L’Accident Qui A Failli Tout Emporter

Un mois de silence rompu d’un coup. Le 20 septembre, Marion Maréchal accepte enfin de lever le voile sur l’accident qui a failli lui coûter la vie. Face aux caméras de LCI, dans le journal de Darius Rochebin, l’ancienne députée livre pour la première fois sa version des faits, sans fard ni détour.

L’été dernier, en Calabre, ce qui devait être des vacances paisibles avec son mari Vincenzo Sofo a viré au cauchemar absolu. D’abord, elle tente de dédramatiser : « Mauvaise séquence de la fin d’été », lâche-t-elle avec un sourire forcé. Mais la réalité rattrape aussitôt cette pudeur toute politique.

« Moi et mon mari sommes de véritables miraculés, parce qu’effectivement, nous avons eu une voiture en frontal à près de 180 km/h », confie-t-elle alors, la gravité de ses mots contrastant avec son ton posé. Cette collision frontale à vitesse maximale aurait dû être fatale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : à cette vitesse, les chances de survie frôlent le néant.

Pourtant, Marion Maréchal et Vincenzo Sofo sont là, vivants, pour témoigner de ce face-à-face avec la mort qui s’est joué sur une route calabraise. Un miracle que la principale intéressée ne minimise plus désormais.

Des Blessures Physiques Mais Un Soulagement Immense

Ce miracle, Marion Maréchal en mesure aujourd’hui toute l’ampleur. Derrière son sourire retrouvé se cachent des séquelles bien réelles : « Je m’en sors avec quelques bobos, côtes cassées, contusions par-ci par-là », énumère-t-elle avec cette pudeur caractéristique qui minimise systématiquement sa propre souffrance.

Côtes brisées, ecchymoses multiples, contusions diverses : le bilan médical témoigne de la violence inouïe du choc. Pourtant, c’est un tout autre sentiment qui domine chez l’ancienne députée. La reconnaissance pure. « Honnêtement, je remercie Dieu d’être encore là », confie-t-elle, les mots portant une gravité nouvelle depuis cette épreuve.

Mais son soulagement atteint son paroxysme quand elle évoque ses filles : « Je remercie Dieu que mes filles n’aient pas été dans la voiture ». Cette pensée obsédante de ce qui aurait pu arriver hante visiblement la mère de famille. L’accident aurait pu faucher trois vies au lieu de deux. Une perspective qui transforme chaque jour en cadeau inespéré.

« La vie est plus belle aujourd’hui qu’elle ne l’était hier », résume-t-elle avec une philosophie nouvelle, forgée dans l’acier de cette confrontation brutale avec sa propre mortalité. Des mots qui résonnent d’autant plus fort qu’ils ne sortent pas seuls de cette épreuve calabraise.

Vincenzo Sofo, Témoin Et Victime De L’Horreur

Effectivement, Marion Maréchal n’affrontait pas seule cette épreuve. Vincenzo Sofo, son époux, subissait le même cauchemar calabrais. Dès le 17 août, soit un mois avant le témoignage de sa femme sur LCI, le député italien avait livré sa propre version des faits sur Instagram.

Ses mots portaient déjà toute la gravité de l’instant : « Nous avons vu la mort s’écraser sur nous mais nous avons été vraiment étonnés d’en être sortis vivants et sans blessures graves ». Une confession bouleversante qui révélait l’ampleur du choc psychologique autant que physique.

Car au-delà de la violence mécanique de l’impact, c’est bien cette confrontation directe avec la mort qui marque le couple. L’image de cette voiture fonçant vers eux à pleine vitesse, cette seconde suspendue où tout bascule, cette certitude que tout va s’arrêter là. Vincenzo Sofo l’exprime sans détour : ils ont littéralement « vu la mort » venir à leur rencontre.

Malgré le traumatisme, l’Italien n’oublie pas de remercier : « Merci Dieu de nous avoir sauvés et merci à tous ceux qui nous ont aidés pendant ces heures ». Ces remerciements spontanés aux secours et aux proches témoignent d’une reconnaissance qui dépasse le simple soulagement.

Huit années de vie commune allaient-elles résister à une telle épreuve ?

Un Couple Forgé Par Les Épreuves Depuis 2016

La réponse tient dans leur histoire commune, née huit ans plus tôt dans un contexte bien différent. En 2016, lors d’un colloque à Milan, Marion Maréchal rencontre cet Italien déterminé qui va bouleverser sa vie sentimentale. Vincenzo Sofo, député européen de la Ligue, tombe immédiatement sous le charme de la nièce de Marine Le Pen.

Sa stratégie de séduction ? Une persévérance toute méditerranéenne. Philippe Vardon raconte une anecdote savoureuse : « À l’été 2016, il a débarqué à moto à l’événement qu’elle organisait au Pontet. Il disait qu’il passait juste par là. C’est ça oui ! » Cette audace romantique révèle déjà la personnalité de celui qui partagerait plus tard ce face-à-face avec la mort en Calabre.

Pour Marion Maréchal, cette rencontre marque un nouveau chapitre. Après la disparition tragique de son premier compagnon, puis sa séparation avec Matthieu Decosse, père de sa fille Olympe, l’ancienne députée avait besoin de retrouver un équilibre affectif. Avec Vincenzo, elle dit l’avoir enfin trouvé.

Aujourd’hui, cet accident calabrais, loin de les séparer, semble avoir renforcé leurs liens. Face à l’épreuve ultime, leur couple a démontré une solidité forgée par huit années de complicité. Cette « mauvaise séquence », comme l’appelle Marion Maréchal avec pudeur, révèle paradoxalement la force de leur union.