📌 Ce que cachait cette tombe anglaise depuis 300 ans vient enfin d’être découvert

Posted 14 novembre 2025 by: Admin
L’Effondrement Spectaculaire Qui Révèle L’Imprévu
Le 9 novembre 2025, en fin de matinée, le sol s’ouvre brutalement dans l’enceinte de l’église All Saints de Martock. Un gouffre béant de 3,6 mètres de profondeur avale littéralement un tombeau en pierre du XVIIIe siècle, situé à l’entrée du cimetière historique. L’effondrement survient à quelques heures du Remembrance Sunday, cette journée de commémoration si chère aux Britanniques.
Aucun témoin direct n’assiste à la scène. Seul le bruit sourd de l’affaissement alerte les riverains. Quand les premiers curieux arrivent sur place, ils découvrent un cratère parfaitement circulaire où trônait encore la veille une sépulture ancestrale. La dalle de pierre calcaire s’est pulvérisée dans sa chute, emportant avec elle toute inscription qui aurait pu identifier les défunts.
L’église All Saints, classée Grade I pour sa valeur patrimoniale exceptionnelle, devient immédiatement le théâtre d’une découverte archéologique majeure. Cet édifice du XIIIe siècle, avec sa tour imposante achevée vers 1505, constitue l’un des joyaux du patrimoine religieux du Somerset. Le Martock Parish Council réagit dans l’heure : périmètre de sécurité, contact avec le diocèse de Bath and Wells, expertise d’urgence.
Le révérend Paul Fillery attribue l’effondrement aux « précipitations répétées » qui ont fragilisé le sous-sol argileux. Dans cette région du sud-ouest anglais, les dolines restent un phénomène géologique bien connu, mais rarement aussi spectaculaire.
La Crypte Oubliée Émerge Des Profondeurs
L’expertise d’urgence révèle bien plus qu’un simple affaissement de terrain. Au fond du gouffre béant, les enquêteurs découvrent une structure maçonnée parfaitement conservée : une crypte familiale scellée depuis plus de trois siècles. Les parois en Ham stone, cette pierre calcaire dorée extraite des carrières de Ham Hill à 25 kilomètres de là, témoignent d’un savoir-faire architectural remarquable.
Cette chambre funéraire souterraine présente une conception sophistiquée. Contrairement aux simples tombes en pleine terre, elle dispose d’étagères de pierre taillées avec précision. Les dimensions constatées suggèrent qu’elle fut « probablement conçue pour accueillir quatre défunts », selon les premières observations techniques. Un aménagement typique des familles aisées du XVIIIe siècle, qui investissaient dans des sépultures durables pour perpétuer leur mémoire.
L’effondrement a malheureusement pulvérisé la dalle tombale supérieure, rendant impossible toute lecture d’inscription. Les fragments épars ne livrent aucun nom, aucune date, aucun blason familial. Cette absence d’identification directe complique considérablement le travail des historiens locaux.
Pourtant, la qualité du matériau utilisé et le raffinement de la construction ne trompent pas. Cette crypte appartenait manifestement à une famille de notables locaux, suffisamment prospère pour s’offrir une sépulture en Ham stone. Un investissement considérable à l’époque, réservé aux constructions de prestige dans tout le Somerset.
L’Énigme Des Occupants : La Piste De La Famille Pittard
Cette prospérité architecturale trouve aujourd’hui un écho dans les archives paroissiales. Le révérend Paul Fillery, après consultation des registres anciens, évoque une piste prometteuse : celle de la famille Pittard. Cette lignée de tanners et commerçants de cuir prospérait à Martock au XVIIIe siècle, période qui correspond parfaitement à l’estimation chronologique de la sépulture effondrée.
L’activité de tannerie représentait alors un secteur économique florissant dans le Somerset. Les Pittard s’étaient imposés comme des acteurs incontournables du commerce du cuir, alimentant les marchés régionaux et londoniens. Une réussite commerciale qui leur conférait un statut social élevé, justifiant amplement l’investissement dans une crypte familiale sophistiquée.
Les recherches dans les archives paroissiales se poursuivent méthodiquement. Les historiens locaux espèrent découvrir des actes de décès, des testaments ou des registres fonciers permettant de confirmer cette identification. La correspondance chronologique constitue déjà un élément encourageant, mais seule la documentation écrite pourra lever définitivement le mystère.
Cette enquête archivistique révèle également les hiérarchies sociales complexes du XVIIIe siècle rural. L’époque distinguait nettement les simples artisans des entrepreneurs prospères comme les Pittard. Une stratification sociale que reflètent encore aujourd’hui les différents types de sépultures présents dans le cimetière de All Saints.
Les Défis Patrimoniaux Face À L’Instabilité Du Site
Cette stratification historique pose aujourd’hui des défis concrets aux autorités. Si l’engouement public s’intensifie, avec des dizaines de visiteurs massés derrière les barrières de sécurité, les spécialistes s’inquiètent des conséquences matérielles durables de l’effondrement.
Le classement Grade I de l’église All Saints impose des contraintes réglementaires strictes. Toute intervention doit être validée par Heritage England, équivalent britannique des Monuments historiques, avec l’accord préalable du diocèse de Bath and Wells. Cette procédure administrative complexifie considérablement les opérations de sécurisation et de conservation.
Les géotechniciens mandatés par le diocèse doivent désormais établir une cartographie complète du sous-sol. Objectif : identifier d’éventuelles cavités invisibles susceptibles de compromettre la stabilité des sépultures voisines. Le cimetière, aujourd’hui saturé, abrite des centaines de tombes dont l’état souterrain demeure incertain.
L’humidité constante et les effets du ruissellement fragilisent progressivement les assises calcaires. Le dernier recensement exhaustif des sépultures date du début du XXe siècle, sans inclure les structures les plus anciennes. Cette lacune documentaire complique l’évaluation des risques.
La Somerset Archaeological and Natural History Society pourrait être sollicitée pour expertiser l’intégrité des pierres apparentes. Le Ham stone, malgré sa robustesse, se révèle sensible aux alternances gel-dégel caractéristiques du climat britannique. Une vulnérabilité qui questionne la pérennité de ce patrimoine funéraire exceptionnel.










