📌 Gironde : il abat la chienne de ses voisins de 17 balles et avoue « en légitime défense »

Posted 27 juillet 2025 by: Admin
Image d’illustration © TopTenPlay
Découverte Macabre : Le Corps Criblé De Balles
Le mardi 4 mars, Nicolas et Audrey découvrent l’impensable. Dans un fossé près de Coimères, en Gironde, le corps sans vie de Tara, leur chienne rottweiler, gît enveloppé dans un drap bleu. La macabre mise en scène ne s’arrête pas là.
« On l’a retrouvée dans la forêt, enveloppée dans un drap bleu et quand j’ai ouvert le drap, elle était ligotée avec une cordelette bleue, vraiment saucissonnée », se souvient le propriétaire, encore marqué par cette vision d’horreur.
Mais c’est en examinant de plus près le corps de l’animal que le couple découvre l’ampleur de la violence subie. L’abdomen et la mâchoire de Tara portent de multiples impacts. Dix-sept balles de plomb ont criblé le corps de la chienne, révélant une exécution méthodique et implacable.
« J’ai remarqué qu’elle avait plein de trous sur cette zone et sur la mâchoire, c’était du plomb », précise Nicolas, confronté à l’évidence d’un acte d’une rare cruauté. Cette découverte transforme instantanément la disparition de leur animal de compagnie en une affaire criminelle aux contours glaçants.
Face à cette situation, les propriétaires n’hésitent pas : ils portent immédiatement plainte. Parallèlement, leur détermination à découvrir la vérité les pousse à mener leur propre enquête pour identifier le responsable de ce carnage.
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L’Enquête Du Couple Et L’Intervention Des Autorités
Cette détermination à découvrir la vérité ne tarde pas à porter ses fruits. Tandis que les gendarmes ouvrent officiellement l’enquête, Nicolas et Audrey mènent leurs propres investigations dans leur commune de Coimères. Le couple sonde les voisins, questionne les habitants, reconstituent les derniers déplacements de Tara.
Leur ténacité finit par payer. Trois semaines après la macabre découverte, les forces de l’ordre procèdent à une arrestation qui bouleverse le petit village girondin. Le suspect n’est autre qu’un habitant local, quelqu’un que les propriétaires de la chienne croisaient régulièrement.
L’homme est placé en garde à vue pour être interrogé sur les circonstances de la mort de l’animal. Face aux enquêteurs, sa version des faits commence à se dessiner, révélant les motivations qui l’ont poussé à commettre cet acte.
« Nous habitons à la campagne », rappelle Audrey, soulignant le caractère paisible de leur environnement rural où une telle violence paraît d’autant plus inconcevable. Cette arrestation marque un tournant décisif dans l’affaire, mais les révélations du suspect en garde à vue vont diviser profondément les protagonistes de cette tragique histoire.
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Aveux Du Voisin : Une « Légitime Défense » Contestée
Ces révélations explosives ne tardent pas à émerger. Face aux enquêteurs, l’homme brise le silence et avoue son geste : il a bien tué la chienne de 17 balles de plomb. Sa justification ? Tara aurait dévoré ses poules, l’obligeant selon lui à agir en « légitime défense ».
Cette version des faits provoque immédiatement l’indignation des propriétaires de l’animal. Pour Nicolas et Audrey, leur chienne est totalement innocente de ces accusations. « Je n’ai aucune preuve que ma chienne a mangé ses poules, elle n’était pas la seule à se balader dans notre commune », réfute catégoriquement Audrey auprès du Figaro.
La colère du couple transparaît dans leurs déclarations. L’escalade de violence leur paraît totalement disproportionnée face au problème supposé. « Il se fait justice lui-même et a choisi de l’abattre alors que cela aurait pu très bien se passer si nous avions discuté. Nous aurions pu trouver des solutions », déplore Audrey.
Cette confrontation de versions oppose désormais deux récits irréconciliables : d’un côté, un homme qui revendique avoir protégé ses biens par la force ; de l’autre, des propriétaires convaincus de l’innocence de leur animal et révoltés par l’absence de dialogue. Une opposition qui trouvera bientôt son épilogue devant la justice.
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Justice À Venir : Entre Déni Et Sanctions Encourues
Cette affaire trouvera effectivement son dénouement devant les tribunaux. Le suspect sera jugé mi-novembre 2025 pour « acte de cruauté et de barbarie », des charges qui reflètent la gravité exceptionnelle de son geste. Les sanctions encourues témoignent de la sévérité du système judiciaire face à la maltraitance animale : cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Malgré les aveux du voisin, l’absence totale de preuves concernant la prétendue culpabilité de Tara renforce la position des propriétaires. « Nous habitons à la campagne », rappelle Audrey, soulignant que d’autres animaux errants auraient pu s’attaquer aux volailles. Cette réalité rurale complexifie l’établissement des responsabilités et fragilise les accusations portées contre la rottweiler.
L’ampleur des sanctions encourues révèle l’évolution du droit animalier français. Les 17 balles de plomb tirées dans le corps de l’animal constituent un acharnement que la justice considère désormais comme un délit grave, passible de lourdes peines. Cette affaire girondine s’inscrit dans une jurisprudence de plus en plus sévère envers les actes de cruauté.
Le procès à venir opposera donc deux visions irréconciliables : celle d’un homme revendiquant une légitime défense discutable, face à un couple réclamant justice pour leur compagne assassinée sans preuve de culpabilité.