📌 Ce restaurateur italien ferme après 6 ans et balance tout : « Merci de ne jamais nous avoir soutenus… »

Posted 26 octobre 2025 by: Admin
Le Coup De Gueule Viral D’un Restaurateur Londonien
Dans le quartier huppé de Highgate, au nord de Londres, une fermeture de restaurant vient de créer un tollé inattendu. Le propriétaire du Don Ciccio, établissement italien qui a cessé ses activités début octobre après six années d’existence, a choisi une méthode peu conventionnelle pour annoncer sa fermeture définitive.
Sur le site internet de son restaurant, il a publié une lettre d’adieu au vitriol, directement adressée aux habitants du quartier qu’il accuse ouvertement de l’avoir abandonné. « Nous avons fermé en raison d’un manque de clients. À la communauté de Highgate et à ses voisins : merci de ne jamais nous avoir soutenus, pas même une seule fois », écrit-il sans détour.
Ce message, à la fois ironique et amer selon La Dépêche, tranche radicalement avec les traditionnels remerciements de circonstance. Le ton du restaurateur ne laisse aucune place à la diplomatie, transformant ce qui aurait pu être un simple adieu en véritable règlement de comptes public.
La lettre a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, partagée des milliers de fois par des internautes tantôt choqués, tantôt compatissants face à cette expression brute de la frustration d’un commerçant. Un coup de gueule qui révèle les tensions croissantes entre petits entrepreneurs et leurs communautés locales.
Une Rancœur Accumulée Depuis La Pandémie
Ces tensions révélées par le coup de gueule du restaurateur puisent leurs racines dans une blessure plus profonde, celle du COVID-19. Le propriétaire du Don Ciccio dénonce avec amertume l’ingratitude de sa clientèle post-confinement, qui l’aurait abandonné après avoir bénéficié de ses services durant la crise sanitaire.
« À ceux que nous avons servis pendant le confinement. Lorsque nous étions le seul restaurant ouvert. Merci de ne plus jamais nous rendre visite une fois la pandémie terminée », écrit-il dans un passage particulièrement cinglant. Cette accusation directe révèle le sentiment d’abandon ressenti par un entrepreneur qui pensait avoir tissé des liens durables avec sa communauté.
La colère du restaurateur ne s’arrête pas aux clients individuels. Il vise directement la Highgate Society, une association locale influente comptant 1500 membres, qu’il accuse d’avoir systématiquement ignoré ses tentatives de collaboration. « Merci de ne jamais répondre à aucune de nos propositions », lance-t-il à cette organisation censée promouvoir la vie du quartier.
Cette rancœur accumulée culmine dans une déclaration lourde de sens : « Nous serons peut-être le premier restaurant italien à fermer. Non pas à cause de la mauvaise nourriture, des mauvaises critiques ou de la malchance, mais à cause de la pure indifférence de nos voisins. »
Un diagnostic qui interroge sur le paradoxe d’un établissement visiblement apprécié mais économiquement délaissé.
Le Paradoxe D’Un Restaurant Pourtant Plébiscité
Ce paradoxe évoqué par le restaurateur prend une dimension encore plus troublante à l’examen des faits. Don Ciccio jouissait effectivement d’une réputation excellente auprès de sa clientèle, comme en témoignent les nombreuses évaluations positives accumulées au fil des années.
Sur TripAdvisor, l’établissement affichait une note moyenne impressionnante de 4,6 sur 5, basée sur 239 avis clients. Cette reconnaissance s’est même traduite par l’obtention de la prestigieuse distinction Traveler’s Choice trois années consécutives, de 2023 à 2025. Sur Google, les chiffres confirment cette tendance avec 4,7 étoiles et près de 700 avis, témoignant d’une base de clients fidèles et globalement satisfaits.
Le restaurateur rappelle d’ailleurs dans son message d’adieu les efforts constants déployés pour maintenir cette qualité. Son menu, proposant pizzas et pâtes entre 22 et 40 euros, était repensé à chaque saison dans une volonté affichée d’« explorer les saveurs de l’Italie ». Un engagement culinaire authentique qui contrastait avec l’offre standardisée des chaînes environnantes.
« Nous dirons simplement : addio », conclut le propriétaire dans son dernier mot, résumant un désarroi profond face à cette contradiction apparente entre succès critique et échec commercial.
Cette situation soulève des questions plus larges sur la survie des commerces de proximité dans un contexte économique tendu.
Des Réactions Partagées Et Une Controverse Qui Enfle
Ces interrogations sur l’avenir des commerces de proximité trouvent un écho immédiat dans les réactions suscitées par le message du restaurateur. La publication virale a rapidement divisé l’opinion, contraignant notamment la Highgate Society à sortir de son silence.
Contacté par le journal Ham & High, Andrew Sulston, président de l’association visée, a tenu à répondre aux accusations. « Nous sommes toujours très désolés lorsqu’un commerce local ferme », a-t-il déclaré, adoptant un ton mesuré face à l’attaque frontale. Il rappelle cependant les contraintes de son organisation : « La Highgate Society n’a pas de personnel rémunéré et toutes nos activités sont gérées par des bénévoles. Donc, nous ne pouvons malheureusement pas toujours donner suite à toutes les demandes. »
Sur les réseaux sociaux, le message trouve un écho considérable, partagé des milliers de fois. Il cristallise les frustrations de nombreux petits commerçants confrontés à l’indifférence et à la concurrence des grandes chaînes. Cette résonance transforme le coup de gueule isolé d’un restaurateur en symbole d’un malaise plus profond.
Le dernier mot appartient au propriétaire du Don Ciccio, qui conclut avec une dignité teintée de résignation : « Nous sommes des invités dans ce pays, et en tant qu’invités, nous ne nous plaindrons pas. Nous dirons simplement : addio. »










