📌 « C’est par peur du virus… » : le père des « enfants fantômes » dévoile la raison choquante de leur isolement

Posted 3 juillet 2025 by: Admin
Découverte Choquante Lors Des Inondations Du Piémont
Dans l’atmosphère déjà tendue provoquée par les violentes inondations d’avril 2025, le Piémont, en Italie, devient soudainement le théâtre d’une révélation inattendue. Alors que les équipes de secours s’activent pour évacuer les habitants d’une ferme isolée, nichée au cœur des bois près de Lauriano, elles tombent sur une scène qui les laisse sans voix. Deux enfants, âgés de seulement 6 et 9 ans, apparaissent devant eux. Mais ce n’est pas tant leur présence qui choque que leur état : ces enfants ne savent ni parler, ni lire, ni écrire, et, détail frappant, ils portent encore des couches malgré leur âge.
Ce constat bouleverse les secouristes. Aucun d’eux n’imaginait faire une telle découverte lors d’une opération d’évacuation. « Ils ne savaient ni parler, ni écrire, ni lire, et portaient encore des couches », rapporte un membre de l’équipe, encore marqué par la scène. L’image de ces deux « enfants fantômes » s’impose alors comme le symbole d’un drame caché, éclipsé par la catastrophe naturelle en cours.
Rapidement, la nouvelle se propage : ces enfants n’ont jamais été vus par le voisinage, ni même recensés par les autorités locales. La ferme, perdue dans la nature, semblait jusqu’alors coupée du monde, à l’abri des regards et des contrôles. C’est à la faveur de la montée des eaux, et de la nécessité d’une évacuation urgente, que la réalité de leur existence éclate au grand jour.
Ce contexte exceptionnel, où la nature force les portes de l’isolement, met en lumière une situation humaine tout aussi extrême. L’émotion suscitée par cette découverte contraste avec le calme apparent du paysage rural, rappelant que derrière chaque catastrophe naturelle peuvent se cacher d’autres drames, plus silencieux, mais non moins bouleversants. Les premières interrogations émergent : comment ces enfants ont-ils pu vivre ainsi, invisibles, au sein d’une société pourtant si attentive à ses plus jeunes membres ?
Un Cas De Négligence Sans Précédent Selon La Justice Italienne
Face à la stupeur soulevée par la découverte, l’enquête des autorités italiennes révèle rapidement l’ampleur d’un isolement hors du commun. Les deux enfants n’apparaissent sur aucun registre officiel : jamais déclarés à la municipalité, absents des listes scolaires, sans suivi médical connu. Leur existence même semblait effacée, comme si elle n’avait jamais compté aux yeux de l’administration. Cette absence totale de traces interpelle la justice et les services sociaux, qui parlent d’un cas d’« enfants fantômes » d’une rare gravité.
Le parquet de Turin ne tarde pas à qualifier la situation d’exceptionnelle, voire d’inédite. Dans un communiqué sans appel, il décrit une famille « coupée du monde », où « la mère est absente ou désintéressée, le père les oblige à s’isoler ». Cette phrase, lourde de sens, met en avant la responsabilité parentale dans le choix de l’isolement. Les magistrats s’inquiètent non seulement de la privation de droits élémentaires – éducation, soins, socialisation – mais aussi du risque de négligence prolongée. L’image d’enfants âgés mais encore dépendants de couches devient le symbole d’un manque de stimulation et d’attention fondamentales.
Dès lors, la justice italienne agit sans attendre. Les enfants, jugés en situation de danger, sont placés dans un foyer spécialisé. Le tribunal pour enfants estime que « les parents sont incapables de s’en occuper », ouvrant la voie à une procédure d’adoption par l’État. Cette réponse rapide et ferme souligne la gravité des faits : il ne s’agit plus d’un simple manquement administratif, mais d’un cas de privation de droits qui interroge sur la protection de l’enfance en milieu isolé.
Pourtant, derrière l’action judiciaire, c’est toute une société qui s’interroge sur les failles ayant rendu possible une telle invisibilité. Comment deux enfants ont-ils pu grandir hors de tout contrôle, à l’écart des institutions censées veiller sur eux ? L’affaire réveille le débat sur la vigilance collective et la capacité des autorités à détecter les situations à risque, même dans les recoins les plus reculés du territoire.
Ainsi, le choc initial laisse place à une réflexion plus profonde, où la question de la négligence se mêle à celle du choix de vie parental, brouillant parfois les frontières entre marginalité et mise en danger.
