📌 Accident mortel au Japon : le tapis mécanique ne s’est pas arrêté malgré le bouton d’urgence activé

Posted 30 décembre 2025 by: Admin
Un Drame Qui Endeuille Les Sports D’Hiver
Le 28 décembre 2025, la station d’Asarigawa Onsen, nichée près d’Otaru dans le nord du Japon, a basculé dans l’horreur. Hinata Goto, 5 ans, est décédé après s’être coincé le bras dans un tapis mécanique reliant le parking aux pistes. L’enfant, en vacances avec sa famille, a chuté en tentant de descendre de l’installation. Malgré l’activation immédiate du bouton d’arrêt d’urgence par sa mère, le mécanisme a continué à fonctionner, piégeant son bras droit. Il a fallu quarante minutes aux secours pour démanteler la structure et le libérer. Transporté inconscient à l’hôpital, il n’a pas survécu.
Ce drame rappelle brutalement que derrière l’image idyllique des séjours au ski se cache une réalité plus sombre. Les accidents en stations sont fréquents : chutes sur pistes, collisions, défaillances techniques endeuillent chaque saison. La saison précédente, à La Plagne, un père avait perdu la vie en tentant de secourir son fils sur une piste noire. Les remontées mécaniques, perçues comme sûres, nécessitent pourtant une vigilance constante. Télésièges, téléskis et tapis roulants transportent quotidiennement des enfants très jeunes. Le moindre dysfonctionnement peut avoir des conséquences fatales, comme l’illustre tragiquement la mort d’Hinata Goto.
Reconstitution D’un Accident Aux Circonstances Tragiques
L’enchaînement fatal des événements révèle une défaillance technique aux conséquences irréversibles. Hinata Goto empruntait le tapis roulant en compagnie de sa mère lorsqu’il a chuté en tentant d’en descendre. Son bras droit s’est immédiatement retrouvé coincé dans le mécanisme. Selon les constatations policières, le système de sécurité automatique ne s’est pas déclenché malgré l’activation du bouton d’arrêt d’urgence par la mère, témoin impuissante du calvaire de son fils.
Les secours, confrontés à une situation exceptionnelle, ont dû démonter une partie de la structure pour libérer l’enfant. L’opération a duré près de quarante minutes pendant lesquelles Hinata est resté prisonnier du dispositif. Transporté en urgence à l’hôpital dans un état critique, le petit garçon a été déclaré mort peu après son admission. La violence du choc et la durée d’intervention n’ont laissé aucune chance aux équipes médicales.
Ce qui rend ce drame d’autant plus révoltant, c’est que le tapis mécanique avait été inspecté et jugé conforme quelques heures seulement avant l’accident. Une validation qui soulève aujourd’hui de graves interrogations sur les critères de contrôle et l’efficacité réelle des dispositifs de sécurité installés dans les stations de ski japonaises.
Une Installation Déjà Pointée Du Doigt Par Les Usagers
La conformité technique affichée quelques heures avant le drame cache une réalité bien plus inquiétante. Le tapis mécanique incriminé, installé il y a six ans, mesure à peine soixante centimètres de large et ne dispose d’aucune rampe de maintien. Des caractéristiques qui avaient déjà alerté de nombreux usagers réguliers de la station d’Asarigawa Onsen.
Plusieurs habitués ont confié aux médias locaux que l’utilisation du dispositif s’avérait « effrayante ». Les pentes irrégulières provoquent des vibrations désagréables, et les trébuchements sont fréquents, même pour les skieurs expérimentés. Un usager régulier a notamment révélé avoir chuté à plusieurs reprises en l’empruntant, malgré sa parfaite connaissance du matériel. Des signalements qui n’ont manifestement débouché sur aucune mesure corrective.
Plus troublant encore : aucun employé ne se trouvait à proximité au moment de l’accident. Le directeur de la station, Kensuke Tamagawa, a reconnu que la surveillance directe du tapis n’était pas assurée en permanence. Les équipes devaient simplement intervenir en cas d’alerte, une organisation aujourd’hui considérée comme défaillante. L’absence de présence humaine a directement aggravé les conséquences du dysfonctionnement technique, privant Hinata Goto d’une assistance immédiate qui aurait pu faire la différence entre la vie et la mort.
Enquête Et Remise En Question Des Protocoles De Sécurité
Cette accumulation de dysfonctionnements a immédiatement déclenché l’ouverture d’une enquête par la police de la préfecture d’Hokkaido. Les investigations portent sur une possible négligence professionnelle ayant entraîné la mort, une qualification pénale qui pourrait déboucher sur des poursuites judiciaires si les manquements sont établis. Les enquêteurs examinent notamment les raisons pour lesquelles le système de sécurité automatique ne s’est pas déclenché malgré l’activation du bouton d’arrêt d’urgence.
Le directeur Kensuke Tamagawa a reconnu publiquement l’absence de surveillance directe permanente du tapis mécanique. Cette organisation, jugée suffisante jusqu’à présent, est désormais au cœur des interrogations. Comment une installation accueillant quotidiennement des familles avec de jeunes enfants peut-elle fonctionner sans présence humaine constante ? La question résonne avec une acuité particulière depuis le drame.
« J’espère que des mesures seront prises pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise », a déclaré un employé de la station, reflétant l’urgence d’une refonte complète des protocoles. Ce drame relance le débat sur la nécessité d’une présence humaine dans les zones de transit, particulièrement celles empruntées par les plus jeunes. Alors que les stations du monde entier multiplient les investissements pour attirer les familles, cet accident impose une vérité brutale : la sécurité doit primer sur la rentabilité, et aucun système automatisé ne peut remplacer la vigilance humaine face au danger.










