📌 Après avoir attaqué ses notes de frais, Anne Hidalgo contre-attaque contre Rachida Dati : « Vous allez être jugée pour corruption »

Posted 11 octobre 2025 by: Admin
L’Affrontement Au Conseil De Paris : Duel Entre Deux Figures Politiques
Ce fossé croissant entre représentants et citoyens trouve une illustration saisissante dans les joutes oratoires qui opposent régulièrement Anne Hidalgo et Rachida Dati au Conseil de Paris. Depuis les municipales de 2020, la cheffe du groupe Changer Paris a fait de l’attaque frontale sa signature politique, multipliant les offensives contre la majorité avec une détermination que ses adversaires qualifient d’agressive.
Ce mercredi encore, l’atmosphère s’est électrisée lors d’un débat apparemment anodin sur l’éducation. L’ex-Garde des Sceaux a saisi l’occasion pour porter un coup direct à la maire socialiste. Profitant d’une discussion sur la précarité étudiante, elle a glissé une pique redoutable : « Vous parlez de la précarité étudiante… Mais vous, vous n’êtes pas choqués par les près de 10 000 euros de frais de pressing et de repas familiaux payés par l’argent des Parisiens pour Monsieur Eric Lejoindre ? »
Cette sortie calculée vise Eric Lejoindre, adjoint proche d’Anne Hidalgo, mais touche en réalité bien plus large. Dans un contexte où les Français scrutent chaque euro dépensé par leurs élus, l’accusation résonne comme un uppercut politique. L’assemblée, habituée aux passes d’armes entre les deux femmes, a immédiatement perçu l’ampleur de l’offensive. Cette attaque frontale ne resterait pas sans réponse.
La Polémique Des Notes De Frais : Révélations Médiatiques Sur Les Dépenses
L’attaque de Rachida Dati ne sortait pas de nulle part. Elle s’appuyait sur des révélations récentes qui avaient déjà secoué l’opinion publique. Le 16 septembre dernier, Mediapart avait levé le voile sur les dépenses controversées d’Anne Hidalgo, dévoilant des achats qui ont fait bondir les contribuables parisiens.
L’enquête du média en ligne révèle notamment l’acquisition de robes Dior à 2 800 et 3 500 euros, ainsi que divers vêtements de marque utilisés lors de représentations officielles. Ces frais, censés couvrir les besoins protocolaires de la maire, avaient pourtant été tenus secrets pendant des années. Depuis 2014, Anne Hidalgo avait systématiquement refusé de rendre publics ses frais de déplacement, de restauration et de représentation, malgré ses promesses de transparence.
Seule l’intervention de l’association Transparence citoyenne, qui a saisi la justice, a permis d’obtenir ces documents. Après décision favorable du tribunal administratif en mai dernier, les chiffres ont enfin émergé : manteau Burberry à 3 067 euros, blouse Dior à 1 120 euros, veste Burberry à 1 087 euros. Selon les estimations de l’AFP, ces frais de représentation atteignent au moins **75 000 euros** entre 2020 et 2024.
Ces révélations explosives préparaient le terrain pour une riposte politique d’envergure. La maire socialiste n’allait pas laisser passer l’affront sans réagir.
Le Défi À 4 900 Euros : Riposte Cinglante De La Maire
Cette riposte ne s’est pas fait attendre. Face aux accusations de Rachida Dati, Anne Hidalgo a immédiatement contre-attaqué, dénonçant une méthode politique qu’elle juge dépassée. « Ces arguments ne passent plus. Le « tous pourris », ne passe plus », a-t-elle déclaré avec fermeté, reprochant à son opposante de vouloir détourner l’attention de ses propres difficultés judiciaires.
La maire de Paris a ensuite justifié le système de frais de représentation, expliquant qu’ils servent à garantir l’indépendance financière des élus dans l’exercice de leurs fonctions. Mais c’est sa sortie suivante qui a marqué les esprits et donné son titre à cette polémique.
Avec une ironie mordante, Anne Hidalgo a lancé le défi qui fait aujourd’hui débat : « Je vous mets au défi, Madame Dati, vu vos revenus déclarés, de vivre avec l’indemnité de 4 900 euros net après impôt de la maire de Paris. » Une phrase qui résonne différemment selon les perspectives : provocation pour les uns, réalité économique pour les autres.
Cette contre-offensive révèle une stratégie défensive rodée : retourner l’attaque contre l’adversaire en questionnant ses propres revenus et sa légitimité à critiquer. Un classique de l’escrime politique parisienne qui préparait un nouvel épisode encore plus explosif.
Escalade Judiciaire : Accusations De Corruption Croisées
Cet épisode explosif ne s’est effectivement pas arrêté au défi financier. Anne Hidalgo a franchi une ligne supplémentaire en évoquant directement les soupçons judiciaires pesant sur son adversaire. Une escalade qui transformait un simple échange sur les frais de mandat en règlement de comptes aux enjeux bien plus vastes.
« Oui, Madame Dati, il vaut mieux vivre avec ce que la loi prévoit pour faire fonctionner la démocratie que d’aller chercher du côté des intérêts privés avec les risques de corruption », a-t-elle déclaré, préparant le terrain pour sa sortie la plus incisive. Puis, sans détour, elle a porté l’estocade finale : « Puisque vous allez être jugée pour corruption en septembre 2026. »
Cette allusion directe au procès à venir de Rachida Dati a instantanément enflammé la séance du Conseil de Paris. La ministre, proche de Nicolas Sarkozy, se retrouvait ainsi publiquement rappelée à ses propres démêlés judiciaires, transformant le débat initial sur les frais de représentation en affrontement personnel.
L’échange révèle une stratégie politique claire : chaque camp utilise les failles judiciaires de l’adversaire pour décrédibiliser ses attaques. Cette escalade confirme les tensions croissantes entre les deux femmes politiques, où chaque accusation appelle désormais une riposte plus personnelle et plus directe.