📌 Démarchage illégal : cette entreprise a payé 75 euros par appel, voici ce qu’elle faisait

Posted 19 juillet 2025 by: Admin
La DGCCRF Déclare La Guerre Au Démarchage Illégal : 75 Euros Par Appel Abusif
Le 17 juillet, la répression des fraudes frappe fort. Un simple tweet de la DGCCRF révèle l’ampleur de la répression : 253.275 euros d’amende infligés à l’entreprise Énergie B pour 3.377 appels téléphoniques illégaux. Le calcul est implacable et révélateur : 75 euros par appel abusif.
Cette sanction record illustre parfaitement la nouvelle donne réglementaire. Énergie B opère dans le secteur de la rénovation énergétique, où le démarchage téléphonique est formellement interdit. Chaque appel constitue donc une infraction, chaque sonnerie une violation de la loi. La DGCCRF ne laisse rien passer.
L’organisme dépendant du ministère de l’Économie multiplie désormais les publications sur les réseaux sociaux pour exposer publiquement les contrevenants. Cette stratégie marque un tournant dans la politique répressive : après des années de sanctions discrètes, l’heure est venue du name & shame assumé.
Les entreprises de rénovation énergétique se trouvent particulièrement dans le viseur. Secteur juteux mais désormais ultra-surveillé, il concentre l’essentiel des infractions. Avec 75 euros par appel illégal, les pratiques abusives deviennent un luxe que peu peuvent encore se permettre.
Cette sanction contre Énergie B n’est que la partie émergée d’un iceberg répressif qui prend des proportions inédites.
Une Vague De Sanctions Record : Plus De 680.000 Euros D’amendes En Quelques Semaines
Les proportions inédites de cette répression se confirment à l’analyse des sanctions récentes. En mai dernier, la DGCCRF infligeait déjà 420.000 euros d’amende à Action Eco Habitat, toujours pour démarchage illégal dans la rénovation énergétique. Début juillet, Tech ENR écopait de 260.000 euros supplémentaires.
L’affaire Tech ENR révèle une autre facette de la traque : l’entreprise a démarché 5.000 personnes pourtant inscrites sur Bloctel, la liste d’opposition au démarchage téléphonique. Soit plus de 50 euros par appel à un numéro protégé. La violation de Bloctel devient aussi coûteuse que le démarchage dans les secteurs interdits.
En quelques semaines seulement, ces trois sanctions représentent plus de 933.000 euros d’amendes. Un montant qui dépasse largement les budgets marketing de nombreuses PME. La DGCCRF transforme le démarchage abusif en gouffre financier pour les contrevenants.
Cette escalade des montants s’accompagne d’une fréquence inédite des sanctions. Là où les amendes se comptaient sur les doigts d’une main par an, elles se multiplient désormais chaque semaine. La répression change d’échelle et de rythme.
Mais au-delà des montants, c’est la méthode qui évolue radicalement. La DGCCRF sort de l’ombre pour exposer publiquement chaque sanction.
« Name & Shame » : La Stratégie De Communication Offensive De La Répression Des Fraudes
Cette exposition publique constitue un virage stratégique majeur. La DGCCRF multiplie désormais les publications sur X et Instagram, affichant sans détour les noms des entreprises sanctionnées et les montants des amendes. Une pratique de « name & shame » assumée qui transforme chaque sanction en campagne de communication.
« Une sanction particulièrement dissuasive », revendique la répression des fraudes auprès de Tech&Co. L’organisme ne se contente plus de sanctionner : il expose, médiatise et amplifie l’impact réputationnel de chaque amende. Les réseaux sociaux deviennent une arme de dissuasion massive.
Cette stratégie reprend les codes utilisés contre les influenceurs véreux. Même méthode, même efficacité : pointer du doigt publiquement pour décourager les imitateurs. La DGCCRF applique au démarchage téléphonique la recette qui a fait ses preuves dans d’autres secteurs.
Les chiffres justifient cette offensive : 50.000 signalements concernant le démarchage abusif ont été déposés sur SignalConso rien qu’en 2024. La majorité vise le secteur de la rénovation énergétique, devenu le terrain de chasse privilégié des démarcheurs illégaux.
Ces signalements alimentent directement les contrôles et les sanctions. Plus les consommateurs dénoncent, plus la DGCCRF frappe fort. Un cercle vertueux qui transforme chaque plainte en munition contre les contrevenants.
Vers L’Interdiction Totale : 2026, Année Charnière Du Démarchage Téléphonique
Cette stratégie offensive porte ses fruits. Les chiffres révèlent une accélération spectaculaire de la répression : 4 millions d’euros d’amendes infligées en 2023 pour 5.000 contrôles menés par la DGCCRF. Un rythme qui s’intensifie en 2024.
Sur les six premiers mois de l’année, 6.200 établissements ont déjà été contrôlés. Résultat : 2,3 millions d’euros d’amendes prononcées, alors que de nombreuses sanctions restent en cours de traitement. La cadence s’emballe.
Cette montée en puissance prépare un tournant historique. Août 2026 marquera la fin d’une époque : le démarchage téléphonique deviendra illégal par défaut pour l’ensemble des secteurs. Plus d’exceptions, plus de zones grises.
Les entreprises ont moins de deux ans pour adapter leurs stratégies commerciales. Celles qui persistent dans l’illégalité s’exposent à des sanctions toujours plus lourdes, amplifiées par la médiatisation systématique de leurs méfaits.
L’évolution des chiffres témoigne de cette transition. De 4 millions en 2023 à déjà 2,3 millions au premier semestre 2024, les amendes explosent. La DGCCRF prépare un marché sans démarchage téléphonique, un appel après l’autre.
Les contrevenants d’aujourd’hui financent involontairement cette révolution réglementaire. Chaque euro d’amende rapproche le secteur de sa transformation définitive.