📌 Les derniers mots de Jean Pormanove avant sa mort en direct : « Je vais aller à l’hôpital »

Posted 21 août 2025 by: Admin
Les Dernières Heures Tragiques Du Streamer
Dans les dernières heures précédant sa mort, Jean Pormanove avait déjà manifesté sa détresse. Le streamer de 46 ans, au cours de son marathon de diffusion qui durait alors depuis 12 jours consécutifs, avait clairement exprimé son besoin d’aide médicale. « Je vais aller à l’hôpital », avait-il déclaré devant ses spectateurs, quelques heures seulement avant son décès survenu dans la nuit du 17 au 18 août 2025.
Cette phrase, prononcée en direct sur la plateforme Kick, résonne aujourd’hui comme un appel au secours tragiquement prémonitoire. Selon les témoignages recueillis, Jean Pormanove avait également demandé explicitement que les secours soient contactés, signalant ainsi une dégradation de son état de santé devant des milliers de spectateurs connectés.
La violence avait pourtant continué jusqu’aux dernières heures. Les images montrent qu’à 23h55, il subissait encore des gifles de la part de « Naruto », un participant déguisé en Batman, puis à nouveau quelques minutes plus tard. Le direct s’est brutalement interrompu vers 11 heures le lendemain matin, alertant les autorités sur une situation devenue critique.
C’est à Contes, près de Nice, que les gendarmes sont finalement intervenus, découvrant le corps sans vie du streamer. Les dernières images diffusées montraient Jean Pormanove immobile dans son lit, sous une couverture, tandis que d’autres participants tentaient vainement de le réveiller devant une audience médusée.
12 Jours De Violence En Continu Sous Les Caméras
Ce que découvrent les gendarmes à Contes révèle l’ampleur d’un calvaire diffusé en temps réel. Plus de 300 heures de streaming ininterrompu venaient de s’achever tragiquement, marquant la fin d’un spectacle macabre qui durait depuis 12 jours consécutifs sur la plateforme Kick.
Les images archivées témoignent d’une escalade de violences physiques et psychologiques filmées en direct devant des milliers de spectateurs. Jean Pormanove, suivi par plus de 500 000 abonnés, subissait quotidiennement gifles, étranglements et humiliations de la part de ses co-streamers, transformant sa détresse en divertissement monétisé.
Cette dérive s’explique en partie par le positionnement de Kick, plateforme fondée en 2022 qui se positionne comme une alternative libérale à Twitch. Avec des règles de modération particulièrement flexibles et un partage des revenus avantageux (95% pour les créateurs), Kick attire les contenus les plus controversés, rejetés par les autres plateformes.
Selon les témoignages recueillis, Jean Pormanove avait enduré « 10 jours et nuits de torture » avec des violences physiques extrêmes et une consommation présumée de substances toxiques. Le compteur visible à l’écran affichait 298 heures de diffusion continue au moment de sa mort, confirmant l’épuisement total du streamer.
Cette spectacularisation de la vulnérabilité interroge sur les dérives d’un écosystème numérique où la violence devient rentable, alimentée par une audience de plus en plus désensibilisée à la souffrance d’autrui.
L’Enquête Judiciaire En Cours Et Ses Premiers Éléments
Ces dérives mortelles déclenchent désormais une machine judiciaire déterminée à établir les responsabilités. Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du décès de Jean Pormanove, tandis qu’une autopsie est programmée ce 21 août 2025 pour révéler les causes précises de sa mort.
Les gendarmes procèdent actuellement aux auditions de toutes les personnes présentes lors des dernières heures du streamer. Ces témoignages cruciaux permettront de reconstituer la chronologie des événements et d’identifier les responsabilités individuelles dans cette tragédie annoncée.
Parallèlement, la plateforme Kick réagit en urgence face au scandale. Les co-streamers impliqués dans les violences ont été immédiatement bannis de la plateforme, marquant une première reconnaissance tacite des dérives observées. Cette mesure disciplinaire intervient toutefois après 12 jours de diffusion ininterrompue des sévices, soulevant des questions sur l’efficacité des mécanismes de surveillance.
L’enquête devra également déterminer si les substances présumées consommées par Jean Pormanove ont contribué à son décès, et dans quelle mesure l’épuisement physique extrême documenté par les 298 heures de streaming continu a précipité l’issue fatale.
Ces investigations judiciaires s’annoncent décisives pour comprendre comment un divertissement en ligne a pu basculer vers une tragédie prévisible, interrogeant l’ensemble de l’écosystème numérique sur ses responsabilités morales et légales.
Les Précédents Inquiétants Et La Responsabilité Des Plateformes
Cette tragédie annoncée révèle désormais l’ampleur des défaillances systémiques qui l’ont rendue possible. Dès décembre 2024, l’enquête de Mediapart avait exposé ce qu’ils qualifiaient de « commerce de la maltraitance en ligne », documentant des mois de violences subies par Jean Pormanove sur la plateforme Kick.
L’investigation révélait alors un système pervers où « Safine » et « Naruto » jouaient les bourreaux contre rémunération, tandis que les spectateurs finançaient directement les sévices par leurs donations. Selon le procureur, Coudoux évoquait des sommes pouvant atteindre 2 000 euros par mois, Jean Pormanove mentionnant quant à lui jusqu’à 6 000 euros mensuels.
Face à ces révélations prémonitoires, la réaction des protagonistes fut révélatrice : ils contestaient la nature des violences, les présentant comme un simple « buzz » générateur de revenus. Cette commercialisation cynique de la souffrance humaine illustrait parfaitement la dérive d’un divertissement transformé en exploitation.
La plateforme Kick, concurrente de Twitch aux règles de modération notoirement plus flexibles, avait pourtant été alertée. Mediapart rapportait que la chaîne avait été bannie une semaine avant de reprendre « très rapidement sa ligne éditoriale initiale : l’humiliation ». Plus troublant encore, la ministre du Numérique Clara Chappaz avait été alertée dès décembre 2024 par Mediapart, sans réaction apparente.
Cette inaction généralisée transforme aujourd’hui un drame prévisible en accusation collective contre un écosystème numérique défaillant.