📌 Inde : ce sirop contre la toux qui a tué 9 enfants contenait cette substance interdite

Posted 7 octobre 2025 by: Admin
Le Drame Révélé : Neuf Enfants Victimes D’Un Sirop Mortel
L’actualité pharmaceutique mondiale vient d’être marquée par une tragédie d’une gravité exceptionnelle. En Inde, neuf enfants âgés de moins de cinq ans ont perdu la vie après avoir consommé un sirop contre la toux contaminé par une substance hautement toxique. Cette révélation glaçante a immédiatement déclenché une réaction en chaîne des autorités sanitaires.
Le ministère fédéral de la Santé a confirmé que les analyses révèlent la présence de diéthylène glycol dans des concentrations « largement supérieures » aux normes de sécurité. Face à cette découverte alarmante, trois États indiens — Madhya Pradesh, Tamil Nadu et Rajasthan — ont ordonné l’interdiction immédiate du médicament incriminé.
Le laboratoire responsable de cette tragédie, Sresan Pharma, installé dans une usine du Tamil Nadu, voit désormais tous ses produits suspendus de la commercialisation. Une mesure d’urgence qui souligne l’ampleur des risques identifiés par les enquêteurs.
Cette affaire n’est malheureusement pas un cas isolé. En 2022 déjà, un sirop produit par un autre laboratoire indien avait causé la mort de plus de 70 enfants en Gambie, provoquant un tollé international. Malgré les promesses de réforme qui avaient suivi ce premier drame, les contrôles qualité continuent de présenter d’inquiétantes failles dans l’industrie pharmaceutique indienne.
L’identification précise de la substance responsable de ces décès soulève des questions troublantes sur les processus de fabrication.
Diéthylène Glycol : Quand Un Poison Industriel Se Glisse Dans Les Médicaments
Cette substance qui a causé tant de ravages porte un nom technique : le diéthylène glycol (DEG). Un composant chimique que l’on retrouve habituellement dans l’industrie automobile et la fabrication de peintures, mais dont l’usage en pharmacie est strictement interdit. Pour une raison simple : il agit comme un véritable poison pour l’organisme humain.
Le diéthylène glycol s’attaque directement aux reins et au système nerveux central. Sa toxicité est d’une redoutable efficacité : l’ingestion de quelques millilitres suffit à provoquer une insuffisance rénale aiguë, des troubles neurologiques sévères et, dans la majorité des cas, la mort. Cette substance utilisée dans les liquides antigels devient donc mortelle dès qu’elle pénètre dans l’organisme, même à faible dose.
Les premières investigations menées par les autorités indiennes pointent vers une contamination survenue lors du processus de fabrication. Une erreur qui transforme un médicament destiné à soigner en poison mortel. Le directeur de Sresan Pharma a déclaré « coopérer pleinement » avec les enquêteurs, tout en affirmant ne pas comprendre comment une telle erreur a pu se produire.
Face à la gravité de la situation, l’usine a été fermée temporairement. Plus largement, un audit national a été ordonné sur l’ensemble des sirops pédiatriques produits dans le pays, révélant l’ampleur des préoccupations des autorités sanitaires.
L’Inde, « Pharmacie Du Monde » Aux Contrôles Défaillants
Cet audit national ordonné en urgence révèle l’ampleur d’un problème systémique. L’Inde, surnommée la « pharmacie du monde », exporte chaque année des milliards de doses vers plus de 150 pays. Cette position dominante s’accompagne malheureusement de failles récurrentes dans les contrôles qualité.
Le drame actuel n’est pas un incident isolé. En 2022, un sirop produit par un autre laboratoire indien avait déjà causé la mort de plus de 70 enfants en Gambie, provoquant un tollé international. Malgré les promesses de réforme formulées à l’époque, les contrôles continuent de présenter d’inquiétantes lacunes.
Les experts en santé publique pointent du doigt la prolifération de petits laboratoires sous-traitants, parfois mal supervisés. Ces structures créent des zones grises où la sécurité des patients n’est plus garantie. Dans un marché où la concurrence pousse à réduire les coûts, certains fabricants négligent les protocoles de sécurité les plus élémentaires.
La majorité de la production indienne répond certes aux normes internationales. Mais plusieurs incidents récents — en Afrique, en Asie et même en Europe — ont mis en lumière la fragilité du système de surveillance. La mondialisation de la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique rend les contrôles plus complexes, créant des failles exploitées par des acteurs peu scrupuleux.
Cette situation soulève une question fondamentale : comment garantir la sécurité sanitaire dans un monde où les médicaments traversent les frontières sans que la vigilance suive le même chemin ?
Crise De Confiance Mondiale : Quand Les Médicaments Inquiètent Partout
Cette question de vigilance défaillante ne concerne pas uniquement l’Inde. Y compris dans des pays réputés pour leurs contrôles stricts comme la France, certains médicaments autorisés suscitent l’inquiétude des experts. L’association 60 Millions de consommateurs a récemment révélé que quatre médicaments anti-nausées couramment prescrits présenteraient des risques sérieux pour la santé.
Plus troublant encore, des études récentes ont mis en évidence que certains traitements cardiaques, utilisés après un infarctus, pourraient paradoxalement augmenter la mortalité chez les femmes âgées. Ces découvertes remettent en question l’efficacité des protocoles d’autorisation de mise sur le marché, même dans les systèmes de santé les plus développés.
Ces révélations rappellent une réalité dérangeante : malgré les contrôles, la frontière entre médicament et produit dangereux reste parfois ténue. Les processus d’évaluation, aussi rigoureux soient-ils, ne peuvent anticiper tous les effets indésirables, particulièrement sur certaines populations spécifiques.
Le scandale indien s’inscrit donc dans une crise de confiance plus large envers l’industrie pharmaceutique mondiale. Des laboratoires de Mumbai aux officines parisiennes, la question demeure identique : comment s’assurer qu’un médicament censé soigner ne devienne pas un poison ? Cette interrogation fondamentale exige une réponse systémique, car la sécurité sanitaire ne connaît pas de frontières.