📌 Léa Salamé fait exploser le thermomètre : la CGT de France 2 sort de ses gonds après son JT du 10 septembre

Posted 14 septembre 2025 by: Admin
Un JT « Réactionnaire » Qui Divise France Télévisions
L’onde de choc provoquée par le journal télévisé du 10 septembre dépasse désormais les simples critiques d’internautes. Au sein même de France Télévisions, une fracture syndicale inédite vient d’éclater au grand jour, révélant des tensions internes rarement exposées avec une telle virulence.
Le lendemain de la diffusion, la CGT de France Télévisions a franchi un cap en publiant un communiqué au vitriol. L’organisation syndicale n’y va pas par quatre chemins : le 20h présenté par Léa Salamé est qualifié de « réactionnaire », une attaque frontale qui marque une rupture spectaculaire avec la traditionnelle retenue des instances représentatives du personnel.
Cette sortie publique traduit un climat de malaise sans précédent dans les couloirs de la chaîne publique. Selon nos informations, les équipes de rédaction n’avaient jamais assisté à une telle offensive syndicale contre une édition précise du journal. La CGT va jusqu’à dénoncer un « journalisme de cour », une formulation qui ne laisse aucune ambiguïté sur la gravité des reproches formulés.
Le terme de « journal pitoyable » employé par les syndicalistes a particulièrement marqué les esprits. Cette expression, immédiatement reprise sur les réseaux sociaux, transforme une querelle interne en affaire publique, plaçant France Télévisions dans une position délicate face aux accusations de dérive éditoriale.
Traitement Controversé Des Manifestations « Bloquons Tout »
Cette sortie publique révèle en réalité des griefs éditoriaux précis qui dépassent la simple opposition politique. Dans leur communiqué, les syndicalistes de la CGT pointent des choix journalistiques qu’ils jugent délibérément orientés lors du traitement de la mobilisation « Bloquons tout ».
L’accusation principale porte sur la hiérarchisation de l’information. Selon les représentants du personnel, le journal a privilégié « l’ordre public et les désagréments subis par les citoyens » au détriment des revendications portées par les manifestants. Une approche que la CGT considère comme une trahison de la mission d’information publique.
Plus grave encore, les syndicalistes reprochent à Léa Salamé d’avoir passé sous silence la réalité de la répression policière de ces dernières années. « Dire que les forces de l’ordre ont appris des gilets jaunes à être plus efficaces, sans rappeler que depuis que Macron est au pouvoir, la répression policière n’a jamais été aussi violente […] C’est tourner le dos à cette population », dénoncent-ils dans leur texte.
L’omission la plus critique, selon la CGT, concerne un fait européen : la France serait « le pays européen le plus violent en matière de maintien de l’ordre ». Cette donnée, absente du journal, aurait pourtant permis de contextualiser la colère sociale exprimée lors des manifestations, transformant radicalement la perception du téléspectateur sur les enjeux réels de cette mobilisation.
Une Conclusion De JT Qui Choque : Le « Richard Gere En Soutane »
Ces omissions révèlent selon la CGT des priorités éditoriales discutables, mais c’est surtout la séquence de fin qui cristallise leur indignation. Le journal s’est en effet achevé par un portrait du cardinal Bustillo, présenté comme un « Richard Gere en soutane ». Un choix éditorial que les syndicalistes jugent non seulement déplacé, mais révélateur d’un mépris profond.
Pour les représentants du personnel, cette conclusion apparaît comme un contraste saisissant avec la gravité des manifestations traitées plus tôt. Passer d’une mobilisation sociale d’ampleur à une séquence people sur un religieux traduit, selon eux, une hiérarchisation de l’information problématique.
La CGT n’hésite pas à employer des termes particulièrement durs : « Félicitations pour ce journal d’Ancien Régime, pour ce journalisme de cour ». Cette formule cinglante vise directement les codes éditoriaux adoptés, accusés de privilégier le divertissement au détriment de l’information citoyenne.
Le syndicat pousse la critique jusqu’à dénoncer « un mépris pour les citoyens qui regardent encore le 20h et pour les journalistes qui continuent de faire leur travail, dans l’adversité ». L’expression « journal pitoyable », reprise massivement sur les réseaux sociaux, transforme cette querelle interne en débat public sur l’orientation de l’information télévisée.
Cette polémique inédite attire désormais l’attention de figures politiques nationales, amplifiant les enjeux autour de l’indépendance journalistique.
Récupération Politique Et Enjeux Médiatiques Nationaux
Cette controverse interne n’a pas échappé à Jean-Luc Mélenchon, qui s’est empressé de valider publiquement les critiques syndicales. Le leader de La France insoumise y voit la confirmation de ses accusations récurrentes contre une « classe médiatique » qu’il juge trop alignée sur le pouvoir en place.
« Le traitement médiatique du 10 septembre est une aubaine […] La révolution citoyenne qui mûrit doit aussi passer par là », a-t-il déclaré, transformant cette querelle rédactionnelle en symbole d’une supposée collusion médiatique. Cette récupération politique amplifie considérablement la portée de l’affaire, déplaçant le débat du terrain syndical vers celui des rapports entre médias et pouvoir.
La polémique place désormais Léa Salamé et France Télévisions au cœur d’un débat national sur l’indépendance journalistique. D’un côté, les accusations de « journalisme de cour » formulées par la CGT trouvent un écho politique. De l’autre, la chaîne publique se retrouve prise en étau entre ses obligations d’information et les critiques de partialité.
À Matignon comme à l’Élysée, où chaque traitement médiatique fait l’objet d’une surveillance attentive, cette controverse ne devrait pas passer inaperçue. L’enjeu dépasse le simple cas d’un journal télévisé : c’est la crédibilité de l’audiovisuel public qui se trouve questionnée dans un contexte de défiance croissante envers les médias traditionnels.