📌 Benjamin Duhamel recadre Yann Barthès : « Un politique au gouvernement ne peut pas dire ce qu’il pense »

Posted 11 septembre 2025 by: Admin
Le Nouveau Virage De Benjamin Duhamel Face À Yann Barthès
Benjamin Duhamel a opéré un tournant décisif dans sa carrière en 2025. Le journaliste de 31 ans, figure montante du paysage médiatique français, a quitté BFMTV pour rejoindre les rangs de France Inter. Un changement de cap stratégique qui marque une nouvelle étape dans son parcours professionnel.
Ce mercredi 10 septembre, l’ancien présentateur de BFMTV s’est retrouvé sous les projecteurs du plateau de Quotidien, face à Yann Barthès. L’occasion pour lui de revenir sur son parcours et d’évoquer son rapport complexe à la politique. Mais ce qui devait être une interview classique a rapidement basculé vers un échange plus électrique.
Fidèle à son style direct et sans détour, l’animateur de TMC n’a pas tardé à titiller son invité sur ses études et ses choix de carrière. Benjamin Duhamel, loin de se laisser déstabiliser, a saisi l’opportunité pour affirmer sa vision du journalisme et envoyer quelques piques bien senties.
L’interview a pris une tournure particulièrement piquante, révélant les convictions profondes du journaliste sur son métier et ses différences fondamentales avec le monde politique. Un face-à-face qui allait permettre à Duhamel de clarifier ses positions et de régler quelques comptes.
L’Offensive De Barthès Sur Les Ambitions Politiques
Cette clarification n’a pas tardé à arriver. Dans son style habituel, Yann Barthès a rapidement posé une question frontale qui a donné le ton à l’échange : « Pourquoi vous ne faites pas de la politique ? Vous auriez pu. »
Sans détour, Benjamin Duhamel a livré une réponse révélatrice sur son parcours : « J’aurais pu parce que, déjà, je n’en ai pas envie. J’ai fait des études qui, à un moment donné, auraient pu me permettre de me dire… Non, non, non, j’ai fait Sciences Po, j’ai préparé l’ENA pour dire des choses et j’ai arrêté au bout de trois mois pour plutôt rester à RTL. »
Cette confession sur son abandon de la préparation à l’ENA après seulement trois mois dévoile un choix assumé. Le journaliste a ensuite développé sa réflexion avec une analyse tranchante : « Je me suis rendu compte que les qualités d’un bon journaliste sont diamétralement opposées aux qualités d’un bon politique. »
Il a poursuivi en définissant sa conception du métier : « Je pense qu’un bon journaliste est un bon intervieweur, il doit être impertinent, être capable d’être un peu, pas pervers, mais en tout cas de ne pas vouloir répondre aux injonctions. »
Un mot a immédiatement fait tiquer Yann Barthès, qui a rebondi avec son sourire caractéristique : « Et les politiques ne sont pas pervers ? » Une provocation qui allait déclencher une riposte encore plus cinglante.
La Riposte Cinglante De Duhamel Sur Le Journalisme
Cette provocation n’a pas déstabilisé Benjamin Duhamel, bien au contraire. Le journaliste a répondu du tac au tac avec une répartie aussi incisive qu’assumée : « Ils peuvent l’être, mais en tout cas, je pense que quand on est politique, à un moment donné, dans un gouvernement, on ne peut pas aller le matin à la radio dire ce qu’on pense, sinon on fait Nicolas Hulot et ça ne se finit pas très bien. »
Cette référence à l’ancien ministre de l’Écologie, connu pour ses positions tranchées qui lui ont valu des tensions au sein du gouvernement, illustre parfaitement sa vision des contraintes politiques. Duhamel a enfoncé le clou : « Je pense que les qualités d’un bon journaliste sont opposées à celles d’un politique. »
Mais c’est sa confession suivante qui révèle le mieux sa philosophie professionnelle : « Et puis surtout, moi, je déteste avoir des certitudes. Je ne sais pas. C’est pour ça que quand Jean-Michel me dit ‘est-ce que Macron a mentionné ?’ je n’en sais absolument rien. Ça fait partie des questions que je pose aux invités que je reçois. »
Cette déclaration dévoile un journaliste qui revendique l’incertitude comme moteur de son travail. Loin des postures péremptoires, Duhamel cultive le doute méthodique et l’impertinence comme outils d’investigation. Une approche qui tranche avec la tendance actuelle à l’opinion instantanée et qui positionne clairement sa ligne éditoriale sur France Inter.
Règlement De Comptes Et Positionnement Assumé
Cette ligne éditoriale claire n’est pas le fruit du hasard. Sur le plateau de Quotidien, Benjamin Duhamel a tenu à mettre les choses au clair avec un discours assumé qui traduit sa volonté de se démarquer de ceux qui tombent trop vite dans la posture.
Face à Yann Barthès, le journaliste a saisi l’occasion pour affirmer sa différence dans un paysage médiatique qu’il juge parfois trop prompt aux certitudes. « Moi, je déteste avoir des certitudes », a-t-il martelé, transformant ce qui pourrait passer pour une faiblesse en véritable force journalistique.
Cette confession publique révèle une stratégie de différenciation assumée. Alors que nombre de ses confrères cultivent l’art de l’opinion tranchée et du commentaire à chaud, Duhamel revendique l’inconfort du doute et la fécondité de l’interrogation. Une posture qui détonne dans l’écosystème médiatique actuel.
Son message est limpide : la politique n’est pas pour lui, et il préfère rester du côté des questions que des certitudes. Cette déclaration, prononcée avec une assurance tranquille, sonne comme un manifeste professionnel. Un positionnement qui, loin d’être défensif, s’impose comme une revendication d’indépendance intellectuelle.
Cette prise de position publique marque une étape dans sa carrière, particulièrement symbolique alors qu’il entame ce nouveau chapitre à France Inter.