📌 Cette décision de l’UE qui inquiète les spécialistes : « Ils veulent que les gens reviennent vers le tabac ? »

Posted 19 juillet 2025 by: Admin
L’UE Déclare La Guerre Aux Vapoteurs : Une Nouvelle Taxe Qui Fait Polémique
La Commission européenne vient de dégainer une arme fiscale redoutable. Mercredi, elle a officiellement proposé une nouvelle taxe sur les liquides pour cigarette électronique, intégrée au budget de l’Union pour la période 2028-2034. Cette mesure cible directement les substituts nicotiniques et pourrait transformer le paysage du vapotage européen.
L’impact s’annonce brutal pour les quatre millions de vapoteurs français. Actuellement, une petite pipette de liquide coûte un peu moins de six euros et permet de tenir environ trois jours selon la consommation. Avec cette nouvelle taxation, le prix pourrait bondir jusqu’à dix euros.
Un quasi-doublement du tarif qui risque de bouleverser les habitudes de consommation. Pour un vapoteur régulier, cette hausse représente un surcoût annuel considérable. La mesure transformerait un produit de sevrage accessible en luxe fiscal.
Cette proposition européenne s’inscrit dans une volonté d’harmonisation des réglementations entre États-membres. Mais elle soulève déjà de vives inquiétudes chez les professionnels de santé et les associations de vapoteurs, qui y voient une entrave majeure aux politiques de réduction des risques tabagiques.
Le budget doit encore être approuvé par l’ensemble des vingt-sept pays membres. Mais l’offensive fiscale européenne contre les alternatives au tabac traditionnel est désormais lancée.
« C’est N’importe Quoi » : La Colère Des Professionnels De Santé
Cette offensive fiscale européenne provoque déjà des remous dans le milieu médical. La docteur Marion Adler, tabacologue en région parisienne, ne mâche pas ses mots sur RMC : « C’est n’importe quoi, ils veulent que les gens reviennent vers le tabac ». Une réaction qui traduit l’incompréhension du corps médical face à cette mesure.
L’experte pointe du doigt une logique qu’elle juge aberrante. « Ça doit être avant tout tout ce qui est plus dangereux que la vape. C’est quand même l’outil le plus utilisé pour le sevrage tabagique », explique-t-elle. Pour Marion Adler, taxer maintenant relève de l’incohérence : « Quand il n’y aura plus de fumeurs on pourra taxer, avec plaisir. »
La tabacologue dénonce surtout l’amalgame catastrophique opéré par les institutions européennes. Mettre sur le même plan fiscal le tabac et les substituts nicotiniques revient selon elle à ignorer une réalité médicale fondamentale : « L’un est mortel, et les autres permettent d’arrêter la cigarette. »
Cette critique soulève un paradoxe troublant. Alors que l’Europe affiche des objectifs ambitieux de lutte contre le tabagisme, elle s’apprête simultanément à pénaliser financièrement l’alternative la plus efficace pour décrocher de la cigarette traditionnelle.
La France, Dernière Résistante Face À L’Harmonisation Européenne
Ce paradoxe européen place la France dans une position particulièrement délicate. L’Hexagone fait désormais figure d’exception absolue sur le continent avec zéro taxe sur les liquides de cigarette électronique. Une singularité qui ne passe plus inaperçue à Bruxelles.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 23 des 27 pays de l’Union européenne ont déjà instauré des taxes sur ces produits. Cette quasi-unanimité fiscale laisse la France isolée dans sa politique de non-taxation des substituts nicotiniques.
Cette situation commence à agacer nos partenaires européens. L’objectif affiché de la Commission : harmoniser les réglementations entre États-membres pour éviter les distorsions de concurrence. La France devient ainsi le « mauvais élève » d’une Europe qui veut unifier sa politique fiscale sur les produits nicotiniques.
L’ironie de la situation saute aux yeux. Pendant que nos voisins taxent massivement le vapotage, la France maintient une approche différenciée qui distingue clairement cigarette traditionnelle et alternatives. Cette résistance française pourrait toutefois voler en éclats si le budget 2028-2034 obtient l’approbation de l’ensemble des pays membres.
L’harmonisation européenne s’annonce donc comme un rouleau compresseur fiscal qui ne se contentera pas du seul vapotage.
Au-Delà Du Vapotage : Une Offensive Fiscale Tous Azimuts
Cette stratégie d’harmonisation révèle ses véritables ambitions. La Commission européenne ne s’arrête pas aux seuls liquides de cigarette électronique. Sachets de nicotine et tabac chauffé entrent également dans le viseur fiscal de Bruxelles.
L’offensive se dessine méthodiquement. Tous les substituts nicotiniques modernes subissent le même traitement : une taxation uniforme qui ne fait aucune distinction entre les différents niveaux de dangerosité. Cette approche indifférenciée inquiète les professionnels de santé.
« C’est quand même l’outil le plus utilisé pour le sevrage tabagique », rappelle Marion Adler. Sa position est claire : taxer d’abord ce qui tue, épargner ce qui sauve. « Quand il n’y aura plus de fumeurs on pourra taxer, avec plaisir », ajoute-t-elle.
Le processus d’adoption révèle les enjeux politiques sous-jacents. Ce budget 2028-2034 nécessite l’approbation unanime des 27 États-membres. La France se retrouve donc face à un choix crucial : céder à la pression européenne ou maintenir sa politique sanitaire différenciée.
Cette bataille fiscale cache un débat plus profond sur les priorités de santé publique. Faut-il traiter identiquement cigarette traditionnelle et alternatives de sevrage ? L’Europe semble avoir tranché en faveur d’une égalité fiscale qui ignore les différences sanitaires.
Les prochains mois détermineront si cette vision technocratique l’emportera sur les considérations de santé publique.