📌 Condamnée à 1 an de prison pour avoir délogé le squatteur de sa maison : « La loi a défailli… »

Posted 1 décembre 2025 by: Admin
Un Combat Juridique Qui Tourne Au Cauchemar Pour Une Propriétaire Girondine
Vendredi dernier, le tribunal judiciaire de Bordeaux a prononcé une condamnation qui indigne : Karine Lellouche écope d’un an de prison avec sursis pour « complicité de violence ». Son crime ? Avoir tenté de récupérer sa propre maison d’Andernos-les-Bains, occupée illégalement depuis six mois par un squatteur. « C’est le monde à l’envers. Il y a de quoi être en colère », lâche cette quinquagénaire à la sortie du palais de justice.
Le paradoxe est glaçant : face à cette occupation, les gendarmes se sont déclarés impuissants. Impossible de prouver l’effraction initiale, condition sine qua non pour intervenir. Le squatteur affirme avoir trouvé une porte ouverte. Sans preuve contraire, les forces de l’ordre ne peuvent agir. Karine se retrouve ainsi prisonnière d’un vide juridique : propriétaire sur le papier, mais dépossédée dans les faits.
« Avec la défaillance de la loi, on pousse les honnêtes citoyens à se mettre dans l’illégalité, c’est ce qui m’est arrivé », confie-t-elle. L’occupant, lui, a installé un panneau « propriété privée » devant la demeure familiale, comme s’il en était le légitime détenteur. Une appropriation qui défie le bon sens, mais que la justice a validé en reconnaissant cet homme comme victime. Cette inversion des rôles marque le début d’une descente aux enfers pour la propriétaire, contrainte de franchir la ligne rouge pour tenter de récupérer son bien.
L’Expédition Punitive Qui A Basculé Dans L’Illégalité
Acculée par l’inaction des autorités, Karine Lellouche a franchi le point de non-retour le 28 septembre dernier. Elle recrute deux hommes, 200 euros chacun, pour déloger manu militari l’occupant de sa maison d’Andernos-les-Bains. Une intervention musclée qui se retournera contre elle : le squatteur dépose plainte à la gendarmerie. La justice bascule alors la propriétaire du statut de victime à celui de coupable.
Le tribunal de Bordeaux ne fait pas dans la demi-mesure : les deux complices écopent respectivement de 10 et 12 mois de prison avec sursis. Trois condamnations pour une seule tentative désespérée de récupérer un bien légitimement acquis. « Bien sûr, j’ai fait une bêtise, je la paye et je l’assume », reconnaît Karine. Mais son amertume transperce : « Il y a quand même de quoi mettre en colère. Pour moi, je suis la victime ».
Cette reconnaissance publique de son erreur n’atténue en rien le sentiment d’absurdité qui l’étreint. Payer 400 euros pour se retrouver avec un casier judiciaire, pendant que l’occupant illégal demeure tranquillement dans les lieux : le calcul est cruel. Pire encore, le squatteur obtient 1200 euros de dommages et intérêts, consacrant juridiquement son statut de victime. Une récompense financière qui achève de transformer ce dossier en parangon d’injustice, où le droit semble protéger davantage celui qui s’approprie le bien d’autrui que celui qui tente de le défendre.
Quand La Loi Protège Mieux Le Squatteur Que Le Propriétaire
Cette victoire judiciaire repose sur une version des faits aussi simple qu’invérifiable : le squatteur affirme avoir trouvé une porte ouverte. Sans preuve d’effraction, impossible pour les gendarmes d’intervenir. Un détail technique qui a scellé le sort de Karine Lellouche, piégée par un vide juridique béant. L’occupant illégal ne s’est pas contenté d’entrer : il a changé les serrures et les compteurs, transformant progressivement la propriété d’autrui en son domicile.
Le summum de l’absurde ? Ce même homme a installé un panneau « propriété privée » devant la maison, s’appropriant symboliquement un bien qui ne lui appartient pas. Une mise en scène qui aurait pu prêter à rire si elle ne révélait pas une faille systémique. « C’est le monde à l’envers », martèle Karine, impuissante face à cette mécanique implacable. Le tribunal de Bordeaux a tranché : le squatteur est reconnu victime et obtient 1200 euros de dommages et intérêts.
Pendant ce temps, l’homme serait toujours domicilié dans la maison familiale d’Andernos-les-Bains. Protégé par une décision de justice qui consacre son statut, il continue d’occuper les lieux en toute légalité. La propriétaire, elle, se retrouve avec une condamnation pénale et une maison devenue inaccessible. Une situation qui révèle l’impuissance du droit face à ces occupations sauvages, où la lenteur administrative finit par légitimer l’illégalité initiale.
Un Fardeau Financier Et Émotionnel Insoutenable
Cette maison familiale d’Andernos-les-Bains devait pourtant résoudre un problème urgent : après le décès de son père, Karine Lellouche devait vendre le bien pour s’acquitter de droits de succession considérables. Un projet devenu impossible avec un occupant illégal retranché entre les murs. Résultat : la quinquagénaire se retrouve piégée dans une spirale administrative kafkaïenne, où elle continue de payer taxe d’habitation et taxe sur les loyers vacants pour un logement qu’elle ne peut ni occuper, ni vendre, ni récupérer.
« C’est quand même hallucinant qu’on vous dise ‘cet homme s’est introduit dans votre domicile et maintenant comme il a changé les compteurs et qu’il a changé les serrures, il est chez lui’ », dénonce-t-elle avec amertume. Une aberration qui la rend « malade » : elle finance un bien dont elle est légalement propriétaire mais concrètement dépossédée. Le tribunal l’a reconnue coupable d’avoir tenté de récupérer son propre patrimoine.
« Bien sûr, j’ai fait une bêtise, je la paye et je l’assume », concède Karine. Mais cette lucidité n’efface pas le sentiment d’injustice profond qui l’habite. « Pour moi, je suis la victime », affirme-t-elle à la sortie du palais de justice. Un cas qui cristallise la détresse des propriétaires pris au piège d’un système juridique où la défense du domicile semble inversée, et où l’urgence successorale se transforme en impasse financière durable.










