📌 « Je leur ai dit qu’ils se trompaient de chemin » : ce maire sort sa voiture pour barrer la route aux gens du voyage

Posted 20 juillet 2025 by: Admin
Un Maire Prend Les Choses En Main Face À L’Installation Illégale
Dimanche 13 juillet 2025. Deux groupes de caravanes s’installent illégalement sur les terrains du Barcarès, station balnéaire des Pyrénées-Orientales. Pour Alain Ferrand, maire de la commune, c’en est trop.
L’élu local ne reste pas les bras croisés face à cette nouvelle intrusion. Quand le second groupe tente de se diriger vers le centre-ville, il passe à l’action directe. « Je leur ai barré la route avec mon véhicule en leur disant qu’ils se trompaient de chemin », raconte-t-il sans détour.
Cette réaction musclée traduit une exaspération grandissante. Le maire du Barcarès bataille depuis des jours contre ces installations sauvages qui perturbent la vie de sa commune touristique. L’approche des festivités estivales rend la situation d’autant plus critique.
La détermination d’Alain Ferrand illustre le dilemme auquel font face de nombreux élus locaux : entre respect des procédures légales et urgence de l’action terrain. Face à des installations qui se multiplient, certains maires n’hésitent plus à intervenir personnellement.
Cette intervention directe s’inscrit dans une démarche plus large. Car parallèlement à son action sur le terrain, l’élu a aussi enclenché toutes les procédures administratives et judiciaires à sa disposition.
Procédures Légales Et Premier Succès Partiel
Ces procédures prennent rapidement forme. Plainte déposée en gendarmerie, procédure administrative d’expulsion transmise directement au préfet des Pyrénées-Orientales. Alain Ferrand active tous les leviers institutionnels disponibles.
L’approche porte ses premiers fruits. Une centaine de caravanes du premier groupe quitte effectivement le Barcarès. Un succès qui valide la stratégie du maire : allier pression terrain et arsenal juridique.
Mais la victoire reste incomplète. Le second groupe maintient sa position, défiant ouvertement les injonctions municipales. Cette résistance partielle révèle les limites des procédures d’expulsion, souvent longues et complexes à mettre en œuvre.
Le contraste frappe : d’un côté, cent caravanes acceptent de plier bagage, de l’autre, un groupe persiste dans l’illégalité. Cette situation hybride met en lumière la difficulté à gérer ces installations sauvages de manière uniforme.
Pour Alain Ferrand, ce demi-succès ne suffit pas. La commune touristique ne peut se permettre de laisser traîner la situation. L’été bat son plein et chaque jour d’occupation illégale entache l’image de la station balnéaire.
Les mécanismes administratifs sont en marche, mais leur efficacité dépend désormais de la réactivité des autorités préfectorales. Le temps presse.
Ultimatum Préfectoral Et Aires D’Accueil Disponibles
Cette réactivité se concrétise rapidement. La préfecture des Pyrénées-Orientales tranche : les gens du voyage doivent quitter les lieux d’ici la fin du week-end. Un ultimatum clair qui ne laisse aucune ambiguïté sur les intentions des autorités.
L’administration tolère une dernière nuit sur la commune, celle de vendredi. Mais dimanche soir, l’occupation illégale doit cesser. Cette fermeté contraste avec la longueur habituelle des procédures d’expulsion.
Le paradoxe saute aux yeux. Des aires d’accueil officielles existent pourtant dans le département, spécialement aménagées pour accueillir les gens du voyage. Pourquoi choisir l’installation sauvage quand des solutions légales sont disponibles ?
La préfecture le rappelle sans détour : elle « ne laissera pas la place aux installations illégales ». Cette position de principe vise à décourager les occupations futures et à réaffirmer l’autorité de l’État.
Pour Alain Ferrand, cette prise de position préfectorale valide son action terrain. L’élu local et l’administration départementale convergent vers le même objectif : faire respecter la légalité.
Reste à voir si cet ultimatum suffira à convaincre le second groupe de caravanes. Car au-delà du Barcarès, d’autres communes font face au même défi.
Un Phénomène Récurrent Qui Perturbe La Vie Locale
Cette prédiction se révèle malheureusement exacte. Le même 13 juillet, une communauté de gens du voyage s’installe sans autorisation sur le terrain de football de Saint-Hilaire-de-Brethmas, près d’Alès. La coïncidence des dates révèle l’ampleur du phénomène.
Mais cette occupation bouleverse bien plus qu’au Barcarès. Les festivités de la fête nationale devaient se dérouler précisément sur ce terrain. Face à l’intrusion, la mairie n’a d’autre choix que l’annulation totale.
Jeux aquatiques, soirée repas et dansante, feu d’artifice prévu à 23h : tout s’effondre. Au moins 1000 personnes attendaient ces célébrations du 14 juillet. Une tradition locale sacrifiée sur l’autel d’une installation illégale.
L’impact dépasse le simple désagrément administratif. Ces annulations privent toute une population de ses festivités nationales. Familles, enfants, associations : tous voient leur soirée programmée disparaître brutalement.
Saint-Hilaire-de-Brethmas illustre parfaitement les conséquences collatérales de ces installations sauvages. Au-delà des questions légales, c’est la vie sociale des communes qui se trouve perturbée.
Deux villes, deux départements, un même jour : le phénomène révèle sa dimension régionale. Les élus locaux découvrent que leurs communes peuvent basculer en quelques heures, transformant leurs projets festifs en casse-tête juridique.
Cette récurrence interroge sur les solutions durables à mettre en œuvre.