📌 Accident au Guatemala : 15 morts après la chute d’un bus dans un ravin de 75 mètres

Posted 28 décembre 2025 by: Admin
Tragédie Routière Au Guatemala : 15 Morts Dans Une Chute Vertigineuse
Le 26 décembre 2025, un autobus de la compagnie Sinaloa bascule dans un ravin de 75 mètres de profondeur sur la route panaméricaine, dans l’ouest du Guatemala. Le bilan est terrible : 15 personnes perdent la vie dans cette chute spectaculaire. « On dénombre 15 morts dans cet accident de la route », confirme Leandro Amado, porte-parole des pompiers volontaires, face aux journalistes.
Parmi les victimes, 11 hommes, 3 femmes et un mineur. Une vingtaine de blessés sont évacués en urgence vers les hôpitaux voisins. Le véhicule assurait la liaison entre la capitale guatémaltèque et le département de San Marcos, à la frontière mexicaine, transportant des passagers pour un trajet qui s’est transformé en cauchemar.
Les secouristes découvrent l’ampleur du drame au fond du ravin. Les causes exactes de l’accident restent à ce stade inexpliquées, alimentant les interrogations sur les circonstances qui ont conduit à cette chute mortelle. La violence de l’impact, après une descente de près de 75 mètres, laisse peu de chances de survie aux occupants du bus.
Cette catastrophe endeuille le pays en cette période de fêtes, révélant une fois de plus la dangerosité extrême de certains axes routiers guatémaltèques.
Le « Sommet De L’Alaska » : Un Point Noir Tristement Célèbre
L’accident s’est produit au kilomètre 174 de la route panaméricaine, dans le département de Totonicapán. Cette portion porte un nom évocateur : le « Sommet de l’Alaska ». Une appellation qui n’a rien d’anodin. Elle désigne une zone au relief particulièrement accidenté, où les virages serrés se succèdent sur des pentes abruptes.
Les conducteurs guatémaltèques connaissent bien cette section redoutée. Les dénivelés importants, combinés à l’étroitesse de la chaussée, créent des conditions de circulation périlleuses. Chaque trajet sur cet axe reliant Guatemala à San Marcos exige une vigilance maximale, surtout pour les véhicules lourds comme les autobus interurbains.
Le ravin de 75 mètres dans lequel le bus Sinaloa a chuté témoigne de la dangerosité extrême du secteur. Les secouristes, habitués aux interventions dans cette zone montagneuse, ont dû déployer des moyens considérables pour accéder aux victimes. Le relief escarpé a compliqué les opérations de sauvetage, retardant l’évacuation des blessés vers les établissements hospitaliers.
Les autorités n’ont toujours pas déterminé ce qui a provoqué la sortie de route. Défaillance mécanique, erreur humaine ou mauvaises conditions météorologiques : plusieurs hypothèses sont examinées pour comprendre comment ce drame a pu se produire sur un tronçon déjà marqué par de nombreux accidents.
Une Série Noire Qui Endeuille Le Pays
Cette tragédie du 26 décembre n’est malheureusement pas un cas isolé. Le Guatemala fait face à une récurrence alarmante d’accidents mortels sur ses routes, particulièrement sur les axes montagneux. Les statistiques révèlent une réalité glaçante : ces drames se répètent avec une régularité inquiétante.
En février 2025, soit moins d’un an avant l’accident du « Sommet de l’Alaska », un autobus de passagers avait déjà plongé dans un ravin à la périphérie nord de la capitale guatémaltèque. Le bilan s’était révélé encore plus catastrophique : 54 victimes. Cette hécatombe avait profondément choqué le pays et soulevé des questions urgentes sur la sécurité des transports interurbains.
Les similitudes entre ces deux catastrophes sont troublantes. Dans les deux cas, des autobus transportant des dizaines de passagers ont quitté la route pour basculer dans des ravins. Les points communs se multiplient : reliefs accidentés, véhicules de transport public, bilans humains dramatiques.
Ces accidents répétés révèlent un problème structurel profond. Au-delà des circonstances particulières de chaque drame, c’est l’ensemble du système de transport guatémaltèque qui semble défaillant. L’état des véhicules, la formation des conducteurs, l’entretien des infrastructures routières : autant de facteurs qui contribuent à transformer chaque trajet en risque potentiel pour les usagers.
Réformes Avortées : La Sécurité Sacrifiée Aux Protestations
Face à l’hécatombe de février 2025 qui avait coûté la vie à 54 personnes, le président Bernardo Arévalo avait tenté de réagir. Sa réponse : l’instauration d’une assurance obligatoire pour tous les véhicules à moteur. Une mesure qui semblait être un premier pas concret vers la sécurisation du secteur des transports.
Pourtant, cette initiative n’aura jamais vu le jour. Confronté à de vives protestations des travailleurs du secteur des transports, le gouvernement a rapidement fait marche arrière. La mesure a été suspendue, illustrant la difficulté à imposer des réformes face aux résistances corporatistes, même lorsque des vies sont en jeu.
Pour apaiser les tensions, un compromis a été trouvé : la création d’un groupe de travail chargé d’élaborer une nouvelle réglementation. Le délai fixé ? Un an maximum. Cette solution de repli prévoit également la rédaction d’un projet de loi-cadre sur les transports, censé réformer le secteur en profondeur.
Neuf mois après la tragédie de février et ce recul politique, le drame du « Sommet de l’Alaska » rappelle brutalement le prix de ces atermoiements. Pendant que les discussions s’éternisent et que les réformes sont différées, les bus continuent de circuler sur des routes dangereuses, et les Guatémaltèques paient de leur vie l’inertie d’un système qui peine à se transformer.










