📌 Libre après 16 mois de prison, l’avocat du policier Éric G. dénonce : « Il a été broyé par… »

Posted 6 novembre 2025 by: Admin
Un Policier Libéré Après 16 Mois De Détention Pour Homicide
Seize mois après son incarcération pour homicide volontaire, Éric G. a retrouvé la liberté ce lundi 3 novembre. La cour d’appel de Paris a confirmé la sortie de prison de ce policier de 26 ans, affecté en Seine-Saint-Denis, qui avait abattu de sept balles un homme dans le garage de sa grand-mère.
Cette libération marque un tournant procédural majeur dans une affaire qui continue de diviser. Le fonctionnaire avait essuyé sept refus de mise en liberté consécutifs depuis son placement en détention provisoire, témoignant de la complexité juridique du dossier.
« Ces 16 mois auront été terribles pour ce jeune homme qui sort brisé de cette expérience », a réagi Maître Laurent-Franck Lienard, avocat de la défense, sur sa page Facebook. L’homme de loi a ajouté que son client devra « se rétablisse pour faire face aux prochaines échéances, mais c’est en homme libre qu’il les affrontera ».
La liberté d’Éric G. reste toutefois encadrée. Placé sous contrôle judiciaire strict, il a été assigné à résidence chez des amis, en dehors du département où s’est déroulé le drame. Cette mesure illustre la sensibilité persistante de l’affaire qui avait éclaté le 29 juin 2024 à Bobigny.
Les Circonstances Controversées Du Drame De Bobigny
Ce matin du 29 juin 2024 a basculé à 6h30 précises. Un appel paniqué de sa grand-mère nonagénaire tire Éric G. de son sommeil. Au téléphone, la femme de 90 ans lui signale avoir entendu du bruit chez elle, dans sa résidence de Bobigny.
Le fonctionnaire de police, affecté à la Direction de l’ordre public et de la circulation en Seine-Saint-Denis, se précipite immédiatement au domicile familial. Sur place, la découverte qu’il fait dans le garage va déclencher une séquence tragique de quelques minutes.
Amar Slimani, un ressortissant algérien en situation irrégulière, se trouve effectivement dans les lieux. Selon la version d’Éric G., l’homme adopte un « comportement menaçant » à son égard. Hors service mais armé de son pistolet professionnel, le policier de 26 ans prend alors une décision fatale.
Sept détonations retentissent dans le garage silencieux. Sept balles qui abattent l’intrus et transforment instantanément cette intervention de famille en homicide. L’information judiciaire pour homicide volontaire qui s’ouvre immédiatement témoigne de la gravité des faits.
Cette version officielle des événements, celle défendue par le gardien de la paix, va pourtant se heurter à une contestation frontale de la partie civile qui remet en question chaque élément du récit policier.
Deux Versions Diamétralement Opposées De L’Affaire
Cette contestation prend corps à travers la parole de Maître Yassine Bouzrou, avocat de la famille d’Amar Slimani. Face à la thèse de la légitime défense brandée par Éric G., il oppose une accusation frontale : un « crime injustifié et raciste ».
La reconstitution réalisée fin septembre constitue un tournant majeur dans cette bataille judiciaire. Selon l’avocat de la partie civile, cette reconstitution aurait mis au jour les « nombreux mensonges du policier », sapant ainsi les fondements de sa défense.
Plus troublant encore, Maître Bouzrou révèle une version radicalement différente de l’identité de la victime. Amar Slimani ne serait « pas un squatteur, mais un travailleur clandestin qui effectuait de menus travaux chez la grand-mère d’Éric G. » Cette révélation, si elle se confirmait, transformerait totalement la nature de l’affaire.
Comment un homme présent pour effectuer des travaux chez la grand-mère du policier a-t-il pu être perçu comme un intrus menaçant ? Cette question centrale divise désormais les deux camps, chacun campé sur sa version des faits.
La reconstitution judiciaire devient ainsi l’élément clé qui pourrait faire basculer le dossier. Entre légitime défense et homicide raciste, les magistrats devront démêler une vérité particulièrement complexe, dans une affaire où chaque détail compte pour déterminer la culpabilité ou l’innocence du fonctionnaire.
Les Enjeux Judiciaires À Venir Pour Ce Dossier Explosif
Cette complexité judiciaire se répercute directement sur l’organisation du procès à venir. Malgré sa libération, Éric G. reste sous contrôle judiciaire strict, témoignant de la gravité persistante du dossier. L’assignation à résidence hors département, chez des amis, illustre les précautions prises par la justice face aux tensions que suscite cette affaire.
L’information judiciaire pour homicide volontaire suit son cours, laissant planer l’incertitude sur les charges définitives qui seront retenues. Les magistrats instructeurs devront trancher entre des versions contradictoires, dans un contexte où chaque élément de preuve revêt une importance capitale.
Cette affaire « qui a déchaîné les passions » dépasse largement le cadre judiciaire classique. Elle cristallise les débats sur l’usage des armes par les forces de l’ordre, même hors service, et interroge les limites de la légitime défense. Les implications sociétales sont considérables : la justice devra non seulement établir les faits, mais aussi apaiser les tensions communautaires.
La date du procès, encore inconnue, s’annonce comme un moment crucial. L’issue de cette affaire pourrait établir une jurisprudence significative sur la responsabilité pénale des policiers dans l’exercice de leurs prérogatives privées. Entre expertise balistique, témoignages contradictoires et enjeux politiques, les débats s’annoncent particulièrement tendus.
La libération d’Éric G. marque une étape, mais le chemin vers la vérité judiciaire reste semé d’embûches.










