📌 De la gauche au RN après les attentats : une électrice raconte comment Charlie Hebdo et le Bataclan ont changé son vote

Attentats Changement politique Code de la sécurité sociale Débat société Électeurs Extrême gauche Rassemblement National

Posted 12 décembre 2025 by: Admin #Actualités

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

Publicité:

L’Origine Politique D’un Électorat Historiquement Ancré À Gauche

L’héritage politique se transmet souvent comme un patrimoine familial. Pour cette électrice, l’engagement à gauche n’était pas une simple opinion, mais une identité forgée dès l’enfance. « J’ai été de gauche toute ma vie, ma famille était de gauche toute sa vie, mes parents travaillaient à la CGT », confie-t-elle au micro de Vincent Lapierre. Cette appartenance s’inscrit dans une tradition française remontant à 1789, lorsque les députés de l’Assemblée se positionnaient physiquement selon leur soutien ou opposition au roi.

Cette division historique structure encore aujourd’hui le paysage politique français. La gauche défend l’égalité, la justice sociale, la protection des populations vulnérables et la solidarité collective. Des valeurs que cette femme a portées pendant des décennies, nourrie par un environnement syndical et progressiste. Son parcours illustre ces convictions ancrées dans le militantisme ouvrier, transmises de génération en génération.

Publicité:

Pourtant, même les certitudes les plus profondes peuvent vaciller. Et pour cette électrice au parcours sans équivoque, deux événements tragiques allaient provoquer une rupture aussi brutale qu’inattendue avec son camp d’origine.

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

Le Tournant Radical : Quand Les Attentats Font Basculer Une Conviction

Ces certitudes forgées sur plusieurs décennies vont s’effriter en deux temps. Le 7 janvier 2015, l’attaque contre Charlie Hebdo provoque un premier ébranlement. « Quand il y a eu Charlie Hebdo j’étais un peu ébranlée », reconnaît-elle sans détour. Cette fissure initiale traduit une remise en question naissante, un doute qui s’immisce dans des convictions jusque-là inébranlables.

Publicité:

Mais c’est le Bataclan qui scelle définitivement la rupture. L’attentat du 13 novembre 2015, avec ses 130 victimes, agit comme un électrochoc irréversible. « Quand il y a eu le Bataclan, j’ai basculé complètement de l’autre côté », affirme-t-elle avec une franchise désarmante. Ce basculement ne désigne pas un simple glissement politique, mais un renversement total : de l’extrême gauche à l’extrême droite, du camp historique de la CGT au Rassemblement National de Jordan Bardella.

La progressivité du processus révèle l’ampleur du choc : d’abord l’ébranlement, puis la bascule complète. Ces événements terroristes ont provoqué chez cette électrice une refonte radicale de sa grille de lecture politique, abandonnant les valeurs de solidarité collective pour se tourner vers les thématiques d’ordre et de sécurité portées par l’extrême droite. Un revirement spectaculaire qu’elle assume désormais pleinement, malgré les conventions sociales.

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

Publicité:

Une Revendication Assumée Malgré La Pression Sociale

Cette bascule idéologique, elle ne la cache plus. « Maintenant, je revendique d’être d’extrême droite, voter RN alors que toute ma vie, j’ai voté à Gauche », lance-t-elle au micro de Vincent Lapierre. L’affirmation sonne comme une libération, un refus de dissimuler ce qui constitue désormais son camp politique. Aucune ambiguïté, aucune nuance : l’ancienne militante de gauche assume pleinement son ralliement au Rassemblement National.

Le journaliste tente de lui rappeler la réalité sociale de cet aveu. « Socialement ce n’est pas encore très bien accepté de dire cela, clairement, je vote RN », souligne-t-il. En France, exprimer publiquement son soutien à l’extrême droite expose à l’opprobre, aux jugements, parfois à l’exclusion. Un tabou persistant qui pousse de nombreux électeurs à dissimuler leurs choix électoraux.

Mais cette femme refuse catégoriquement de céder à cette autocensure. Sa réponse claque avec une brutalité assumée, révélant une frustration plus profonde face à ce qu’elle perçoit comme une soumission collective. Cette transgression volontaire des normes sociales témoigne d’une rupture complète avec son environnement politique d’origine, où la liberté d’expression se heurte désormais à des pressions croissantes. Un courage revendiqué qui va bientôt devenir le cœur de sa dénonciation.

