📌 Cette étiquette chez Lidl a semé la panique : « Ce n’était pas du tout ce que l’on pensait… »

Posted 4 septembre 2025 by: Admin
La Découverte Insolite Dans Les Rayons De Lidl Lugano
Les clients du Lidl de Lugano n’en croyaient pas leurs yeux. Au détour du rayon frais, des barquettes portant la mention « Pipistrello 800 g » attendaient tranquillement les consommateurs. Pipistrello : chauve-souris en italien. Une découverte pour le moins surprenante dans cette région italophone de Suisse, rapidement relayée sur les réseaux sociaux par les acheteurs interloqués.
L’emballage ne faisait qu’amplifier la confusion. À travers le plastique transparent, on distinguait nettement des ailes dans la barquette, renforçant l’impression troublante d’avoir affaire à de véritables chiroptères découpés. Plus déconcertant encore, l’étiquetage précisait fièrement que le produit avait été « fabriqué en Suisse, avec de la viande suisse », suggérant une filière locale d’élevage de chauves-souris parfaitement réglementaire.
Face à cette offre culinaire pour le moins exotique, les consommateurs helvétiques oscillaient entre stupéfaction et curiosité morbide. Comment une enseigne européenne réputée pouvait-elle commercialiser ce type de viande, habituellement associée aux marchés asiatiques et aux polémiques sanitaires récentes ? La réponse se cachait dans les méandres d’un malentendu linguistique aux conséquences commerciales rocambolesques.
L’Origine Technique De L’Erreur D’Étiquetage
Ce malentendu linguistique trouve ses racines dans les subtilités de la terminologie culinaire allemande. Le terme « fledermaus », utilisé par le fabricant suisse germanophone, désigne en réalité un type de découpe spécifique de la volaille : l’« araignée » en français. Cette partie du poulet, située au niveau de la cuisse, tire son nom de sa forme particulière rappelant les ailes déployées d’une chauve-souris.
La traduction automatique ou littérale vers l’italien a transformé ce terme technique en « pipistrello », créant une confusion spectaculaire. Alors que « fledermaus » fait référence à une méthode de préparation culinaire reconnue dans l’industrie agroalimentaire, sa traduction directe a littéralement métamorphosé des ailes de poulet épicé en mystérieuses ailes de chauve-souris.
Cette bourde révèle les défis cachés de l’industrie agroalimentaire dans un pays multilingue comme la Suisse. Les fabricants doivent naviguer entre l’allemand, le français et l’italien, jonglant avec des terminologies techniques spécialisées qui n’ont pas toujours d’équivalent direct d’une langue à l’autre. Un simple algorithme de traduction peut ainsi transformer une spécialité culinaire en curiosité zoologique.
L’ironie de la situation résidait dans la perfection involontaire de l’illusion : les vraies ailes de poulet, visibles dans l’emballage transparent, concordaient parfaitement avec l’étiquette frauduleuse, alimentant la crédibilité de cette offre pour le moins inhabituelle.
La Viralité Sur Les Réseaux Sociaux Et La Réaction De Lidl
Cette illusion parfaite n’a pas tardé à enflammer la toile. Les photos des barquettes de « viande de chauve-souris » se sont propagées comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, alimentant les commentaires amusés et les théories conspirationnistes. L’absurdité de la situation, conjuguée à l’apparence troublante du produit, a transformé cette simple erreur d’étiquetage en phénomène viral.
Face à l’ampleur du buzz, Lidl Suisse a réagi avec une rapidité exemplaire. « Il s’agit bien d’ailes de poulet », a immédiatement déclaré un porte-parole de l’enseigne, tentant d’éteindre l’incendie médiatique naissant. La firme a ensuite livré des explications détaillées : « Nous comprenons la confusion, causée par une traduction littérale de l’étiquette faite par notre fabricant, et nous la regrettons. Il va sans dire que le produit est exclusivement composé de poulet. »
L’entreprise allemande a habilement orienté la responsabilité vers son fournisseur, précisant que l’emballage « provenait directement du fabricant » et que l’enseigne n’avait donc eu « aucune influence directe » sur l’étiquetage défaillant. Cette stratégie de communication defensive révélait déjà les implications plus larges de cet incident pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement helvétique.
Les Mesures Correctives Et L’Impact Sur L’Industrie
Ces implications se sont concrétisées par une mobilisation immédiate de la chaîne logistique. Lidl a procédé à la modification express de tous les étiquetages défaillants dans ses magasins suisses, remplaçant la mystérieuse appellation par le terme correct : « ailes de poulet ». Parallèlement, l’enseigne a rectifié sa brochure en ligne pour éviter toute confusion supplémentaire.
Cette bourde révèle néanmoins des failles systémiques plus profondes. L’incident s’est apparemment étendu au-delà de Lugano, touchant d’autres points de vente en Suisse romande, illustrant la vulnérabilité des processus de traduction dans l’industrie agroalimentaire helvétique. Dans un marché où quatre langues officielles coexistent, cette mésaventure souligne les défis permanents de la communication multilingue.
L’affaire met en lumière les zones grises de responsabilité entre distributeurs et fabricants. Quand Lidl rejette la faute sur son fournisseur, l’incident questionne les protocoles de validation des étiquetages avant mise en rayon. Cette faille procédurale pourrait bien pousser l’ensemble de la grande distribution suisse à renforcer ses contrôles qualité sur les traductions, transformant une simple erreur linguistique en catalyseur d’amélioration pour tout un secteur habitué à jongler entre les langues.