📌 Ce que l’écrivain François-Henri Désérable se rappelle de sa prof Brigitte Macron : « Elle m’avait dit que… »

Posted 31 octobre 2025 by: Admin
Le Parcours D’Enseignante De Brigitte Macron Avant L’Élysée
Avant de fouler les tapis rouges de l’Élysée, Brigitte Macron menait une existence bien différente dans les couloirs feutrés du lycée La Providence à Amiens. Dès 1987, sous le nom de Mme Auzière, la future Première dame enseigne le français et le latin dans cet établissement privé catholique, forgeant sa réputation d’enseignante exigeante et passionnée.
C’est dans ce cadre scolaire traditionnel que se nouent les fils du destin. Brigitte Trogneux, alors professeure accomplie, croise la route d’un adolescent prometteur lors d’un atelier de théâtre : Emmanuel Macron. Cette rencontre, qui marquera l’histoire politique française, illustre parfaitement l’ironie du sort qui transforme parfois les trajectoires les plus ordinaires en destins exceptionnels.
Mais le futur président n’est pas le seul à avoir bénéficié de l’enseignement de Mme Auzière. Parmi ses anciens élèves figure également François-Henri Désérable, aujourd’hui écrivain reconnu de 38 ans, qui garde des souvenirs précis de sa professeure de première. Dans les colonnes de la revue Lettre Zola, l’auteur livre un témoignage authentique sur cette période, révélant une facette méconnue de celle qui deviendrait l’épouse du chef de l’État.
L’établissement amiénois devient ainsi le théâtre discret où se façonnent les futures élites intellectuelles et politiques françaises.
François-Henri Désérable, L’Élève Rebelle Devenu Écrivain
Ce témoignage révèle un contraste saisissant. L’homme de lettres respecté d’aujourd’hui était alors un adolescent en totale rupture avec les codes stricts du lycée privé catholique. François-Henri Désérable ne passait pas inaperçu dans les couloirs feutrés de La Providence : « baskets, casquette, sweat à capuche et jean baggy », qu’il portait délibérément « en dessous de la taille, de manière à laisser apparaître en partie son caleçon ».
Cette tenue provocatrice s’inspirait directement du rappeur Eminem, alias Slim Shady, idole d’une génération en quête de rebellion. Dans un établissement où la tradition et la bienséance règnent en maîtres, ce style vestimentaire constituait un véritable défi aux conventions. Le jeune homme affichait sans complexe son appartenance à une culture urbaine américaine, bien loin des valeurs véhiculées par l’institution amiénoise.
Cette attitude rebelle témoigne d’une personnalité déjà affirmée, refusant de se couler dans le moule imposé. Pourtant, derrière cette façade provocatrice se cachait un futur écrivain, preuve que la créativité littéraire peut naître dans les environnements les plus inattendus.
L’ironie veut que ce jeune homme si peu respectueux des conventions soit devenu aujourd’hui une figure reconnue du paysage littéraire français. Un parcours qui n’échappera pas à l’œil exercé de son ancienne professeure.
« Remontez Votre Pantalon, Jeune Homme » : La Réprimande Mémorable
Effectivement, cet œil exercé ne tardera pas à se manifester. Un jour, alors que François-Henri Désérable déambule dans les couloirs de La Providence avec son allure de rappeur américain, une voix ferme l’interpelle soudainement : « Remontez votre pantalon, jeune homme ».
Cette phrase, prononcée avec l’autorité naturelle d’une enseignante expérimentée, résonne encore aujourd’hui dans la mémoire de l’écrivain. Mme Auzière vient de marquer un point face à l’adolescent rebelle. Dans les colonnes de la revue Lettre Zola, François-Henri Désérable confie que cette interpellation directe lui est restée gravée, bien des années après avoir quitté les bancs du lycée.
Loin d’être vexé par cette remontrance, l’auteur y voit aujourd’hui le reflet d’une pédagogie bienveillante mais ferme. Mme Auzière incarnait déjà cette capacité à recadrer sans humilier, à corriger sans briser. Une approche qui révèle chez la future Première dame un sens inné de l’autorité, tempéré par une réelle préoccupation éducative.
Cette anecdote, rapportée avec une pointe d’humour par l’écrivain, témoigne d’un moment authentique entre deux personnalités qui ignoraient alors leur destinée respective. Une scène ordinaire d’un lycée provincial qui prend aujourd’hui une saveur particulière.
L’Héritage Pédagogique D’une « Excellente Prof De Français »
Cette saveur particulière tient aussi à la reconnaissance sincère que porte aujourd’hui l’écrivain à son ancienne enseignante. François-Henri Désérable ne garde aucune rancune de cette interpellation dans les couloirs. Au contraire, il salue les qualités pédagogiques de celle qui l’a eu en classe de première : « Dans ce lycée privé catholique, c’était une excellente prof de français ».
Derrière cette appréciation lapidaire se cache un témoignage plus profond sur la personnalité de Mme Auzière. L’auteur décrit une enseignante passionnée de littérature qui savait déjà se faire respecter, alliant exigence académique et bienveillance éducative. Cette capacité à marquer positivement ses élèves, même les plus récalcitrants, révèle une vocation authentique pour la transmission.
Personne, à l’époque, ne pouvait imaginer que cette professeure de français d’un lycée provincial deviendrait un jour une figure publique nationale. Cette destinée imprévisible confère aujourd’hui une dimension particulière aux souvenirs de ses anciens élèves. Pour François-Henri Désérable, cette « trace vivante » de ses années lycée témoigne d’une rencontre formatrice avec une pédagogue accomplie.
L’anecdote dépasse ainsi le simple souvenir d’école pour révéler les qualités humaines d’une femme qui, bien avant les fastes de l’Élysée, excellait déjà dans l’art délicat de façonner les esprits et d’éveiller les consciences.










