📌 Brigitte Macron traite des féministes de « sales connes » : NousToutes dénonce un message « dévastateur » pour les victimes de violences

Posted 9 décembre 2025 by: Admin
Le Dérapage Capté En Coulisses : Quand La Première Dame Insulte Les Féministes
Dimanche soir, aux Folies Bergère, Brigitte Macron se rendait au spectacle d’Ary Abittan, l’humoriste revenu sur scène après avoir bénéficié d’un non-lieu dans une affaire de viol ouverte en 2021. Une présence qui, à elle seule, constituait déjà un geste politique fort. Mais c’est en coulisses que la soirée a basculé dans la controverse.
Filmée par le magazine Public, la Première dame s’adresse à l’artiste avec un sourire complice et une phrase sans équivoque : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors. » La cible ? Les quatre militantes du collectif Nous Toutes qui, la veille, avaient tenté d’interrompre la représentation pour dénoncer le retour sur scène d’un homme mis en cause pour viol. L’association rappelle d’ailleurs qu’« un non-lieu n’est pas un acquittement ».
Face au tollé provoqué par la diffusion de cette vidéo, l’entourage de Brigitte Macron a tenté de minimiser l’incident. Selon ses proches, elle ne critiquait « que la méthode radicale utilisée » par les activistes, sans remettre en cause leur combat. Une nuance qui peine à convaincre. Car au-delà du terme employé, c’est la nature même du soutien apporté à Ary Abittan qui interroge. En se rendant à ce spectacle et en tenant ces propos, la Première dame envoie un signal qui dépasse largement le cadre d’une simple sortie culturelle.
Une Trahison Politique : La Contradiction Avec « La Grande Cause Du Quinquennat »
Cette sortie médiatique résonne comme une gifle pour les associations féministes. Depuis 2017, Emmanuel Macron a érigé la lutte contre les violences faites aux femmes en « grande cause du quinquennat ». Pourtant, entendre son épouse qualifier de « sales connes » des militantes dénonçant le retour sur scène d’un homme accusé de viol sonne comme une trahison de cette promesse politique.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une tentative de viol toutes les 2 minutes 30 en France, 156 féminicides en 2025. Dans ce contexte alarmant, les militantes de Nous Toutes rappellent une évidence juridique souvent oubliée : « un non-lieu n’est pas un acquittement ». Il signifie simplement que les charges n’ont pas été retenues, pas que les faits n’ont pas eu lieu.
Pour les associations, le message est limpide. « Brigitte Macron a choisi son camp : celui des puissants qui protègent les puissants. Du côté des agresseurs et des violeurs », dénoncent les militantes interrogées par l’agence CLPress. Selon elles, cette prise de position envoie un signal dévastateur aux victimes de violences sexistes et sexuelles : « on ne vous croit pas, taisez-vous ».
La portée symbolique de ce soutien dépasse largement le cadre d’une amitié personnelle. En se rendant aux Folies Bergère et en tenant ces propos, la Première dame transforme une sortie culturelle en acte politique assumé, creusant le fossé entre discours officiel et réalité du terrain.
Violence Et Répression : Le Traitement Brutal Des Militantes Féministes
Au-delà des mots, c’est la violence physique qui marque cette soirée. Les militantes de Nous Toutes décrivent leur évacuation comme « d’une extrême violence », menée conjointement par la sécurité et certains spectateurs. Une brutalité qui contraste avec la bienveillance accordée à Ary Abittan, pourtant mis en cause dans une affaire de viol.
Cette disproportion illustre une réalité glaçante : la société réprime plus facilement le féminisme que la remise en question des hommes accusés. Les quatre activistes ont été extraites manu militari tandis que l’humoriste recevait le soutien affiché de la Première dame, transformant un simple spectacle en démonstration de force contre la contestation.
L’inversion des responsabilités atteint son paroxysme. Au lieu d’interroger les accusations portées contre Abittan, on qualifie les militantes de « radicales » et de « sales connes ». Cette rhétorique n’est pas anodine : elle dissuade toute forme de protestation et renforce la culture du silence que les associations combattent quotidiennement.
Pour Nous Toutes, le message envoyé aux victimes est sans équivoque : « on ne vous croit pas, taisez-vous ». En criminalisant celles qui dénoncent plutôt que ceux qui sont accusés, cette affaire révèle les mécanismes de protection qui entourent les personnalités influentes, au détriment de la parole des femmes.
#Salesconnes : L’Insulte Transformée En Symbole De Résistance Collective
Cette tentative de disqualification ne s’est pas achevée dans les coulisses des Folies Bergère. En quelques heures, le hashtag #salesconnes envahit Instagram, X et TikTok, transformant l’insulte présidentielle en étendard militant. Des milliers de femmes s’emparent du terme pour retourner la violence verbale contre ses auteurs.
« Moi aussi je suis une sale conne », écrivent-elles en masse. Judith Godrèche, Camille Kouchner, Camélia Jordana rejoignent le mouvement, amplifiant une mobilisation qui rappelle la vague #MeToo. La stratégie est claire : s’approprier l’insulte pour lui ôter son pouvoir de nuisance et en faire un cri de ralliement féministe.
Cette réappropriation n’est pas qu’un phénomène numérique. Elle révèle la capacité du mouvement féministe à transformer chaque attaque en opportunité de mobilisation. Là où Brigitte Macron pensait discréditer quatre activistes, elle a déclenché une vague de solidarité nationale qui dépasse largement le cadre initial de la polémique.
Le parallèle avec #MeToo n’est pas fortuit : dans les deux cas, un propos méprisant devient le catalyseur d’une prise de conscience collective. Les violences sexistes et sexuelles, au cœur des préoccupations sociétales, trouvent dans cette affaire un nouveau symbole de résistance. Une chose est certaine : cette séquence laissera une trace durable dans le débat public français.










