📌 Arrêts maladie : cette mesure gouvernementale qui fait trembler salariés et patrons

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Posted 28 juillet 2025 by: Admin #Santé


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Une Mesure Gouvernementale Qui Fait Débat : Du Délai De Carence Doublé

L’État s’apprête à frapper un grand coup dans la gestion des arrêts maladie. Selon Les Échos, le gouvernement envisage de doubler le nombre de jours de carence, faisant passer le délai non indemnisé de 3 à 6 jours. Une réforme qui bouleverserait l’équilibre financier actuel : l’indemnisation de l’Assurance maladie n’interviendrait désormais qu’à partir du 7ᵉ jour d’arrêt.

Cette stratégie vise à limiter la facture croissante des arrêts maladie en reportant la charge sur les entreprises et leurs assureurs. Un transfert de responsabilité qui redéfinit les règles du jeu : pendant ces six premiers jours, ce ne sera plus l’État qui assumera le coût, mais bien les employeurs privés.

Le mécanisme est simple sur le papier. En décalant l’intervention de l’Assurance maladie, l’État cherche à réaliser des économies substantielles sur un poste budgétaire en constante progression. Les entreprises devront donc prendre le relais financier durant cette période étendue, soit par leurs propres moyens, soit via leurs contrats d’assurance complémentaire.

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Cette proposition s’inscrit dans une logique plus large de maîtrise des dépenses publiques de santé, mais soulève déjà de vives interrogations sur ses répercussions pratiques et sa faisabilité économique pour les acteurs concernés.


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Le Patronat Dans L’Impasse : « Aucun Moyen D’Agir Sur Les Arrêts Maladie »

Face à ce transfert de charges annoncé, les représentants patronaux montent immédiatement au créneau. Éric Chevée, vice-président national de la CPME, ne mâche pas ses mots sur TF1 : « Ce sera de toute façon un coût final pour l’entreprise. Or nous, chefs d’entreprise, nous n’avons aucune prise, aucun moyen d’agir sur les arrêts maladie de nos salariés. »

Cette déclaration révèle le cœur du problème patronal : comment assumer financièrement des décisions médicales sur lesquelles les employeurs n’exercent aucun contrôle ? La Confédération des petites et moyennes entreprises pointe ainsi l’absurdité économique d’une mesure qui impose aux entreprises de supporter des coûts qu’elles ne peuvent ni prévoir ni maîtriser.

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L’opposition patronale se cristallise autour d’un paradoxe insurmontable. D’un côté, l’État souhaite délester sa facture d’indemnisation. De l’autre, il demande aux entreprises d’endosser une responsabilité financière sans leur donner les moyens d’en contrôler les variables.

Cette résistance des représentants du patronat traduit une inquiétude plus profonde concernant l’impact sur la trésorerie des PME, déjà fragilisées par les incertitudes économiques actuelles. Une préoccupation qui trouve un écho particulier chez leurs partenaires sociaux.


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Les Syndicats Montent Au Créneau : « Profondément Injuste » Selon La CFDT

Cette préoccupation trouve rapidement son expression du côté syndical. Marylise Léon, numéro un de la CFDT, ne tarde pas à réagir sur RMC au lendemain de sa rencontre avec la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet. Son verdict est sans appel : un allongement à 7 jours du délai de carence serait « profondément injuste ».

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La responsable syndicale décode avec précision le mécanisme gouvernemental : « Ce qui est aujourd’hui sur la table, c’est de transférer l’indemnisation entre le quatrième et le septième jour à la charge des entreprises » tout en demandant un « effort aux salariés ». Plus inquiétant encore, elle juge « très probable » que l’exécutif envisage un jour de carence d’ordre public, qui ne serait pris en charge ni par l’Assurance maladie, ni par les entreprises.

L’argument central de Marylise Léon frappe par sa simplicité : « Être malade, ce n’est pas un choix. On ne se met pas en arrêt maladie parce qu’on a envie de faire autre chose. » Une évidence qui s’appuie sur un précédent révélateur. En 2018, l’instauration d’un jour de carence dans les fonctions publiques « avait eu pour effet de provoquer des arrêts plus longs », rappelle-t-elle, démontrant l’effet contre-productif de cette logique punitive.

Une opposition qui s’inscrit dans une critique plus globale du projet gouvernemental.

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Une Vision Plus Large : Vers Une « Dérégulation Totale Du Code Du Travail »

Cette critique frontale révèle en réalité une stratégie gouvernementale bien plus ambitieuse. Pour Marylise Léon, la mesure sur les arrêts maladie s’inscrit dans un ensemble cohérent de réformes touchant l’assurance-chômage et le droit du travail dans leur globalité. Les pistes mises sur la table constituent selon elle « une punition générale ».

L’analyse de la secrétaire générale de la CFDT dévoile la philosophie sous-jacente de ces réformes : l’idée que « les chômeurs seraient des fainéants » et que les travailleurs français « ne travailleraient pas suffisamment et qu’il faut flexibiliser encore plus ». Une vision qui transforme la protection sociale en dispositif de contrainte.

« Ce type de propositions doivent être combattues », martèle Marylise Léon, dénonçant ce qu’elle qualifie de « nouvelle étape de dérégulation totale du Code du travail ». Cette formulation place le débat sur les arrêts maladie dans une perspective historique : celle d’un démantèlement progressif des acquis sociaux français.

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La stratégie gouvernementale apparaît désormais dans toute sa dimension. Loin d’être une simple mesure d’économie budgétaire, l’allongement du délai de carence s’intègre dans une refonte structurelle du modèle social français. Une transformation qui dépasse largement le cadre sanitaire pour interroger l’avenir même du système de protection sociale hexagonal.

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