📌 Michel Onfray sort du silence : « Si les gens ont un découvert de 200 euros au bout du 15 du mois, c’est parce qu’on les maltraite… »

Posted 4 novembre 2025 by: Admin
Michel Onfray Dénonce Un Système Bancaire À Deux Vitesses
Face à Laurence Ferrari sur le plateau de CNews, Michel Onfray n’a pas mâché ses mots concernant la réglementation bancaire. Le philosophe de 66 ans a levé le voile sur une réalité que les établissements financiers préfèrent taire : leur fonctionnement discriminatoire envers les classes populaires.
« Les banques prêtent de l’argent aux gens qui ont de l’argent, prêtent pas de l’argent aux pauvres », a déclaré sans détour l’essayiste lors de l’émission #FaceAMichelOnfray. Cette critique frontale s’appuie sur une expérience personnelle douloureuse : celle de son père, ouvrier agricole toute sa vie.
L’anecdote révélée par Onfray illustre parfaitement cette logique bancaire implacable. Son père, pourtant jamais à découvert durant sa carrière, s’est vu refuser un crédit de 1 000 euros pour l’achat d’une voiture. Un montant dérisoire pour les banques, mais insurmontable pour cet homme qui avait consacré sa vie au travail de la terre.
Cette révélation personnelle éclaire d’un jour nouveau les enjeux autour de la nouvelle réglementation européenne sur les découverts bancaires. Onfray pointe ainsi du doigt un système où la condition sociale détermine l’accès au crédit, transformant les établissements financiers en gardiens d’un ordre économique profondément inégalitaire.
Le Témoignage Choc : Quand L’Âge Devient Un Critère D’Exclusion Bancaire
Mais c’est la justification avancée par l’établissement bancaire qui révèle toute la cruauté du système. À 80 ans passés, le père de Michel Onfray s’est entendu dire sans ménagement : « Monsieur, vous allez mourir et on ne va pas prêter d’argent à des pauvres ». Une phrase qui résume à elle seule la logique implacable des institutions financières.
Cette révélation, livrée avec une émotion contenue sur le plateau de CNews, illustre comment l’âge devient un critère d’exclusion aussi discriminant que la condition sociale. Un ouvrier agricole, modèle de rigueur budgétaire pendant toute sa carrière, se voit refuser 1 000 euros – une somme dérisoire – pour l’unique raison qu’il approche de la fin de sa vie.
« On voit bien comment fonctionnent les banques », poursuit le philosophe avec amertume. Cette anecdote personnelle transcende le simple témoignage pour devenir une dénonciation systémique. Les établissements bancaires ne se contentent plus de discriminer selon les revenus, ils intègrent désormais l’espérance de vie dans leurs calculs de rentabilité.
L’indignation d’Onfray résonne d’autant plus fort que ce refus touche un homme qui incarnait pourtant l’idéal du travailleur exemplaire. Cette histoire personnelle éclaire les véritables enjeux de la nouvelle réglementation européenne : dans un système déjà impitoyable, les plus fragiles risquent de payer le prix fort.
La Réglementation Européenne Sur Les Découverts : Une Nouvelle Contrainte Pour Les Budgets Serrés
Cette logique implacable dénoncée par Onfray s’apprête à franchir un nouveau cap avec l’adoption de l’ordonnance européenne sur le crédit à la consommation. La fin de l’autorisation automatique du découvert bancaire, désormais effective, transforme radicalement la donne pour des millions de Français.
Cette nouvelle réglementation européenne supprime un filet de sécurité essentiel pour les ménages modestes qui utilisent le découvert pour équilibrer leurs finances mensuelles. « Si les gens sont à découvert au-delà de 200 euros au bout du quinze », souligne le philosophe, ils se retrouvent désormais face à un mur administratif infranchissable.
Le seuil critique des 200 euros révèle toute l’absurdité du système. Cette somme, dérisoire pour les classes aisées, représente souvent la différence entre bouclier les fins de mois et sombrer dans la précarité. La mesure, présentée comme une protection des consommateurs contre le surendettement, risque paradoxalement de fragiliser davantage ceux qui en ont le plus besoin.
Concrètement, les Français aux budgets serrés perdent ainsi leur dernière marge de manœuvre financière. Cette réglementation européenne, appliquée de manière uniforme, ignore les réalités sociales nationales et la spécificité française du recours au découvert comme régulateur budgétaire mensuel.
« Des Salaires De Misère » : Onfray Pointe Les Vraies Causes De La Précarité
Cette réglementation européenne masque pourtant la véritable racine du mal selon Michel Onfray. Le philosophe refuse de s’arrêter aux symptômes pour s’attaquer directement aux causes structurelles de cette dépendance au découvert bancaire.
« C’est pourquoi ils sont mal payés, c’est parce qu’ils sont oubliés, négligés… On les maltraite, c’est parce qu’on leur donne des salaires de misère », dénonce-t-il avec une lucidité implacable. Cette analyse déplace le débat du terrain bancaire vers celui des politiques salariales.
Le diagnostic d’Onfray révèle un cercle vicieux économique : des rémunérations insuffisantes contraignent des millions de Français à puiser régulièrement dans leurs découverts autorisés pour survivre jusqu’à la prochaine paie. Ces « salaires de misère » transforment le découvert bancaire en béquille financière indispensable, loin de l’utilisation exceptionnelle initialement prévue.
Cette maltraitance salariale, selon le philosophe, explique pourquoi tant de ménages français naviguent constamment au bord du gouffre financier. En supprimant l’autorisation automatique du découvert sans s’attaquer aux bas salaires chroniques, la nouvelle réglementation punit les victimes d’un système économique défaillant.
L’analyse d’Onfray soulève une question fondamentale : peut-on réformer les pratiques bancaires sans repenser la justice salariale qui détermine le rapport des Français à l’argent ?










