📌 « J’aurais voulu qu’il soit puni » : la mère d’Emma brisée par le suicide de son meurtrier en prison

Posted 21 juillet 2025 by: Admin
Le Drame De Mûrs-Erigné : Quand Un Père Tue Sa Fille De 13 Ans
Le 7 mai 2024, à Mûrs-Erigné près d’Angers, un homme de 42 ans commet l’irréparable. Dans son appartement, il tue Emma, sa fille de 13 ans. L’adolescente est retrouvée morte, asphyxiée. Un geste qui brise à jamais une famille déjà fragilisée par la séparation des parents.
Mais ce père de famille ne s’arrête pas là. Après son acte, il prend la plume digitale. Sur les réseaux sociaux, il rédige un message glaçant où il reconnaît avoir « commis un infanticide ». Une confession publique qui résonne comme un aveu de culpabilité définitif.
Dans la foulée, l’homme tente de mettre fin à ses jours. Il ingère une quantité massive de médicaments, espérant rejoindre sa fille dans la mort. Les secours interviennent et le découvrent inanimé, mais encore vivant. Cette tentative de suicide ratée le mène directement vers les geôles de la justice.
Placé en détention provisoire, il reconnaît les faits devant les enquêteurs. L’instruction judiciaire s’ouvre, la machine judiciaire se met en branle. Emma avait 13 ans. Un âge où l’on découvre la vie, où l’on construit ses rêves. Son père en a décidé autrement, transformant l’amour paternel en geste meurtrier.
La chronologie des événements dessine un drame familial aux contours tragiques, où la séparation conjugale a précipité une spirale meurtrière.
Tentative De Suicide Ratée, Puis Mort En Cellule
Mis en examen pour meurtre, l’homme rejoint les cellules de la prison de Nantes. Son geste désespéré du 7 mai – cette ingestion massive de médicaments – lui avait offert un sursis involontaire. Les secours l’avaient arraché à la mort qu’il cherchait. Une ironie du sort qui ne durera que quelques semaines.
Le 28 juin 2024, à peine deux mois après le drame, le père d’Emma est retrouvé mort dans sa cellule. Cette fois, aucun secours ne viendra le sauver. L’homme qui avait échoué à mourir aux côtés de sa fille y parvient finalement, seul, entre quatre murs.
Sa disparition provoque l’incompréhension de son avocat : « Il aurait dû être particulièrement surveillé ». Une phrase qui souligne l’évidence tragique. Un détenu ayant déjà tenté de se suicider, auteur d’un infanticide, réclamait une vigilance maximale.
Avec ce décès, l’action judiciaire s’éteint brutalement. Plus de procès, plus de débats, plus de confrontation avec la justice des hommes. Le système pénal perd son accusé principal avant même d’avoir pu instruire pleinement l’affaire.
Cette mort en détention referme un chapitre judiciaire avant qu’il n’ait véritablement commencé. Elle prive surtout les proches d’Emma d’une épreuve cruciale : celle du procès et de ses révélations.
« J’aurais Voulu Qu’il Soit Puni » : La Colère D’une Mère Privée De Justice
Cette privation de procès résonne comme un second drame pour la mère d’Emma. « J’aurais voulu qu’il soit puni, qu’il se rende compte du mal qu’il a fait autour de lui », confie-t-elle à Ouest-France. Sa colère transcende la douleur : elle réclamait une confrontation, une explication, une reconnaissance publique du mal causé.
Car ce mal rayonne bien au-delà d’elle-même. « À moi, à son petit frère… Ils s’aimaient tellement. À mon compagnon, à ma famille, à ses amis », énumère-t-elle. Derrière ces mots, se dessine le cercle brisé d’un enfant qui adorait sa grande sœur, d’un entourage fracassé par l’impensable.
L’extinction de l’action judiciaire la prive de réponses essentielles. Pourquoi ce geste ? Comment Emma a-t-elle vécu ses derniers instants ? Quels mécanismes ont conduit ce père à l’irréparable ? Autant de questions qui resteront à jamais sans réponse officielle.
« Il n’y aura pas de justice », résume-t-elle avec amertume. Cette phrase synthétise l’impuissance face à un système où la mort de l’accusé efface tout. Ni châtiment, ni catharsis collective, ni même reconnaissance institutionnelle de la tragédie.
Pourtant, dans sa quête de vérité, la mère d’Emma pointe du doigt une piste troublante. Une connaissance qui aurait pu changer le cours des événements.
« Ce Drame Aurait Pu Être Évité » : Les Reproches À L’Ex-Compagne
Cette connaissance, c’est l’ex-compagne du père d’Emma. Celle qui l’avait quitté quelques mois avant le drame. Celle qui détenait une information cruciale : son ex-compagnon nourrissait des pensées suicidaires.
« Elle était informée et n’a pas réagi », accuse la mère d’Emma avec une colère froide. Ces mots portent le poids d’un reproche lourd : comment peut-on savoir qu’un homme tourmenté côtoie régulièrement son enfant de 13 ans et ne pas agir ?
L’ex-compagne avait quitté cet homme instable. Mais elle n’avait pas prévenu. Pas alerté l’entourage. Pas signalé le danger potentiel que représentaient ces idées noires dans un contexte de séparation conflictuelle et de garde partagée.
« Ce drame aurait pu être évité, je suis très en colère », martèle la mère endeuillée. Cette phrase résonne comme un réquisitoire contre l’indifférence. Contre ceux qui savent mais se taisent. Contre cette société où les signaux d’alarme restent lettre morte.
Car derrière cette accusation se cache une réalité glaçante : Emma serait peut-être encore vivante si quelqu’un avait parlé. Si les pensées suicidaires du père avaient été prises au sérieux. Si la protection de l’enfant avait primé sur le silence.
Une révélation qui transforme ce fait divers en questionnement sur nos responsabilités collectives face aux drames annoncés.