📌 Nanterre : une nourrice reconnaît avoir empoisonné une famille juive avec de la javel pour un différend salarial

Antisémitisme Différend salarial empoisonnement injustice nanterre

Posted 9 décembre 2025 by: Admin #Actualités

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L’Empoisonnement Méthodique : Une Découverte Progressive

Le vendredi 26 janvier 2024, Sarah C. recrache brusquement son vin. Le goût anormal, rappelant un produit ménager, déclenche une première alerte. Quelques heures plus tard, une brûlure aux yeux après l’utilisation de son démaquillant habituel confirme ses soupçons : quelque chose ne tourne pas rond dans son appartement.

Trois jours durant, les découvertes s’enchaînent. Le lundi, une mousse suspecte flotte dans la bouteille de jus de raisin, dégageant une forte odeur de javel. Une autre bouteille de vin, entamée le samedi midi, exhale la même odeur chimique. Son mari détecte un goût de parfum dans des restes de pâtes consommées sans incident la veille. La famille réalise l’ampleur de la contamination : spray ménager et gel WC contenant de la javel ont été délibérément versés dans leurs aliments et produits cosmétiques.

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Rapidement entendue en garde à vue, Leila Y., leur nourrice embauchée trois mois plus tôt, reconnaît les faits. « C’était comme une punition par rapport à ce qu’ils ont fait envers moi », déclare-t-elle aux enquêteurs, évoquant un désaccord sur son salaire jugé insuffisant. Si les troubles physiques restent passagers, les séquelles psychologiques marquent durablement cette famille terrorisée : peur permanente, hypervigilance obsessionnelle. La confiance s’est brisée, remplacée par une angoisse qui imprègne désormais chaque geste du quotidien.

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Le Jus De Raisin Des Enfants : Une Ligne Rouge Franchie

Parmi les produits contaminés, un détail glace le sang : la bouteille de jus de raisin habituellement servie aux trois enfants, âgés de 3, 6 et 8 ans. La mousse suspecte et l’odeur de javel détectées par Sarah C. révèlent que les substances toxiques ne visaient pas uniquement les parents. Seule la vigilance maternelle a évité l’irréparable en jetant le liquide avant qu’il ne soit consommé.

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Face aux enquêteurs, Leila Y. affirme pourtant : « Les enfants je ne leur ai pas mis de substance ». Une affirmation démentie par les faits. Confrontée à cette contradiction, la nourrice invoque une confusion : elle aurait pris le jus de raisin pour du vin rouge dans le réfrigérateur. Une explication fragile qui peine à convaincre, tant la différence entre les deux liquides semble évidente.

Aujourd’hui, la quadragénaire algérienne rétracte intégralement ses aveux. Par la voix de son avocate, Me Solange Marle, elle accuse désormais les policiers de l’avoir « poussée » à reconnaître des faits qu’elle conteste. « Il n’y a eu aucune trace ADN prélevée sur les différentes bouteilles », plaide la défense. Une stratégie judiciaire qui se heurte à ses propres déclarations initiales, consignées noir sur blanc dans les procès-verbaux d’audition. Entre aveux spontanés et dénégations tardives, le tribunal devra démêler la vérité d’une affaire où trois vies d’enfants ont frôlé le drame.

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Du Conflit Salarial Aux Aveux : La Version De La Nourrice

Les circonstances de l’embauche éclairent d’un jour particulier ce passage à l’acte. Leila Y., recrutée en octobre 2023, n’aura exercé que trois mois avant de contaminer méthodiquement les denrées de ses employeurs. Le conflit éclate autour de sa rémunération, jugée insuffisante après une soirée de travail prolongée jusqu’à minuit. Une revendication légitime en apparence, mais dont le timing interroge : elle survient au lendemain des massacres du 7 octobre 2023.

Lors de sa première garde à vue, la quadragénaire livre des aveux sans ambiguïté. « C’était comme une punition par rapport à ce qu’ils ont fait envers moi », confie-t-elle aux enquêteurs. « J’étais énervée, ils me manquaient de respect ». Elle reconnaît avoir aspergé le vin, le démaquillant et d’autres produits avec du spray ménager et du gel WC contenant de la javel. Un acte qu’elle présente comme une réaction impulsive face à l’humiliation ressentie.

Sa défense actuelle opère un revirement radical. Me Solange Marle dénonce des aveux forcés : « Elle dit qu’elle a été poussée par les policiers. Il n’y a eu aucune trace ADN prélevée sur les différentes bouteilles ». Une argumentation technique qui occulte les déclarations spontanées de février 2024. Pour l’avocate, le différend reste purement financier : « La veille, ils l’avaient faite travailler jusqu’à minuit. Elle a estimé qu’elle n’était pas assez payée ». Entre rancœur salariale et geste criminel, la disproportion questionne néanmoins la nature réelle du mobile.

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Antisémitisme : La Circonstance Aggravante Contestée

C’est durant la perquisition que le vernis du conflit salarial se fissure. Face aux enquêteurs, Leila Y. laisse échapper des mots qui dépassent le simple ressentiment professionnel : « Ils ont de l’argent et le pouvoir, j’aurais jamais dû travailler pour une juive, elle n’a fait que m’apporter des problèmes ». Une phrase qui établit un lien direct entre la religion de ses employeurs et leur prétendue richesse, cristallisant ce que les juges d’instruction qualifient de propos « loin d’être anodins ».

L’accusation y voit une intention délibérée. Me Patrick Klugman souligne un détail révélateur : le vin du shabbat, ce repas traditionnel du vendredi soir, figure parmi les cibles prioritaires de l’empoisonnement. « Elle a voulu les punir d’être juifs, elle a intoxiqué une famille parce que d’après elle, les juifs sont riches et ont de l’argent », martèle l’avocat. Un ciblage qui transformerait la vengeance d’une salariée en acte de haine identitaire.

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Me Solange Marle rejette catégoriquement cette interprétation. « Elle qualifie cette dame par sa religion, mais comme elle aurait dit qu’elle n’aurait jamais travaillé pour une Américaine », plaide-t-elle. Pour la défense, la phrase malheureuse traduit une frustration économique, non un antisémitisme assumé. Une thèse que les magistrats ont écartée en retenant la circonstance aggravante : Leila Y. encourt désormais jusqu’à 6 ans de prison et 90 000 euros d’amende. Ce mardi 9 décembre 2025, le tribunal de Nanterre devra trancher entre mobile antisémite et dérapage verbal.

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