📌 Cédric Jubillar perd ses enfants : la décision de la justice après sa condamnation pour le meurtre de Delphine

Posted 1 décembre 2025 by: Admin
Le Retrait De L’Autorité Parentale : Une Décision Judiciaire Attendue
Un mois et demi après avoir été condamné à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Delphine Jubillar, Cédric Jubillar vient d’être déchu de son autorité parentale. La cour d’assises du Tarn a prononcé ce lundi cette déchéance totale concernant Louis, 11 ans, et Elyah, 6 ans, les deux enfants du couple. Une décision mise en délibéré le 17 octobre dernier, lors du verdict initial rendu à Albi.
Cette mesure ne constitue aucune surprise au regard de la jurisprudence française. « En cas de condamnation d’un parent comme auteur d’un crime commis sur la personne de l’autre parent, la juridiction pénale ordonne le retrait total de l’autorité parentale », rappelle l’arrêté civil de la cour. L’application de ce principe juridique s’impose mécaniquement après qu’un jury populaire a reconnu Cédric Jubillar coupable du meurtre de sa femme, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Les deux enfants avaient été confiés à leur tante maternelle dès la disparition de leur mère. Cette configuration familiale, provisoire durant l’instruction puis le procès, trouve aujourd’hui une forme de pérennité juridique. La décision judiciaire acte définitivement la rupture du lien parental entre le père condamné et ses enfants, désormais placés sous la seule protection de leur famille maternelle.
Les Violences Révélées Pendant Le Procès
Les quatre semaines d’audiences à Albi ont levé le voile sur une réalité familiale glaçante. De nombreux témoins ont défilé à la barre pour décrire les violences physiques et psychologiques infligées par Cédric Jubillar à son fils aîné. Les récits concordants ont ébranlé le tribunal : gifles à répétition, punitions humiliantes avec mise au coin à genoux sur des Lego, insultes proférées régulièrement.
Ces témoignages accablants ont permis de documenter un climat de maltraitance domestique qui dépassait largement le cadre du différend conjugal. Les pratiques éducatives du père, loin de tout principe pédagogique, relevaient d’une emprise destructrice sur l’enfant. Les punitions sur Lego, particulièrement cruelles physiquement, ont marqué les esprits par leur caractère dégradant.
La multiplication des témoins indépendants a consolidé la crédibilité de ces révélations. Proches, voisins, membres de la famille : tous ont convergé vers la même description d’un père violent, incapable de maîtriser ses pulsions coléreuses. Cette accumulation de preuves orales a renforcé la conviction du jury, déjà confronté aux éléments matériels du meurtre de Delphine Jubillar. Le portrait d’un homme dangereux se dessinait progressivement, justifiant pleinement les demandes ultérieures concernant la protection des enfants.
La Position Des Avocats Des Enfants : Une « Suite Logique »
Cette accumulation de preuves a directement alimenté la stratégie juridique déployée lors de l’audience civile qui a suivi le verdict. Malika Chmani et Laurent Boguet, mandatés pour représenter exclusivement les intérêts de Louis et Elyah, ont formellement demandé la déchéance totale de l’autorité parentale de Cédric Jubillar. Pour l’avocate, cette mesure constituait une « suite logique » au regard de la condamnation pour meurtre et des témoignages de maltraitance.
La formulation employée par Malika Chmani traduit une évidence juridique autant qu’humaine. Après qu’un parent a été reconnu coupable d’avoir assassiné l’autre parent, maintenir son autorité sur les enfants du couple deviendrait une aberration. Les avocats n’ont pas eu à bâtir une argumentation complexe : les faits parlaient d’eux-mêmes, la loi s’appliquait mécaniquement.
Cette intervention des conseils des mineurs illustre la protection renforcée dont bénéficient les enfants victimes collatérales de crimes intrafamiliaux. Leur voix, portée par des professionnels du droit, garantit que l’intérêt supérieur des jeunes Louis et Elyah prime sur toute autre considération, y compris le lien biologique avec leur père. La cour d’assises a entériné cette position sans hésitation, confirmant que la protection des enfants l’emportait définitivement sur le maintien d’un lien parental toxique.
Les Recours Possibles Et L’Avenir Judiciaire De L’Affaire
Bien que la déchéance d’autorité parentale semble irrévocable, la mécanique judiciaire offre encore des voies de recours. Cédric Jubillar dispose de dix jours pour contester cette décision devant une juridiction supérieure, un délai identique à celui accordé pour tout arrêt civil rendu par une cour d’assises. Cette possibilité demeure théorique : rares sont les appels qui aboutissent lorsqu’une condamnation pour meurtre conjugal justifie le retrait de l’autorité.
L’artisan plâtrier de 36 ans a d’ailleurs déjà engagé la bataille juridique sur le fond. Le 20 octobre dernier, trois jours après le verdict, ses avocats ont officiellement fait appel de sa condamnation à trente ans de réclusion criminelle. Le ministère public les a imités le 23 octobre, signalant une volonté du parquet de revoir certains aspects du dossier. Cette double contestation garantit qu’un nouveau procès se tiendra dans un délai maximal d’un an.
La prochaine audience pourrait se dérouler devant la cour d’assises de Haute-Garonne, à Toulouse, offrant à Cédric Jubillar une seconde chance de convaincre un jury populaire de son innocence. Jusqu’à ce nouveau jugement, Louis et Elyah resteront sous la protection de leur tante maternelle, à l’abri d’un père dont la culpabilité demeure contestée par la défense mais juridiquement établie par la justice.










