📌 Charlotte témoigne : « On attendait depuis 15 minutes, nos enfants pleuraient… et elle nourrissait son bébé reborn »

Bébés reborn Communauté en ligne Deuil périnatal Infertilité Poupées réalistes Soutien émotionnel Tendance sociale

Posted 2 décembre 2025 by: Admin #Divertissement

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

Publicité:

De Simples Poupées À Une Industrie Du Réconfort Hyperréaliste

Nées aux États-Unis dans les années 1990, les poupées reborn ne ressemblent à aucun jouet classique. Leur fabrication exige un savoir-faire artisanal minutieux : texture de peau imitant celle d’un nouveau-né, rougeurs naturelles, cheveux implantés un à un, membres articulés reproduisant la souplesse d’un nourrisson. Chaque détail est pensé pour tromper l’œil, au point que ces créations se vendent plusieurs centaines d’euros, parfois accompagnées d’un certificat de naissance officiel.

Derrière cet objet troublant se cache une diversité inattendue d’acheteurs. « Des femmes actives, des retraitées, des adolescentes, des couples endeuillés… Il y a autant d’histoires que de personnes », détaille Adeline Guinguené, confectionneuse de bébés reborn au Mans. Cette clientèle hétéroclite révèle que le phénomène dépasse largement le simple collectionnisme. Les reborn ne sont pas des poupées de collection exposées sous vitrine, mais des objets investis d’une charge émotionnelle intense.

Publicité:

Car ces faux nourrissons comblent des vides bien concrets. Barbara, septuagénaire suisse, possède une vingtaine de poupées : « J’ai toujours aimé les enfants. J’en ai eu trois mais malheureusement, ils sont grands aujourd’hui. Ils ont 47, 43 et 32 ans et je ne connais pas encore le bonheur d’être grand-mère. » D’autres femmes, comme Sylvie, quinquagénaire sans enfants, verbalisent un attachement plus radical : « Quand je ne les ai pas avec moi, je suis très mal, ils me manquent. Ils sont ma raison de vivre. » Ces témoignages révèlent que les reborn ne sont pas de simples substituts, mais des réponses à des blessures intimes.

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

Quand Le Reborn Comble Un Vide Émotionnel Bien Réel

Ces attachements révèlent des manques profonds que les bébés reborn viennent apaiser avec une efficacité troublante. Barbara, septuagénaire suisse propriétaire d’une vingtaine de poupées, exprime une frustration partagée par de nombreuses personnes âgées : « J’ai toujours aimé les enfants. J’aurais pu en avoir plein. J’en ai eu trois mais malheureusement, ils sont grands aujourd’hui. Ils ont 47, 43 et 32 ans et je ne connais pas encore le bonheur d’être grand-mère. » Face au silence d’une maison devenue trop vide, ces faux nourrissons offrent une présence rassurante.

Publicité:

D’autres femmes trouvent dans ces poupées un exutoire face à des blessures plus intimes. Sylvie, quinquagénaire qui n’a jamais pu avoir d’enfants, ne cache pas la place centrale qu’occupent ses reborn : « Quand je ne les ai pas avec moi, je suis très mal, ils me manquent. Ils sont ma raison de vivre. » Cette dépendance émotionnelle témoigne d’une utilisation qui dépasse le simple loisir pour devenir une béquille psychologique face à l’infertilité.

Les professionnelles interrogées reconnaissent que ces objets répondent à des besoins thérapeutiques identifiés. Certaines femmes les utilisent pour traverser un deuil périnatal, d’autres pour apprivoiser l’absence d’enfants biologiques. La psychologue en périnatalité Nathalie Lancelin-Huin valide l’existence d’un besoin émotionnel réel auquel ces poupées apportent un soutien concret. Mais cette reconnaissance ne suffit pas à dissiper toutes les inquiétudes, notamment lorsque ces pratiques intimes franchissent les portes du domicile pour s’afficher dans l’espace public.

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

Publicité:

Sur TikTok, Des « Mamans De Reborn » Qui Troublent L’Espace Public

Ce besoin de réconfort a trouvé un écho inattendu sur les réseaux sociaux, où une communauté de « mamans de reborn » transforme ces pratiques intimes en contenus viraux. Sur TikTok, les publications liées aux « reborn baby dolls » totalisent près de 450.000 contenus, et certaines créatrices rassemblent des centaines de milliers d’abonnés en filmant leurs sorties quotidiennes avec leurs poupées.

Honorine, vingtenaire suivie par 38.000 abonnés, illustre parfaitement cette tendance. Dans une vidéo vue plus de 2 millions de fois, elle raconte avec enthousiasme : « Sortie entre mamans de reborn ! Il n’y avait plus de métro, donc on a dû prendre un bus relais et, une fois arrivées, on est allées changer les loulous parce qu’ils avaient un peu trop chaud. » Ces mises en scène, vécues comme un loisir assumé par leurs auteures, déclenchent des réactions en ligne « très tranchées, parfois moqueuses, parfois franchement agressives ».

Mais au-delà des écrans, ces pratiques génèrent des tensions bien concrètes dans l’espace public. Charlotte, maman de Louis 13 mois, témoigne d’une scène révélatrice : « On attendait depuis 15 minutes, nos enfants pleuraient… et elle nourrissait son bébé reborn. » Dans certains centres commerciaux, des tables à langer se retrouvent monopolisées pour changer les couches de poupées pendant que de vrais nourrissons patientent. Cette collision entre besoins fictifs et réalité parentale soulève une question délicate : jusqu’où peut-on légitimement faire exister ces objets de réconfort sans empiéter sur les besoins d’autrui ?

Publicité:

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

Entre Soutien Psychologique Et Signal D’Alerte : Le Regard Des Spécialistes

Face à ces usages qui bouleversent les frontières entre intime et public, les professionnels de santé adoptent une position nuancée. Nathalie Lancelin-Huin, psychologue en périnatalité, reconnaît l’existence d’un besoin émotionnel identifié auquel ces poupées apportent une réponse concrète, notamment autour du deuil périnatal et de l’infertilité.

Christine Barois, psychiatre parisienne, affine toutefois ce diagnostic en pointant une limite essentielle : « Jouer à faire semblant, quand on est adulte, ça peut être dangereux. Bien sûr, ces femmes ne font de mal à personne, mais c’est pour elles que ça peut être compliqué. Quand elles se comportent avec un ‘reborn’ comme avec un enfant, elles sont dans ce que l’on appelle un processus de dissociation. » Cette frontière entre soutien et dérive psychologique structure l’approche clinique du phénomène.

Publicité:

La distinction s’avère cruciale : ces objets peuvent constituer un soutien symbolique permettant d’apprivoiser une épreuve, ou basculer dans un refuge qui empêche d’affronter la réalité. Les spécialistes recommandent alors un accompagnement professionnel pour maintenir cet équilibre fragile. Un conseil qui résonne particulièrement face aux témoignages de femmes comme Sylvie, qui confie que ses poupées sont devenues « sa raison de vivre » – formulation qui interroge autant qu’elle émeut sur la nature exacte de l’attachement développé.

Publicité:

Merci pour vos PARTAGES !

Cela pourrait vous plaire

Ajouter un commentaire

Loading...