📌 Alzheimer et disparition : pourquoi les recherches se poursuivent pour Michel, un an après, malgré des chances de survie nulles

Posted 10 décembre 2025 by: Admin
La Disparition Inquiétante De Michel Dhuicq
Le 21 octobre 2024, à 18h30, Michel Dhuicq quitte son domicile de Machemont, commune de 800 habitants près de Compiègne dans l’Oise. Depuis, plus aucune trace. Âgé de 78 ans et atteint de la maladie d’Alzheimer, le septuagénaire portait ce soir-là des lunettes, un jean bleu, une veste grise, une chemise également grise et des chaussures de ville marron.
Son signalement circule désormais sur tous les supports : affiches en mairie, réseaux sociaux, appels à témoins. « Michel aurait pu être le papa de n’importe qui », confie Josépha Laniesse, responsable de l’ARPD dans les Hauts-de-France. Cette phrase résonne comme un rappel universel : derrière ce visage anonyme affiché sur les vitres de la mairie se cache un père, un grand-père, un voisin.
La pathologie dont souffre Michel complique drastiquement les recherches. La maladie d’Alzheimer provoque des troubles de l’orientation qui peuvent conduire les malades à parcourir des distances importantes sans conscience du danger. Dans ces conditions, chaque minute compte. Pourtant, près de deux mois après sa disparition, les gendarmes et les bénévoles poursuivent leurs efforts avec une détermination intacte.
Une Mobilisation Citoyenne Qui Se Poursuit
Près de deux mois après la disparition de Michel, les recherches ne faiblissent pas. Ce samedi 13 décembre à 13h, une nouvelle battue sera organisée à Thourotte par l’Association Assistance et Recherches de personnes disparues (ARPD). Des gendarmes accompagneront les bénévoles sur le terrain, ratissant méthodiquement la zone.
Cette mobilisation illustre la solidarité qui s’est tissée autour de cette disparition. L’ARPD, rodée à ce type d’opérations dans les Hauts-de-France, coordonne les équipes avec méthode. François Camacho, vice-président de l’association pour la région et délégué départemental de l’Oise, pilote ces recherches avec un objectif précis en tête.
Car au-delà de l’espoir de retrouver Michel, c’est une autre urgence qui motive désormais les volontaires. « C’est important pour la famille qui est dans l’attente, on fait le maximum pour qu’elle puisse avoir un endroit où se recueillir et pour qu’elle puisse faire son deuil », explique François Camacho. Les chances de retrouver le septuagénaire en vie sont désormais qualifiées de « nulles » par l’association.
Cette réalité douloureuse n’empêche pas les bénévoles de poursuivre. Chaque battue rapproche potentiellement la famille d’une forme de clôture, aussi difficile soit-elle. Les témoignages recueillis depuis octobre orientent les recherches vers Thourotte, commune proche de Machemont où Michel aurait pu se diriger.
Une Piste Vers Thourotte
Les témoignages recueillis depuis octobre constituent aujourd’hui le seul fil conducteur pour orienter les recherches. Plusieurs habitants affirment avoir aperçu Michel se diriger vers Thourotte, commune limitrophe de Machemont. Cette piste, bien que fragile, concentre désormais tous les efforts des équipes mobilisées ce samedi.
Reconstituer le trajet du septuagénaire relève du casse-tête. Depuis son départ de Machemont le 21 octobre à 18h30, aucun élément tangible ne permet de tracer avec certitude son parcours. La maladie d’Alzheimer dont souffrait Michel complique considérablement cette reconstitution : ses déplacements échappent à toute logique prévisible.
Les gendarmes et l’ARPD ratisseront méthodiquement le secteur de Thourotte, scrutant chaque recoin susceptible d’apporter une réponse. Les zones boisées, les abords de routes, les terrains agricoles : tout sera passé au peigne fin. L’objectif reste inchangé malgré les semaines écoulées.
Cette concentration géographique des recherches répond à une nécessité opérationnelle. Sans ces témoignages, les équipes se retrouveraient face à un territoire trop vaste pour être couvert efficacement. Chaque indice, aussi minime soit-il, devient précieux dans cette course contre le temps qui n’en est plus vraiment une.
L’Urgence D’Un Deuil Nécessaire
L’espoir de retrouver Michel vivant s’est éteint avec les semaines. François Camacho, vice-président des Hauts-de-France et délégué départemental de l’ARPD pour l’Oise, le reconnaît sans détour : les chances sont désormais « nulles ». Pourtant, les recherches se poursuivent avec la même détermination, guidées par une mission d’une autre nature.
« C’est important pour la famille qui est dans l’attente, on fait le maximum pour qu’elle puisse avoir un endroit où se recueillir et pour qu’elle puisse faire son deuil », confie François Camacho. Cette phrase résume toute la dimension humaine de cette mobilisation : offrir aux proches de Michel la possibilité de tourner la page. Sans corps, sans lieu, le processus de deuil reste suspendu dans un insupportable vide.
Depuis près de deux mois, la famille vit dans l’incertitude. Josépha Laniesse, responsable de l’ARPD dans les Hauts-de-France, rappelle cette vérité universelle : « Michel aurait pu être le papa de n’importe qui ». Un homme ordinaire, dont la disparition illustre la vulnérabilité des personnes atteintes d’Alzheimer et l’urgence de leur surveillance.
La battue de samedi porte donc un objectif précis : permettre aux proches de clore ce chapitre douloureux. Retrouver Michel, c’est leur restituer la dignité d’un adieu.










