📌 Alain Duhamel s’emporte contre Laurent Wauquiez : « Eh bien fais-le ! »

Posted 14 septembre 2025 by: Admin
La Chute Éclair De François Bayrou : Un Vote De Confiance Fatal
Le lundi 8 septembre 2025 restera comme le jour où l’unité de la droite républicaine s’est brisée en direct à l’Assemblée nationale. François Bayrou, soumis au rituel démocratique du vote de confiance, assistait impuissant à l’implosion de sa majorité de circonstance.
La fracture s’est cristallisée au sein des Républicains, révélant une division stratégique majeure entre deux visions opposées. D’un côté, Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée, accordait à ses députés « la liberté de vote », une formulation diplomatique qui masquait mal sa réticence. De l’autre, Bruno Retailleau appelait sans ambiguïté les élus de droite à voter la confiance au Premier ministre.
Cette hésitation fatale des Républicains a scellé le sort du gouvernement Bayrou. Les calculs politiques et les positionnements tactiques ont pris le pas sur la cohérence gouvernementale, transformant ce qui aurait dû être une formalité en piège mortel.
L’arithmétique parlementaire, impitoyable, a rendu son verdict : François Bayrou n’obtenait pas la majorité des voix requise. Le Premier ministre, acculé par l’évidence des chiffres, n’avait d’autre choix que de remettre sa démission à Emmanuel Macron. Une séquence politique de quelques heures qui bouleversait à nouveau l’échiquier gouvernemental, ouvrant la voie à une recomposition immédiate du pouvoir exécutif.
Sébastien Lecornu, Le Pari Risqué D’Emmanuel Macron À Matignon
Cette recomposition immédiate prend corps dès le lendemain. Le 9 septembre 2025, Emmanuel Macron tranche dans le vif en désignant Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre. Un choix qui surprend par son audace autant que par sa symbolique.
L’ancien ministre des Armées débarque à Matignon avec un profil atypique pour l’Hôtel de gouvernement. Habitué aux dossiers de défense et aux enjeux géostratégiques, Lecornu incarne une approche différente du pouvoir exécutif. Sa nomination révèle la stratégie présidentielle : miser sur un homme de terrain, rompu aux crises et aux négociations délicates, pour naviguer dans les eaux tumultueuses de l’Assemblée nationale.
La réaction ne se fait pas attendre. Les oppositions de gauche et d’extrême droite condamnent immédiatement cette nomination, y voyant la continuité d’une politique qu’elles rejettent. Cette levée de boucliers instantanée confirme le défi politique que représente ce nouveau gouvernement.
Pour Emmanuel Macron, le pari est double : imposer un profil capable de résister aux tempêtes parlementaires tout en préservant sa ligne politique. Lecornu hérite d’un Matignon sous haute tension, où chaque décision sera scrutée, chaque réforme contestée. Le président mise sur l’expérience militaire de son Premier ministre pour tenir la barre dans cette période d’instabilité chronique.
Alain Duhamel Plaide Pour La Proportionnelle En Urgence
Face à cette situation politique explosive héritée par le nouveau Premier ministre, Alain Duhamel propose une stratégie radicale pour sortir de l’impasse. L’essayiste, invité sur France 5 ce 10 septembre, développe une vision précise des priorités gouvernementales.
« Je pense qu’il faut se dépêcher comme première loi, pas comme première mesure, les premières mesures doivent être budgétaires et sociales, mais comme première loi : la proportionnelle », expose-t-il avec conviction. Cette distinction révèle une stratégie en deux temps : répondre d’abord à l’urgence sociale et économique, puis s’attaquer aux fondements du système politique français.
Pour Duhamel, cette réforme constitutionnelle représente bien plus qu’un simple ajustement technique. « Ça libère des liens et ça donne une véritable autonomie aux différents partis politiques », argumente-t-il. L’analyse de l’essayiste repose sur un constat : le système politique actuel étouffe les formations dans des alliances contraintes, empêchant l’expression authentique des sensibilités politiques.
Cette proposition intervient à un moment charnière où le nouveau gouvernement Lecornu doit rapidement établir sa légitimité. La proportionnelle apparaît, dans l’esprit de Duhamel, comme l’outil capable de déverrouiller le système politique français et d’offrir une respiration démocratique. Une vision qui ne tarde pas à susciter des résistances farouches.
Coup De Sang D’Alain Duhamel Face À L’Obstruction Républicaine
Cette résistance se matérialise immédiatement sur le plateau de C à vous. Patrick Cohen rappelle froidement la position intransigeante de la droite : « Ligne rouge fixée par LR et rappelée ce matin par Laurent Wauquiez. ‘Nous ne soutiendrons pas un gouvernement qui instaure la proportionnelle’ ».
La réaction d’Alain Duhamel ne se fait pas attendre. L’essayiste sort de ses gonds, révélant une irritation longtemps contenue face aux contradictions républicaines. « Absolument, il n’y a qu’à le mettre au défi, qu’est-ce que vous voulez ? » lâche-t-il d’un ton cinglant.
L’attaque devient personnelle et directe. Duhamel pointe du doigt l’incohérence fondamentale des Républicains : « Pas de changement de loi et le gouvernement est en l’air et c’est vous qui portez, vous, vous républicains qui appartenez à la majorité et qui avez au moins une demi-douzaine de ministres dans ce gouvernement, c’est vous qui le mettez en l’air ? Eh bien faites-le ! »
Le malaise s’installe sur le plateau. Patrick Cohen tente maladroitement de se défendre : « C’est pas moi qui… » Mais Duhamel ne lui laisse aucune échappatoire. « Non mais, on a bien compris à qui je m’adressais », précise-t-il sèchement.
Cet échange révèle la tension extrême qui traverse la droite française, prise entre participation gouvernementale et opposition systématique.