Révélations Sur La Relation Toxique Avec Cédric Jubillar

Les témoignages de la famille Jubillar dressent un portrait accablant de la vie conjugale de Delphine. En cette sixième journée de procès, Sébastien Aussaguel, frère de la victime, a livré des révélations troublantes sur le comportement de Cédric envers sa compagne.

« Il avait des mots très crus à l’égard de Delphine, et même avant 2020 », a déclaré l’homme au cordon rouge. Plus révélateur encore : « Il la rabaissait tout le temps, mais elle restait taiseuse et ne répondait pas beaucoup ». Ces propos confirment un schéma de violence psychologique installé depuis longtemps dans le couple.

Stéphanie, autre membre de la famille, corrobore ces accusations en évoquant l’attitude de Cédric lors des retrouvailles familiales. « Lors de retrouvailles familiales, Cédric était toujours énervé d’être là », témoigne-t-elle. « On le constatait, car il parlait mal à Delphine et à Louis ». Cette maltraitance verbale s’étendait donc également au fils du couple, révélant une emprise totale de l’accusé sur son foyer.

Ces révélations familiales éclairent d’un jour nouveau la personnalité de Delphine Jubillar, femme apparemment soumise dans son couple mais qui menait parallèlement une existence bien différente.

La Double Vie Avec L’Amant De Montauban Dévoilée

Cette existence parallèle prend tout son sens avec les révélations sur Jean, l’amant de Montauban. Loin de l’épouse soumise décrite par sa famille, Delphine menait avec cet homme une liaison aux contours sulfureux qui bouleverse l’image de la victime.

Expert en pratiques BDSM et inscrit sur des sites du darknet, Jean a dressé un portrait troublant de ses rendez-vous avec l’infirmière. « Avec Delphine, c’était toujours sushis-champagne-hôtel. Elle me revenait cher. Mais bon, j’avais un bon retour sur investissement », confie-t-il sans détour. Ces soirées luxueuses contrastent violemment avec la vie austère qu’elle menait aux côtés de Cédric.

Plus révélateur encore : les rapports de domination s’inversaient complètement dans cette relation clandestine. Delphine se montrait « castratrice et parfois humiliante », allant jusqu’à surnommer son amant « petit kiki » et lui intimant d’être « plus performant la prochaine fois ». Ces échanges, révélés au procès, dévoilent une femme capable d’exercer un contrôle psychologique qu’elle subissait pourtant au quotidien.

Cette liaison n’était pas qu’une échappatoire : Delphine et Jean planifiaient activement leur « grand jour ». L’infirmière comptait quitter définitivement Cédric pour s’installer avec son amant, transformant cette double existence en projet de vie concret.

Tenues Aguicheuses Et Comportements Controversés Au Travail

Cette double existence ne se limitait pas à ses escapades avec Jean. Sur son lieu de travail, Delphine Jubillar cultivait également une image en décalage total avec celle de l’épouse modèle. Marco, codétenu de Cédric, a livré un détail troublant : l’infirmière « conservait des tenues sexy sur son lieu de travail ».

Cette révélation prend une dimension particulière quand on découvre les témoignages sur ses compétences maternelles. Une directrice de crèche, appelée à la barre, a dressé un portrait peu flatteur de Delphine comme mère « pas si irréprochable ». Elle décrit avec véhémence la « poussette trempée, qui sentait fort le tabac », les vêtements inadaptés aux enfants, trop grands ou trop petits, et des enfants « mal changés ».

Face à ces accusations, la défense a immédiatement réagi. Pauline Rongier, avocate partie civile, a souligné l’incohérence du témoignage : « Elle l’a vue deux fois alors qu’elle a accueilli Elyah durant huit mois. C’est systématiquement la mère qui travaille de nuit qui emmène l’enfant ».

Ces révélations alimentent le portrait d’une femme compartimentant rigoureusement sa vie : épouse soumise à domicile, maîtresse dominatrice avec son amant, et professionnelle aux pratiques questionnables. Un triptyque complexe qui brouille définitivement l’image de la victime.

Les Derniers Achats Avant La Disparition : Préparatifs D’Une Nouvelle Vie

Cette image troublante trouve sa confirmation dans les derniers gestes de Delphine Jubillar. Loin d’être des achats impulsifs, ses acquisitions révèlent une stratégie d’évasion minutieusement orchestrée. Les enquêteurs ont reconstitué ses préparatifs : chaque dépense témoigne d’une femme déterminée à tourner définitivement la page.

L’achat le plus révélateur reste cette Citroën C4 d’occasion, repérée par Jean lors d’une virée dans un garage d’Agen. Delphine débourse près de 4000 euros pour remplacer sa vieille Peugeot 207 « bonne pour la casse ». Malgré le kilométrage au compteur, « pour 3700 euros, c’est franchement une bonne affaire », concluent les enquêteurs. La vente se conclut rapidement, comme si l’urgence dictait ses choix.

Parallèlement, elle planifie son futur quotidien avec un soin méticuleux. Un carton de bon vin à 150 euros pour six bouteilles doit garnir son futur appartement. Cette commande, d’un raffinement inhabituel pour son budget habituel, illustre ses nouvelles ambitions de vie.

Ces achats dessinent le portrait d’une femme en rupture totale avec son existence passée. Chaque euro investi constitue une pierre de plus dans l’édification de sa nouvelle identité, loin de Cédric et de Tarn. Une reconstruction que la mort aura brutalement interrompue, laissant ces projets comme autant de témoignages silencieux de ses dernières espérances.