📌 François Bayrou veut supprimer le lundi de Pâques et le 8-Mai : « Ça nous rapporterait 7 milliards par an »

Posted 17 juillet 2025 by: Admin
François Bayrou Annonce La Suppression De Deux Jours Fériés Pour Sauver Les Finances Publiques
Le coup de massue est tombé mardi 15 juillet. François Bayrou a dévoilé une mesure choc qui va directement impacter le quotidien des Français : la suppression de deux jours fériés pour redresser les finances publiques. Lors de sa présentation des grandes orientations du budget 2026, le Premier ministre a annoncé cette décision drastique pour atteindre l’objectif colossal de 43,8 milliards d’euros d’économies.
Les deux victimes désignées ? Le lundi de Pâques et le 8-Mai. Des choix qui ne doivent rien au hasard. « Le lundi de Pâques, qui n’a aucune signification religieuse », a justifié François Bayrou, avant de s’attaquer au « 8-Mai, dans un mois de mai devenu un véritable gruyère où l’on saute de pont en viaduc de congés ».
Cette révolution du calendrier français vise un objectif précis : « augmenter l’activité économique des entreprises, des commerces et de la fonction publique pour que notre production en soit améliorée », a détaillé le chef du gouvernement. Une stratégie qui transforme les jours de repos en leviers économiques.
Les modalités restent à définir. François Bayrou a promis de soumettre ces modifications « à la négociation des partenaires sociaux », se disant prêt à « examiner d’autres propositions ». La bataille sociale s’annonce féroce.
Le Lundi De Pâques Et Le 8-Mai Dans Le Viseur : Les Justifications Surprenantes Du Premier Ministre
Mais pourquoi ces deux dates précisément ? François Bayrou n’a pas choisi au hasard. Son argumentation révèle une stratégie mûrement réfléchie pour contourner les résistances prévisibles.
Le lundi de Pâques constitue la cible la plus vulnérable. « Le lundi de Pâques, qui n’a aucune signification religieuse », a martelé le Premier ministre. Un argument qui neutralise d’emblée toute opposition confessionnelle. Contrairement au dimanche de Pâques, ce lundi supplémentaire ne trouve aucune justification théologique solide.
Le 8-Mai cristallise une autre problématique : l’efficacité économique. François Bayrou a livré une critique acerbe du calendrier actuel : « le 8-Mai, dans un mois de mai devenu un véritable gruyère où l’on saute de pont en viaduc de congés ». Cette métaphore saisissante dénonce la multiplication des ponts qui paralysent l’activité économique.
Le constat gouvernemental est implacable. Entre le 1er mai, le 8-Mai, l’Ascension et la Pentecôte, le mois de mai accumule quatre jours fériés potentiels. Une concentration qui fragmente la production et handicape la compétitivité française.
L’objectif affiché transcende la simple économie budgétaire. Cette réforme vise « l’augmentation de l’activité économique des entreprises, des commerces et de la fonction publique » pour améliorer la production nationale. Une ambition qui dépasse largement le cadre des finances publiques.
Le Précédent De La Pentecôte : Un Modèle Économique Qui Rapporte Gros
Cette stratégie gouvernementale ne surgit pas de nulle part. La France a déjà testé la suppression d’un jour férié avec un succès financier retentissant.
En 2004, la Pentecôte disparaît brutalement du calendrier. Objectif : financer une partie du budget de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie. Une mesure révolutionnaire qui brise un tabou séculaire.
Mais le gouvernement recule partiellement en 2008. La Pentecôte redevient officiellement fériée et chômée. Une volte-face qui révèle les pressions sociales considérables exercées sur l’exécutif.
Le système actuel illustre parfaitement l’art du compromis à la française. Depuis 2008, les travailleurs accomplissent une « journée de solidarité » obligatoire. Trois options s’offrent à eux : travailler un jour férié autre que le 1er mai, supprimer un jour de RTT, ou accepter sept heures supplémentaires non payées réparties sur l’année.
Le bilan financier dépasse toutes les espérances initiales. Cette journée de solidarité génère 3,5 milliards d’euros de recettes annuelles. Un pactole qui atteint aujourd’hui 50 milliards d’euros depuis sa création.
François Bayrou dispose donc d’un modèle économique éprouvé. L’expérience de la Pentecôte démontre qu’une journée supprimée peut alimenter durablement les caisses de l’État. Une démonstration grandeur nature qui légitime ses nouvelles ambitions budgétaires.
Un Jackpot De 7 Milliards D’euros Par An : Les Enjeux Financiers Considérables
Ces ambitions budgétaires prennent désormais une dimension arithmétique saisissante. La suppression de deux jours fériés supplémentaires pourrait générer près de 7 milliards d’euros de recettes annuelles. Un calcul simple mais vertigineux.
L’impact dépasse la simple équation comptable. Cette manne financière permettrait de compenser intégralement la hausse prévue du budget de la Défense, estimée à 3,5 milliards d’euros. Une seule journée férié supprimée suffirait à financer cette augmentation stratégique.
François Bayrou maîtrise parfaitement ses chiffres. Chaque jour abandonné représente un levier budgétaire considérable dans un contexte de tension financière extrême. L’État français découvre une source de financement inattendue, directement prélevée sur le temps libre des citoyens.
Mais le Premier ministre affiche une ouverture tactique. « Ses modalités seront soumises à la négociation des partenaires sociaux », précise-t-il prudemment. Une concession qui révèle les résistances anticipées face à cette mesure explosive.
L’exécutif se dit prêt à « discuter et accepter ou examiner d’autres propositions ». Une flexibilité calculée qui masque mal la détermination gouvernementale. L’objectif de 43,8 milliards d’euros d’économies reste non négociable.
Les syndicats et organisations patronales vont désormais devoir se positionner sur cette révolution calendaire. L’équation est simple : accepter la suppression de jours fériés ou proposer des alternatives budgétaires équivalentes.