📌 Le message troublant de Cédric Jubillar à sa femme disparue : « C’est toi, lol ? »

Posted 26 septembre 2025 by: Admin
L’Ouverture Du Procès Et Les Révélations Troublantes
Lundi 22 septembre, la cour d’assises du Tarn s’ouvre sur l’une des affaires criminelles les plus suivies de ces dernières années. Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 38 ans, comparaît pour le meurtre présumé de son épouse Delphine, cette infirmière de 33 ans qui s’est volatilisée dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, laissant derrière elle ses deux enfants, Louis, 11 ans, et Elyah, 6 ans.
Depuis juin 2021, l’homme clame son innocence depuis sa cellule de la maison d’arrêt de Seysses, en Haute-Garonne. Mais dès l’ouverture des débats, une révélation glaçante surgit des coulisses pénitentiaires. Jennifer, une femme qu’il aurait fréquentée durant son incarcération, affirme que Cédric lui a avoué avoir tué l’infirmière. Plus troublant encore : il lui aurait montré concrètement le geste de son passage à l’acte.
Parallèlement à cette accusation explosive, une demande déchirante traverse le prétoire. Louis, le fils aîné du couple, sollicite par l’intermédiaire de son avocat une ultime requête : que son père révèle enfin où repose sa mère. Une supplique qui résonne douloureusement dans un dossier où le corps de Delphine Jubillar demeure introuvable, près de cinq ans après sa disparition mystérieuse de Cagnac-les-Mines.
Le Mystère Du Téléphone Disparu Et Le Clonage Révélateur
Si le corps de Delphine demeure introuvable, les enquêteurs ont néanmoins pu reconstituer les dernières traces numériques de la jeune femme. Son téléphone portable, élément crucial de l’enquête, a cessé toute activité à 23h59 précises le 15 décembre 2020, marquant symboliquement la fin de sa dernière soirée.
L’appareil connaît ensuite un épisode troublant : il se rallume brièvement durant la nuit avant de s’éteindre définitivement vers 6h30 le lendemain matin. Les experts évoquent une panne de batterie ou un passage en mode avion, mais l’objet n’a jamais été retrouvé malgré les recherches intensives menées dans le Tarn.
Deux mois plus tard, en février 2021, les gendarmes parviennent à un exploit technique majeur : le clonage du téléphone de Delphine Jubillar. Cette prouesse technologique leur permet de détecter un rallumage inattendu de l’appareil. C’est précisément à ce moment-là que Cédric Jubillar prévient spontanément la gendarmerie du phénomène.
Selon les témoignages entendus mercredi 24 septembre au tribunal d’Albi, le suspect enchaîne alors les actions : il contacte son épouse disparue, multiplie les appels vers sa belle-famille, puis rappelle immédiatement les forces de l’ordre pour signaler que son message a été lu. Une séquence comportementale qui cristallise tous les mystères de cette fenêtre temporelle critique entre 23h59 et 6h30.
« C’est Toi ? Lol » : Le Message Qui Interroge
Cette séquence d’actions révèle un détail particulièrement troublant qui a retenu l’attention de la cour d’assises. Lorsque le téléphone de Delphine se rallume en février 2021, Cédric Jubillar choisit d’envoyer un premier message à son épouse disparue depuis deux mois : « C’est toi ? lol ».
Le ton désinvolte de ce SMS interroge. Un mari inquiet de la disparition mystérieuse de son épouse aurait-il utilisé l’abréviation « lol » (« laugh out loud ») dans un tel contexte ? Cette légèreté apparente détonne avec la gravité de la situation et la détresse qu’il affiche publiquement depuis décembre 2020.
Selon le technicien entendu mercredi au tribunal, le peintre-plaquiste enchaîne ensuite les communications : il appelle sa belle-mère puis son beau-père. Lorsqu’il constate que son message initial a été lu, il contacte immédiatement la gendarmerie pour le signaler.
Cette réaction soulève des questions sur l’état psychologique de Cédric Jubillar à cet instant précis. Espère-t-il sincèrement une réponse de Delphine ? Ou s’agit-il d’une mise en scène destinée à conforter sa version des faits ? Le message et sa tournure familière contrastent singulièrement avec l’angoisse d’un époux face à l’inexplicable disparition de la mère de ses enfants.
Les Questions De La Défense Sur La Sincérité Des Réactions
Cette attitude paradoxale n’a pas échappé aux avocats de la défense, qui y voient matière à questionnement. Me Alexandre Martin a directement interpellé l’enquêteur sur cette apparente contradiction : « Vous avez un homme dont vous êtes convaincu qu’il a fait disparaître sa femme. Il appelle. Est-il affolé, excité ? »
L’avocat pousse plus loin son raisonnement en s’interrogeant sur la nature même des communications de son client. « Je vous parle des messages vocaux. Vous ne vous dites pas qu’il la croit vivante ? » Cette question frappe au cœur de l’enquête en suggérant une interprétation radicalement différente du comportement de Cédric Jubillar.
Selon cette lecture défensive, les réactions de l’accusé traduiraient une sincère conviction que son épouse était encore en vie lors de ce rallumage inattendu du téléphone. Le ton décontracté du message « C’est toi ? lol » pourrait alors s’expliquer par un mélange de soulagement et d’espoir plutôt que par de la désinvolture ou une mise en scène calculée.
Cette stratégie de défense s’appuie sur l’ensemble des messages vocaux laissés par Cédric, présentés comme autant d’indices d’une croyance authentique en la survie de Delphine. Un argument qui vise à semer le doute sur les motivations réelles de l’accusé et sur l’interprétation de ses actes.
Les quatre semaines de débats qui s’annoncent devront trancher cette question fondamentale : Cédric Jubillar croyait-il sincèrement que son épouse était encore vivante ?