance.
Contre toute attente, cette ultime procédure aboutit. L’assassin de Giuliano retrouve sa liberté, laissant derrière lui un père rongé par l’amertume et le sentiment d’abandon. Pour Guglielmo Palozzi, cette libération sonne comme un camouflet insupportable, une négation de la mémoire de son enfant décédé.
Cette colère sourde va bientôt se transformer en une détermination implacable.
La Vengeance Froide D’Un Père En Détresse
Cette détermination prend forme dès le matin du mardi 8 juin. Guglielmo Palozzi se lève avec une seule obsession : retrouver Franco Lollobrigida. L’éboueur de 62 ans n’agit pas sous le coup de l’émotion. Sa démarche est méthodique, calculée. Il a passé des semaines à reconstituer les habitudes de l’homme qui a tué son fils, à identifier ses lieux de passage, ses horaires.
Selon le *Corriere della Sera*, cette traque minutieuse le mène jusqu’aux jardins publics de Rocca di Palpa, au sud-est de Rome. Franco Lollobrigida s’y trouve ce matin-là, sans doute inconscient du danger qui plane au-dessus de lui. La confrontation s’engage par quelques palabres. Deux hommes face à face, l’un portant le poids d’une perte irréparable, l’autre celui d’un crime qui l’a mené en prison.
L’échange tourne court. Lorsque Franco Lollobrigida tourne les talons, Guglielmo sort un revolver de sa poche. Une seule balle dans le dos, tirée froidement devant des témoins médusés. Le projectile atteint le cœur. L’assassin de Giuliano s’effondre et meurt peu de temps après.
Les passants se précipitent pour maîtriser Guglielmo Palozzi. Celui-ci n’oppose aucune résistance, comme si son geste avait épuisé toute sa rage.
Soutien Populaire Et Questionnements Moraux
Cette absence de résistance accompagne Guglielmo Palozzi jusqu’à son arrestation. Les policiers l’interpellent sans incident pour homicide volontaire. L’homme qui vient d’abattre l’assassin de son fils se laisse emmener, le visage fermé, conscient des conséquences de son acte.
Mais l’histoire ne s’arrête pas aux portes du commissariat. Sur les réseaux sociaux, une vague de soutien déferle rapidement. Des milliers d’internautes expriment leur compréhension, voire leur admiration pour ce père qui a « rendu justice » lui-même. Les commentaires se multiplient : « Il a fait ce que la justice n’a pas su faire », « Un père courageux », « Franco Lollobrigida méritait ce qui lui est arrivé ».
Cette mobilisation populaire révèle un malaise profond face aux défaillances perçues du système judiciaire. Pour beaucoup, la libération de Franco Lollobrigida après seulement quelques années de détention symbolise une justice qui protège davantage les criminels que les victimes. Le geste de Guglielmo Palozzi devient ainsi le symbole d’une frustration collective.
Pourtant, cette euphorie numérique soulève des questions troublantes sur la dérive vers une justice expéditive. Où commence le droit légitime à la vengeance ? Où s’arrête la compréhension face à un acte qui reste, juridiquement, un meurtre de sang-froid ?










