📌 Explosion de Trévoux : Mael, 18 ans, guidait les secours vers ses frères par téléphone sous les décombres

Posted 17 décembre 2025 by: Admin
Le Drame De L’Explosion : Chronologie D’Une Catastrophe
Lundi soir à Trévoux, dans l’Ain, un geste anodin a basculé dans l’horreur. Une mère de famille rentre chez elle, au rez-de-chaussée d’un immeuble de quatre étages. Elle ouvre la porte de son appartement. L’explosion la projette instantanément. Derrière cette porte, ses trois enfants se trouvent à l’intérieur. « Elle était dehors, elle a ouvert la porte et ça a explosé. Ses enfants étaient à l’intérieur », témoigne Amandine, 40 ans, voisine vivant juste en face du bâtiment 45A.
La déflagration, dont la cause reste indéterminée, a soufflé l’appartement. Les trois membres de la famille sont ensevelis sous les décombres en quelques secondes. Mathieu, 3 ans, et Thomas, 5 ans, gisent quelque part sous les gravats. Leur grand frère Mael, 18 ans, aussi. Leur mère, employée de cantine d’une école locale, figure connue de cette petite ville, se retrouve piégée dans ce qui reste de son logement.
Les secours arrivent rapidement sur les lieux. Radwane Mounir, résidant du bâtiment voisin 45B, se joint immédiatement aux pompiers. Commence alors une course contre la montre pour retrouver les victimes ensevelies. Les deux jeunes garçonnets sont en arrêt cardio-respiratoire. Malgré l’acharnement des sauveteurs, Mathieu et Thomas ne pourront être ramenés à la vie.
Mael, 18 Ans : Le Héros Soufflé Par L’Explosion
Sous les décombres du bâtiment 45A, Mael garde son sang-froid. À 18 ans, enseveli et blessé, il saisit son téléphone et commence à envoyer des messages sur son groupe de football. Chaque indication compte. Sa position, les repères qu’il peut identifier dans l’obscurité, tout ce qui pourrait guider les secours jusqu’à lui. Et surtout, jusqu’à ses deux petits frères.
Les messages affluent sur le fil de discussion. Les pompiers reçoivent ces précieuses informations et ajustent leurs recherches. « Grâce à ça, les secours ont pu retrouver sa trace », explique Amandine, bouleversée par le courage du jeune homme. Mael ne pense pas à lui. Il tente désespérément de téléguider les sauveteurs vers Mathieu et Thomas, espérant encore qu’ils respirent quelque part sous les gravats.
Les secours extraient finalement Mael des décombres. Ils localisent ensuite les deux garçonnets. Trop tard. « Ses deux petits frères, les secours ont essayé de les réanimer, mais il n’y avait rien à faire », confie la voisine. Mael est transporté avec sa mère et son beau-père à l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon. Tous trois en sortent mardi matin, physiquement sauvés mais à jamais marqués par cette nuit d’enfer.
Le courage de ce grand frère qui, soufflé par l’explosion, a tout tenté pour sauver les siens résonne comme un acte de bravoure tragique.
La Mobilisation Des Voisins Et Des Secours
Radwane Mounir, résident du bâtiment 45B, ne reste pas spectateur. Dès les premières minutes, il rejoint les pompiers et participe activement au déblaiement des décombres. Ensemble, ils cherchent Mathieu et Thomas, ensevelis quelque part sous les gravats du rez-de-chaussée. Chaque pelletée compte, chaque pierre déplacée pourrait révéler les deux garçonnets.
Les sauveteurs localisent enfin les petits corps. Les gestes de réanimation s’enchaînent, méthodiques, acharnés. Les pompiers tentent l’impossible pour ramener les enfants à la vie. Mathieu, 3 ans. Thomas, 5 ans. Malgré tous les efforts, les deux frères ne répondent pas. « Les secours ont essayé de les réanimer, mais il n’y avait rien à faire », répète Amandine, la voix brisée.
Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez se rend sur place mardi pour saluer le courage des résidents. Il exprime le « soutien » et la « compassion » du gouvernement envers la famille endeuillée. Une personne demeure « manquante » selon le ministre. En fin de journée, les pompiers déploient une pelle mécanique sur le site. La préfecture confirme la poursuite des opérations « afin de s’assurer de l’absence d’autres victimes potentielles ». Les recherches continuent, méthodiques, dans l’espoir qu’aucun autre corps ne gise sous les ruines du 45A.
Une Communauté En État De Choc
Les opérations s’achèvent progressivement, mais le traumatisme s’installe dans les esprits. Jetmir Pangja, 25 ans, habitait à l’étage au-dessus de la famille. Il a croisé Mathieu et Thomas quotidiennement, les a observés jouer dans la cour, grandir mois après mois. « Deux petits enfants qu’on croise tous les jours, se dire qu’ils sont plus de ce monde, on se dit que c’est un cauchemar, qu’on va nous pincer et qu’on va se réveiller », confie-t-il, la voix étranglée.
La mère des victimes, employée de cantine dans une école locale, représente une figure familière de Trévoux. Les habitants la connaissent, échangent avec elle régulièrement. Cette proximité rend la tragédie encore plus insoutenable pour la petite ville de l’Ain. Les témoignages se multiplient, chacun partageant un souvenir, une anecdote sur cette famille ordinaire brutalement frappée par le destin.
La visite ministérielle de Laurent Nuñez souligne la dimension nationale du drame. Le gouvernement affiche son soutien, sa compassion face à cette perte incommensurable. Pendant ce temps, les secours poursuivent inlassablement leurs recherches dans les décombres du 45A. La pelle mécanique continue son travail méticuleux. Une personne demeure introuvable. Personne n’ose imaginer ce que les prochaines heures pourraient révéler sous les gravats encore fumants de l’immeuble éventré.