Publicité:

Image d'illustration © TopTenPlay
Image d’illustration © TopTenPlay

La Dénonciation D’Une Autocensure Généralisée

« Parce que les gens ont peur, ils n’ont pas les couilles qu’ils devraient avoir », rétorque-t-elle sans détour. La formule, crue et directe, vise précisément cette autocensure qu’elle juge pathologique. Selon elle, de nombreux électeurs partagent ses convictions mais n’osent les exprimer publiquement, prisonniers d’une pression sociale qui les contraint au silence. Un constat sans filtre qui résume sa vision d’une France où la liberté d’opinion se heurte à l’intimidation.

L’interview, relayée sur les réseaux sociaux, déclenche une vague de réactions. La vidéo devient rapidement virale, provoquant débats et indignations. Sur X, les témoignages affluent, certains appuyant ses propos avec des récits personnels. « Le problème vient de l’extrême-gauche et particulièrement de LFI », écrit un internaute. « Un gars qui proclame voter NPA ne risque rien. Alors que dire ‘je vote RN ou R’, c’est des représailles, des insultes, des intimidations, parfois des violences. LFI va te pourrir la vie au boulot et chez tes amis. »

Publicité:

Ces témoignages révèlent une fracture profonde : d’un côté, l’expression assumée d’opinions de gauche radicale, jugée socialement acceptable ; de l’autre, un vote d’extrême droite exposant à des conséquences professionnelles et personnelles. Une asymétrie que cette électrice dénonce frontalement, incarnant une rébellion contre le conformisme politique. Son franc-parler bouscule les codes établis et ouvre un débat sur les limites réelles de la liberté d’expression politique en France.

Publicité:

Merci pour vos PARTAGES !

Cela pourrait vous plaire

Ajouter un commentaire

Latest posts

Abandon d'enfant Espagne faits divers injustice Maltraitance Animale meurtre

Espagne : Un enfant de 4 ans assassiné par son beau-père malgré une interdiction d’approche en vigueur

accident allaité trois enfants Congé maternité La Ciotat Piscine Sauvetage

La Ciotat : une conductrice plonge sa voiture dans le bassin de la piscine municipale, deux maîtres-nageurs sauvent la mère et sa fille de 5 ans

Accident de chasse Cadeaux de Noël Hygiène de sommeil Restos du Cœur Revenu de solidarité Sanglier

Solidarité de Noël : La Fédération des chasseurs de la Somme offre 1000 repas de sanglier aux Restos du Cœur

allaité trois enfants armes blanches contrôles de sécurité Dijon Écoles Police municipale

Dijon : un policier municipal déclare à des CE1 que son Glock est « chargé et prêt à l’emploi » lors d’une séance sur la sécurité routière

Austérité budgétaire Collectivités territoriales Élus locaux maires Prime de Noël Sénat

Budget 2026 : le Sénat vote une prime de 554 euros pour les maires, accueillie avec scepticisme par les élus locaux

agriculture Aveyron Banque centrale européenne Catholicisme Changement d'identité et Macron d’islamophobie Marion Maréchal Religion

Marion Maréchal distingue catholicisme et Islam en Europe : « Le débat est culturel, pas laïc »

Actualités people cancer Décès Gérard Kadoche Véronika Loubry

Véronika Loubry annonce le décès de son mari Gérard Kadoche à 61 ans après deux ans de lutte contre le cancer

Brigitte Macron Camélia Jordana Fémiisme Insulte Judith Godrèche Revenu de solidarité

Brigitte Macron traite des militantes féministes de « sales connes » : l’insulte devient un hashtag de solidarité repris par Judith Godrèche et Camélia Jordana

accusent la France Aides Sociales Austérité budgétaire Cumul Emploi-Retraite dépenses publiques Économie locale revenus

Retraite digne en France : 1 634€ nets par mois, le seuil minimum établi par les économistes pour une personne seule

Alzheimer deuil familial disparition Françoise Dorléac Personnes disparues Recherche de personnes

Alzheimer et disparition : pourquoi les recherches se poursuivent pour Michel, un an après, malgré des chances de survie nulles

Loading...