📌 Le journaliste Michel Mary exprime ses doutes sur Cédric Jubillar : « Ces témoignages ne sont que des mots… »

Posted 16 octobre 2025 by: Admin
L’Affaire Jubillar Divise : Michel Mary Exprime Ses Doutes Sur La Culpabilité
Alors que le procès de Cédric Jubillar bat son plein devant la cour d’assises du Tarn, une voix discordante s’élève dans le paysage médiatique. Michel Mary, chroniqueur de l’émission Tout beau tout neuf sur W9, a exprimé le 15 octobre ses réserves quant à la solidité du dossier d’accusation. Pour lui, le dossier ne tient pas.
Cette prise de position tranche avec l’accumulation d’éléments présentés par l’accusation depuis l’ouverture du procès le 22 septembre 2025. Quatre ans après la mystérieuse disparition de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines, son mari de 37 ans, peintre plaquiste, nie farouchement le meurtre dont il est accusé.
Face aux experts présents en plateau qui détaillent les nombreuses « preuves » contre l’accusé, Michel Mary maintient sa position critique. « La question de Cyril, c’était ‘est-ce qu’il y a les éléments incontournables’, et il n’y en a pas », a-t-il insisté lors de l’émission de Cyril Hanouna. Pour le chroniqueur, il s’agit d’une « accumulation de petits alignements qui au bout d’un moment finissent par être un peu contrariants », mais qui ne constituent pas selon lui des preuves irréfutables.
Cette divergence d’opinion illustre la complexité d’une affaire où les jurés doivent démêler le vrai du faux entre témoignages contradictoires et indices troublants.
Un Faisceau D’Indices Troublants Mais Contestés
Ces « petits alignements » évoqués par Michel Mary concernent pourtant des éléments concrets du dossier. Au cœur de l’accusation figure le témoignage de Louis, le fils du couple, qui a révélé des détails troublants sur cette nuit du 15 au 16 décembre 2020. Sept témoins ont également affirmé que la voiture n’était pas garée dans le bon sens habituel au domicile familial.
L’enquête a également révélé la découverte de lunettes cassées au domicile, un détail qui s’ajoute à une série d’indices matériels. Au total, 19 témoignages accablent l’accusé, renforcés par l’intervention d’un chien pisteur qui a marqué des traces suspectes.
Mais Michel Mary reste sur ses positions face à cette accumulation d’éléments. « Témoignage tardif de Louis… » souligne-t-il, questionnant la fiabilité temporelle de cette déclaration cruciale. Pour le chroniqueur, tous ces témoignages ne sont que des mots, et il maintient qu’il n’y a pas « tant d’indices que ça » dans ce dossier.
Cette opposition entre l’accumulation factuelle présentée par l’accusation et le scepticisme affiché par certains observateurs illustre la complexité juridique de cette affaire où chaque élément fait débat.
Le Débat Juridique : Peut-On Condamner Sans Corps Ni Aveux ?
Cette complexité juridique soulève une question fondamentale que l’émission a directement abordée : est-il possible de condamner quelqu’un sans aveux ni découverte du corps ? La réponse apportée par l’experte présente en plateau est sans équivoque. Selon l’article 353 du code de procédure pénale, le témoignage d’une personne peut avoir la même valeur probante que des preuves ADN.
Plus révélateur encore, l’experte précise qu’un faisceau d’indices vaut la preuve, et ce « même s’il est immatériel ». Cette disposition légale éclaire d’un jour nouveau l’accumulation d’éléments rassemblés par l’enquête dans l’affaire Jubillar.
Malgré ces explications juridiques détaillées, Michel Mary persiste dans son scepticisme. Face aux 19 témoignages et aux interventions du chien pisteur, le chroniqueur maintient sa position : « La question de Cyril, c’était ‘est-ce qu’il y a les éléments incontournables’, et il n’y en a pas ».
Pour lui, il s’agit simplement d’une « accumulation de petits alignements qui au bout d’un moment finissent par être un peu contrariants », mais insuffisants pour emporter la conviction. Cette divergence d’interprétation entre expertise juridique et analyse critique illustre parfaitement les enjeux du délibéré qui s’annonce déterminant.
Verdict Imminent : 30 Ans Requis Dans Un Dossier Controversé
Ces enjeux du délibéré prennent une dimension cruciale alors que l’épilogue judiciaire approche à grands pas. Le 15 octobre, le réquisitoire a marqué un tournant décisif dans ce procès : 30 ans de réclusion criminelle ont été requis contre Cédric Jubillar par le ministère public.
Cette sentence particulièrement lourde reflète la gravité des accusations portées contre le peintre plaquiste de 37 ans, accusé du meurtre de son épouse Delphine. Le parquet a ainsi tranché dans le débat sur la solidité du dossier, estimant que l’accumulation d’éléments justifie une condamnation exemplaire.
Le verdict est attendu vendredi 17 octobre, soit moins de 48 heures après les réquisitions. Entre-temps, les jurés doivent délibérer sur un dossier que certains observateurs, à l’image de Michel Mary, jugent insuffisant, tandis que d’autres y voient une démonstration juridique solide.
Parmi les éléments qui pourraient influencer la décision finale, la lettre du petit Louis occupe une place particulière. Ce témoignage de l’enfant du couple, évoqué dans les débats, pourrait s’avérer décisif dans la balance de la justice.
Quatre ans après la mystérieuse disparition de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines, la cour d’assises du Tarn s’apprête donc à rendre un verdict qui mettra fin à l’une des affaires criminelles les plus suivies de ces dernières années.