📌 Le Conseil d’État confirme : CNews paye enfin pour ses propos climatosceptiques

Posted 13 novembre 2025 by: Admin
Une Première Historique Dans La Lutte Contre La Désinformation Climatique
Le verdict est tombé : la France vient de franchir un cap décisif dans la lutte contre la désinformation climatique. Pour la première fois sur le territoire national, une chaîne de télévision se voit définitivement condamnée pour la diffusion de propos climatosceptiques non contredits. Le Conseil d’État vient de confirmer la sanction de 20.000 euros infligée à CNews, marquant un tournant judiciaire sans précédent.
Cette décision historique met fin à plus d’un an de bataille juridique. Après avoir été sanctionnée par l’Arcom en juillet 2024, la chaîne du groupe Bolloré avait tenté sa chance en appel, invoquant la liberté d’expression pour contester l’amende. Peine perdue : la plus haute juridiction administrative du pays a balayé tous les arguments de CNews, estimant que l’autorité de régulation « n’a pas fait une inexacte application de ses pouvoirs ».
Le rejet du recours confirme que la décision n’est « ni disproportionnée, ni porteuse d’une atteinte excessive à la liberté d’expression ». CNews devra donc s’acquitter des 20.000 euros d’amende, assortis de 3.000 euros de frais de justice à verser à l’Arcom.
Cette première condamnation ouvre la voie à une nouvelle ère de régulation face aux fake news climatiques, établissant un précédent juridique qui pourrait redéfinir les obligations déontologiques des médias français.
L’Émission Qui A Tout Déclenché : Les Propos Climatosceptiques De Philippe Herlin
Cette condamnation historique trouve sa source dans une séquence particulièrement polémique diffusée sur CNews. L’économiste Philippe Herlin, connu pour son soutien à Eric Zemmour lors de la présidentielle 2022, s’était livré à un véritable réquisitoire climatosceptique dans l’émission « Punchline Eté », sans la moindre contradiction de la part des journalistes présents.
Les propos tenus dépassaient largement le cadre du débat scientifique légitime. « Le réchauffement climatique anthropique est un mensonge, une escroquerie », avait déclaré sans nuance ce partisan d’une liste anti-transition énergétique aux élections européennes de 2024. L’économiste avait poursuivi son offensive en qualifiant les explications scientifiques du réchauffement d’« ordre du complot », accusant les autorités d’utiliser cette « escroquerie » pour « justifier l’intervention de l’État dans notre vie ».
Le paroxysme de cette diatribe était atteint lorsque Philippe Herlin avait qualifié la lutte contre le réchauffement climatique de « forme de totalitarisme ». Ces déclarations, largement relayées sur les réseaux sociaux, avaient immédiatement alerté l’association QuotaClimat, spécialisée dans la surveillance de la représentation des enjeux environnementaux dans les médias.
L’absence totale de contradiction journalistique face à ces affirmations constitue le cœur de la condamnation.
La Bataille Juridique : De L’Arcom Au Conseil D’État
Cette violation déontologique flagrante n’a pas tardé à déclencher une procédure juridique d’envergure. L’association QuotaClimat, vigilante face aux dérives médiatiques sur les questions environnementales, a immédiatement saisi l’Arcom après la diffusion de cette séquence polémique.
En juillet 2024, l’autorité de régulation de l’audiovisuel rendait son verdict sans appel : une amende de 20.000 euros pour désinformation climatique, sanctionnant l’absence de contradiction face aux propos de Philippe Herlin. Une décision inédite qui marquait un tournant dans la lutte contre la désinformation climatique sur les antennes françaises.
Convaincue de son bon droit et défendant farouchement la liberté d’expression, CNews n’avait pas hésité à faire appel devant le Conseil d’État. La chaîne du groupe Bolloré espérait ainsi faire annuler cette sanction qu’elle jugeait excessive et contraire aux principes fondamentaux du journalisme.
Mais plus d’un an après cette bataille juridique acharnée, la plus haute juridiction administrative du pays a tranché définitivement en faveur de l’Arcom. Le Conseil d’État a estimé que l’autorité de régulation « n’a pas fait une inexacte application de ses pouvoirs », précisant que sa décision n’était « ni disproportionnée, ni porteuse d’une atteinte excessive à la liberté d’expression ».
CNews devra donc s’acquitter des 20.000 euros d’amende, auxquels s’ajoutent 3.000 euros de frais de justice à verser à l’Arcom.
CNews Dans Le Collimateur : Un Palmarès De Sanctions Sans Précédent
Cette amende pour désinformation climatique s’inscrit dans un tableau beaucoup plus large de sanctions qui place CNews en tête du classement des chaînes les plus réprimandées par l’Arcom. Si cette condamnation constitue une première pour les propos climatosceptiques, elle n’est qu’une ligne supplémentaire dans un palmarès déjà impressionnant.
Plus de 52 sanctions ont été infligées à CNews et son ex-petite sœur C8 par le gendarme de l’audiovisuel, un record absolu dans le paysage médiatique français. Plus troublant encore : ces deux antennes détiennent le monopole peu enviable d’être les seules chaînes françaises condamnées à des amendes pour propos discriminatoires ou incitation à la haine.
L’association QuotaClimat, fer de lance de cette vigilance citoyenne, a formalisé pas moins de 26 saisines contre le groupe Bolloré. Un activisme juridique qui porte ses fruits, comme en témoigne la satisfaction d’Eva Morel, secrétaire générale de l’association : « À quelques jours de la COP30, cette décision est un pas de géant dans la lutte contre la désinformation climatique. Elle marque la fin d’un régime d’impunité face à la diffusion de fausses informations sur le climat dans l’espace médiatique, où la production d’information obéit à des contraintes déontologiques et légales. »
Cette multiplication des sanctions interroge désormais sur l’avenir éditorial d’une chaîne qui semble naviguer en permanence aux limites de la réglementation audiovisuelle.