Le Père Justifie Son Choix De Vie « Autonome »
Dans la tourmente médiatique et judiciaire qui entoure cette affaire, la voix du père vient rompre le silence et apporter une tout autre perspective. Sculpteur néerlandais de 54 ans, il se défend publiquement, notamment dans les colonnes du Corriere della Sera, expliquant que sa famille n’a jamais voulu disparaître. « Ce ne sont pas des fantômes, ils ont un nom et un prénom et sont enregistrés en Allemagne », insiste-t-il, évoquant un simple retard administratif lié à l’installation en Italie. Pour lui, l’isolement n’est ni une fuite ni une négligence délibérée, mais le résultat d’une succession de circonstances, aggravées par la santé fragile de sa compagne.
Au cœur de sa justification, une peur viscérale : celle du Covid-19. Le père reconnaît sans détour avoir choisi la vie en autarcie pour protéger ses enfants d’une possible contamination. « Je suis terrifié qu’ils attrapent le Covid-19 ou un autre virus », confie-t-il aux enquêteurs. Cette crainte, amplifiée par la pandémie, l’aurait poussé à s’installer dans cette ferme reculée, loin de tout contact. Il réfute toute accusation de paranoïa, affirmant au contraire une volonté d’autonomie familiale : « Nous voulons simplement vivre en autonomie. »
Face aux soupçons de maltraitance et de privation, il brandit le quotidien de ses enfants comme preuve de son engagement parental. « Mes enfants ne manquent de rien, ils ont des jouets, des ordinateurs, ils font du poney et nous allons avec eux au restaurant et au musée », détaille-t-il, peinant à convaincre une opinion publique ébranlée par l’image d’enfants enfermés hors du monde. Quant à l’épisode des couches, il évoque une simple étourderie dans la panique de l’évacuation, balayant l’idée d’un manque de soins.
Ce portrait contrasté dessine la complexité d’une situation où s’opposent deux récits : celui d’un père convaincu d’agir pour le bien de ses enfants, et celui d’une justice préoccupée par l’isolement extrême et le non-respect des droits fondamentaux. Entre peur de la maladie, désir d’indépendance et accusations de négligence, l’affaire soulève une question troublante : jusqu’où un choix de vie individuel peut-il s’affranchir des règles collectives ?
Loin de clore le débat, ces justifications ouvrent un champ de réflexion sur les limites de la parentalité hors système, là où l’intime se heurte inexorablement à l’intérêt supérieur de l’enfant.
Entre Isolement Extrême Et Débat Sociétal
Ce choc entre l’intime et le collectif, déjà perceptible dans la défense du père, résonne avec force dans la société italienne et bien au-delà. Car derrière le cas singulier de Lauriano se dessine une question d’intérêt public : où s’arrête la liberté parentale et où commence la responsabilité envers l’enfant et la communauté ? L’Italie, comme la plupart des pays européens, impose une obligation scolaire stricte, considérée comme un rempart contre l’exclusion et la marginalisation. Le fait que ces deux enfants n’aient jamais franchi les portes d’une école, ni bénéficié d’un suivi médical, met en lumière une faille dans la vigilance collective.
L’histoire de ces « enfants fantômes » n’est pas sans rappeler d’autres drames, parfois survenus à des milliers de kilomètres. Récemment, aux États-Unis, la découverte d’une randonneuse disparue pendant trois semaines avait déjà suscité l’émoi, un cas qualifié de « jamais-vu » par les secours américains. Si la comparaison peut sembler lointaine, elle révèle pourtant une même fascination, voire une même inquiétude, pour les destins hors normes, ceux qui échappent aux radars de la société. En Italie, l’affaire du Piémont fait écho à de rares épisodes d’enfants cachés, souvent liés à des contextes de précarité ou de dérive idéologique, mais jamais avec une telle ampleur ou une telle visibilité médiatique.
Au cœur de ce débat, la notion d’<b’intérêt supérieur de l’enfant s’impose comme boussole morale et juridique. La justice italienne, en ordonnant le placement immédiat des deux mineurs, rappelle que l’autonomie familiale, aussi sincère soit-elle, ne peut justifier le non-respect des droits élémentaires : accès à l’éducation, à la santé, à une vie sociale. On observe ici un glissement du cas individuel vers une réflexion plus large sur les dérives possibles d’un isolement extrême, qu’il soit motivé par la peur, la défiance ou la simple méconnaissance des règles.
Ce questionnement traverse aujourd’hui l’opinion publique : comment concilier respect des choix de vie et protection des plus vulnérables ? La situation du Piémont, à la fois inédite et révélatrice, continue de susciter des réactions et des débats, interrogeant la capacité de la société à repérer, prévenir et accompagner ces existences en marge du système.