📌 Cédric Jubillar avoue enfin : « Je vais la tuer, je vais l’enterrer… »

Posted 11 octobre 2025 by: Admin
L’Interrogatoire Sous Haute Tension : Quatre Heures Face Aux Avocats
Vendredi marquait le moment tant attendu : Cédric Jubillar face à ses accusateurs pour quatre heures d’interrogatoire sous haute tension. À une semaine d’un verdict imprévisible, les parties civiles misaient tout sur cette confrontation pour faire craquer l’accusé. Pari perdu.
L’artisan plaquiste a opposé une résistance remarquable aux assauts répétés des avocats. « Un bouclier en titane sur lequel presque toutes les tentatives d’assaut ont rebondi », constate l’assistance judiciaire. Quatre heures durant, les questions se sont succédé sans parvenir à entamer sa carapace soigneusement construite.
Les espoirs d’aveux, portés par des mois d’instruction et d’enquête, se sont progressivement éloignés au fil des réponses calibrées de l’accusé. Maître Boguet, avocat des enfants Jubillar, nourrissait pourtant un objectif précis : « qu’il se révèle. Il donne l’impression de ne pas véritablement être concerné, d’être un peu éteint, alors qu’en réalité c’est un homme dont la mèche est extrêmement courte ».
La stratégie judiciaire a finalement contraint la cour à reporter la suite de l’interrogatoire à lundi. Un délai supplémentaire qui permettra à Cédric Jubillar de peaufiner sa défense avant d’affronter les questions cruciales sur cette nuit fatidique du 15 au 16 décembre 2020.
Les Mobiles Financiers Et Familiaux Au Cœur Des Débats
Malgré sa carapace apparemment impénétrable, les avocats des parties civiles ont planté quelques banderilles révélatrices. L’interrogatoire a dévoilé un portrait financier préoccupant, multipliant les mobiles potentiels du drame.
L’argent constitue le nerf de la guerre dans ce couple en décomposition. Cédric Jubillar avoue une consommation de cannabis à 300-400 euros mensuels, doublée d’une addiction aux jeux en ligne particulièrement coûteuse : 1 000 euros engloutis pour Game of Thrones. Des sommes considérables qu’il prélevait directement sur le compte de Delphine, jusqu’à ce que celle-ci supprime sa procuration et modifie ses codes bancaires.
Le divorce imminent aggrave la situation. Delphine refuse catégoriquement de verser les 150 euros de pension alimentaire compensatoire réclamés par son époux. Elle ne prendra plus en charge les frais domestiques courants, coupant définitivement les vivres à un homme déjà fragilisé par l’échec récent d’un CDI.
La maison familiale cristallise toutes les angoisses. Sa mère l’analyse avec lucidité : il craint de perdre « son statut social, familial, son statut d’homme ». Pourtant, face au tribunal, l’accusé minimise : « La perdre, c’était pas grave ». Une désinvolture qui contraste avec l’acharnement de ses travaux au noir pour renflouer régulièrement les caisses du ménage.
Violence Verbale Et Menaces : Un Profil Inquiétant Révélé
Cette désinvolture affiché cache mal un tempérament explosif que l’interrogatoire a mis à nu. Les avocats ont confronté Cédric Jubillar à ses propres mots, révélant un profil psychologique troublant fait de violence assumée et de menaces explicites.
L’accusé ne nie pas sa vulgarité chronique. Les « salope » qu’il distribue généreusement à sa femme ? « Oui, salope c’est un terme que j’utilise souvent. J’ai toujours été un vulgaire personnage », assume-t-il sans la moindre gêne. Cette brutalité verbale s’accompagne d’un recours physique à la violence : maltraitance de son fils, bousculades contre sa propre mère.
Maître Boguet, avocat des enfants Jubillar, pointe cette escalade inquiétante : « Lorsqu’il est totalement dépassé par la situation, il a un recours à la violence qui questionne ». Un constat d’autant plus glaçant que l’accusé a proféré devant sa mère des menaces de mort explicites : « Je vais la tuer, l’enterrer, on la retrouvera jamais ».
Face au tribunal, Cédric Jubillar minimise ces propos terrifiants avec un aplomb déconcertant : « J’ai dit l’enterrer, la tuer, ça oui parce que je le dis souvent, ma mère a du mal comprendre la fin de ma phrase ». Une explication qui transforme des menaces de mort en simple malentendu familial, laissant la cour perplexe devant tant de désinvolture.
Signes De Stress Et Préparation Du Week-End Décisif
Mais si Cédric Jubillar maîtrise parfaitement son discours rodé, son corps le trahit sous la pression de l’interrogatoire. Derrière cette façade imperturbable se dessinent les premières fissures d’une cuirasse qui semblait pourtant impénétrable.
L’accusé se balance, tressaute, s’agite dans le box. Ces manifestations corporelles n’échappent pas à l’œil exercé de la présidente Ratinaud, qui interrompt soudain l’interrogatoire : « Ça va monsieur Jubillar ? Je vous vois transpirer ».
Un silence de plomb s’abat sur la salle d’audience. La cour d’assises arrête de respirer, saisissant l’importance de cet instant où l’homme de marbre semble vaciller. « Non, non, ça va », répond-il précipitamment avant d’ajouter, quand elle lui propose de l’eau : « Non, pour l’instant ça va, merci ».
Cette formule répétée – « pour l’instant ça va » – résonne comme un aveu involontaire de fragilité. L’accusé dispose désormais de tout le week-end pour se préparer au moment le plus redoutable : l’interrogatoire sur cette funeste nuit du 15 au 16 décembre 2020, quand Delphine Jubillar a disparu à jamais.
Un changement de programme inattendu de la présidente qui offre à l’accusé un sursis salvateur. Lundi s’annonce décisif.