📌 Débaptiser Noël et Toussaint : le ministère refuse la proposition qui divise

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Posted 4 octobre 2025 by: Admin #Actualités

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L’Amendement Qui Divise : Quand La FSU-SNUipp Propose De Laïciser Les Vacances Scolaires

Une proposition discrète, votée dans l’ombre d’un Conseil supérieur de l’éducation, vient de faire voler en éclats le consensus autour des traditions scolaires françaises. Le 1er octobre dernier, la FSU-SNUipp, principal syndicat du primaire, a présenté un amendement aussi inattendu que révélateur : remplacer les appellations « vacances de la Toussaint » et « vacances de Noël » par « vacances d’automne » et « vacances de fin d’année ».

Le résultat du vote ne laisse aucune ambiguïté sur les fractures idéologiques qui traversent l’institution éducative : 44 voix pour, seulement 7 contre et 2 abstentions. Une majorité écrasante qui traduit l’ampleur du soutien à cette démarche de laïcisation.

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« L’automne parle à tout le monde, la Toussaint à beaucoup moins de monde maintenant », justifie Aurélie Gagnier, porte-parole de la FSU-SNUipp. L’argument révèle une stratégie assumée d’uniformisation et de laïcité, s’inscrivant dans la logique qui avait déjà transformé les « vacances de Pâques » en « vacances de printemps ».

Cette proposition, noyée parmi 18 points à l’ordre du jour, aurait pu passer inaperçue. Mais elle cristallise en réalité un débat de fond sur l’identité culturelle de l’école républicaine française, entre modernisation laïque et préservation des références historiques chrétiennes.

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La Riposte Conservatrice : UNI Mobilise Contre « L’Effacement Des Racines Chrétiennes »

La discrétion espérée par la FSU-SNUipp n’aura duré que quelques jours. Dès mercredi après-midi, le syndicat étudiant UNI, également membre du Conseil supérieur de l’éducation, contre-attaque avec une pétition aux accents volontairement polémiques : « pour la défense des racines chrétiennes dans les vacances scolaires ».

Cette mobilisation immédiate révèle l’existence d’un réseau de veille conservateur au sein même des instances éducatives. UNI ne mâche pas ses mots et dénonce frontalement « de vieilles lunes gauchistes qui visent à effacer les racines chrétiennes de la France, ses traditions et son histoire ».

La rapidité de cette riposte n’est pas anodine. Elle témoigne d’une stratégie de communication rodée, transformant instantanément un amendement technique en bataille culturelle. Le choix des termes – « effacement », « racines », « traditions » – active délibérément les codes du débat identitaire français.

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Cette contre-offensive orchestrée déplace habilement le terrain du débat. Là où la FSU-SNUipp invoquait la modernisation et l’inclusion, UNI brandit la préservation du patrimoine culturel. Deux visions de la laïcité s’affrontent : l’une prônant la neutralisation religieuse, l’autre défendant l’héritage historique chrétien comme socle culturel commun.

La pétition d’UNI transforme ainsi un vote syndical confidentiel en enjeu de société, préparant le terrain à une intervention gouvernementale désormais inévitable.

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Le Ministère Tranche : Non Au Changement De Nomenclature

L’intervention gouvernementale annoncée ne se fait pas attendre. Vendredi, soit trois jours après le lancement de la pétition d’UNI, le ministère de l’Éducation nationale publie une « clarification » aux termes sans équivoque. Le verdict tombe, catégorique : « Cet amendement n’a pas été retenu par le ministère de l’Éducation nationale ».

Cette réponse officielle révèle un processus décisionnel vertical où l’exécutif garde la main sur les orientations symboliques. Le ministère précise le cadre institutionnel : « Ces amendements sont débattus en séance et, après avis, peuvent ou non être intégrés par le ministère ». Une façon diplomatique de rappeler qui détient le pouvoir de décision finale.

Fait notable, l’administration profite de cette clarification pour recadrer les membres du Conseil supérieur de l’éducation. Le rappel du « devoir de discrétion quant aux documents préparatoires, à la nature des débats et aux délibérations » sonne comme un avertissement à peine voilé. Message subliminal : les fuites ne sont pas bienvenues.

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Cette position gouvernementale tranche définitivement le débat tout en révélant une ligne politique claire. Face aux tensions identitaires, l’exécutif choisit le statu quo conservateur, évitant soigneusement toute polémique supplémentaire sur les questions de laïcité et d’héritage culturel.

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Bataille De Communication : Entre Instrumentalisation Et Vraies Priorités Éducatives

Cette polémique soudaine provoque une réaction indignée du côté syndical. La FSU-SNUipp dénonce une « instrumentalisation lamentable » de leur proposition, pointant du doigt une stratégie de détournement d’attention orchestrée par leurs opposants politiques.

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Aurélie Gagnier, porte-parole du syndicat, remet les pendules à l’heure en rappelant le contexte réel de cette réunion du 1er octobre. Sur les 18 points à l’ordre du jour de ce Conseil supérieur de l’éducation, la question des appellations de vacances n’était qu’un amendement parmi tant d’autres. Une précision qui révèle l’ampleur disproportionnée prise par ce débat symbolique.

La stratégie de communication déployée autour de cet amendement illustre parfaitement les mécanismes de polarisation politique contemporains. Pendant que médias et réseaux sociaux s’enflamment sur une question de vocabulaire, les véritables défis structurels de l’école française passent au second plan.

« L’école a d’autres problèmes », martèle Aurélie Gagnier avec une pointe d’exaspération perceptible. Son message de recadrage est limpide : « Le buzz devrait être sur le budget et la nécessité de remettre l’école au cœur des priorités ». Un appel à la responsabilité qui sonne comme un rappel à l’ordre face à l’effervescence médiatique.

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Cette bataille de communication révèle finalement une réalité plus préoccupante : la facilité avec laquelle les enjeux éducatifs fondamentaux peuvent être éclipsés par des polémiques périphériques.

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