📌 Dans 55% des établissements, au moins un enseignant manquera dès jeudi

Posted 15 septembre 2025 by: Admin
Une Mobilisation Nationale Qui Va Perturber La Rentrée
Le jeudi 18 septembre 2025 s’annonce comme une journée noire pour le système éducatif français. Une grève nationale massive mobilise l’ensemble des syndicats d’enseignants, du primaire au lycée, dans un front syndical rarement aussi uni.
FSU, CGT, FO, SUD et UNSA Éducation ont lancé un appel commun pour dénoncer les conditions dégradées de cette rentrée. Le mot d’ordre est sans équivoque : défendre le service public d’éducation face aux suppressions de postes programmées pour 2026 et réclamer les moyens nécessaires au bon fonctionnement des établissements.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, ne cache pas ses attentes : « La mobilisation s’annonce importante dans les collèges et les lycées, mais aussi dans le primaire ». Cette déclaration confirme l’ampleur du mouvement qui touchera tous les niveaux scolaires, de la maternelle au lycée.
Les conséquences seront immédiates pour des milliers de familles. De nombreux établissements risquent des fermetures partielles ou totales, faute de personnel présent. Cette grève intervient à un moment particulièrement sensible, quelques semaines seulement après une rentrée déjà marquée par des difficultés organisationnelles et un manque criant de moyens dans de nombreuses académies.
L’impact sur les familles s’annonce considérable, bien au-delà des seules salles de classe.
Écoles Primaires Et Maternelles : L’Incertitude Règne
Cette incertitude frappe particulièrement les familles avec de jeunes enfants. Les écoles maternelles et élémentaires ne seront pas épargnées par le mouvement, créant un véritable casse-tête organisationnel pour les parents.
Le risque de fermetures partielles ou totales plane sur de nombreux établissements, faute de personnel présent. Au-delà des enseignants grévistes, l’absence des ATSEM et des AESH pourrait rendre impossible l’accueil des élèves, même dans les classes où les professeurs seraient présents.
Face à cette situation, le service minimum d’accueil (SMA) apparaît comme une solution théorique mais incertaine. Sa mise en place dépendra entièrement du nombre de grévistes et de la capacité des communes à organiser un dispositif de substitution. Certaines municipalités pourraient se retrouver dans l’impossibilité d’assurer ce service, laissant les familles sans solution.
La recommandation est claire : vérifiez avec l’école ou la mairie dès le mardi 16 ou mercredi 17 septembre. Cette anticipation devient cruciale pour éviter les mauvaises surprises du jeudi matin.
L’inquiétude grandit d’autant plus que cette grève intervient dans un contexte déjà tendu, où de nombreuses écoles fonctionnent avec des effectifs réduits depuis la rentrée. Les perturbations ne se limiteront d’ailleurs pas aux seules heures de classe.
Au-Delà De L’École : Cantines Et Périscolaire Aussi Touchés
Cette grève révèle un effet domino redoutable sur l’ensemble des services liés à l’enfance. Les perturbations dépassent largement le cadre scolaire pour toucher tous les dispositifs d’accompagnement des familles.
Les cantines scolaires figurent en première ligne des services menacés. Le personnel municipal, traditionnellement solidaire des mouvements enseignants, pourrait massivement rejoindre la grève. Cette solidarité inter-services publics transformerait une journée déjà compliquée en véritable parcours du combattant pour les parents.
Les garderies du matin et du soir, ainsi que les activités périscolaires, subissent le même sort. Ces services, gérés directement par les municipalités, dépendent d’agents territoriaux qui pourraient faire valoir leur droit de grève en soutien aux revendications enseignantes.
La situation devient particulièrement critique dans les zones rurales, où les transports scolaires risquent d’être paralysés. Les conducteurs de cars, souvent employés par les départements ou des entreprises privées, peuvent également rejoindre le mouvement de contestation.
Cette extension des perturbations révèle l’interconnexion profonde des services publics liés à l’éducation. Un simple mouvement enseignant se transforme ainsi en grève générale de fait du secteur éducatif, multipliant les difficultés organisationnelles pour les familles.
Les parents doivent donc anticiper non seulement la fermeture potentielle des classes, mais aussi l’indisponibilité de tous les services d’accompagnement habituels. La préparation devient cruciale face à cette paralysie annoncée.
Les Vraies Raisons De Cette Colère Enseignante
Cette paralysie annoncée ne surgit pas du néant. Derrière la mobilisation du 18 septembre se cachent des revendications profondes qui révèlent une crise structurelle du système éducatif français.
Le premier axe de contestation porte sur le manque criant de moyens humains. Classes surchargées, pénurie chronique de professeurs, insuffisance d’AESH pour accompagner les élèves en situation de handicap : l’Éducation nationale fonctionne à flux tendu depuis des années. Cette situation s’est aggravée avec les suppressions de postes successives.
L’austérité budgétaire annoncée pour 2026 constitue le deuxième motif de colère. Les syndicats dénoncent une logique comptable qui sacrifie la qualité de l’enseignement sur l’autel des économies budgétaires. Cette perspective d’austérité renforcée inquiète particulièrement les personnels, qui anticipent de nouvelles dégradations des conditions de travail.
Le troisième axe concerne la précarité grandissante des personnels. AESH et contractuels vivent dans l’incertitude permanente, avec des contrats précaires et des rémunérations insuffisantes. Cette précarisation massive fragilise l’ensemble du système éducatif.
Au-delà de ces revendications matérielles, les enseignants dénoncent une accumulation de réformes imposées sans véritable concertation. Cette gestion verticale alimente un sentiment de dépossession professionnelle et une perte de sens du métier.
Ces tensions convergent vers une remise en cause fondamentale de la politique éducative gouvernementale.