L’Offensive Médiatique De Pascal Praud Contre Le Service Public

Depuis son installation sur CNews, Pascal Praud ne lâche rien. En septembre dernier, l’animateur franchissait déjà un cap en qualifiant France Télévisions d’« entreprise de propagande au service du camp du bien ». Une accusation frontale qui visait directement Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes et ancien membre d’Europe Écologie-Les Verts. Cette cible n’a rien d’aléatoire : elle incarne parfaitement la thèse développée par le journaliste d’une télévision publique politiquement orientée.

Le 15 décembre 2025, nouvelle offensive sur Europe 1. Praud s’insurge cette fois contre l’interview de Nicolas Sarkozy diffusée sur Legend. Une intervention qui s’inscrit dans une stratégie éditoriale sans compromis, orchestrée méthodiquement matin et soir sur ses plateaux. Chaque prise de parole cible les mêmes adversaires avec une intensité croissante, révélant une détermination qui dépasse le simple commentaire d’actualité.

Cette escalade verbale dessine les contours d’une véritable croisade assumée. Les attaques répétées contre l’audiovisuel public ne relèvent plus de l’incident isolé mais d’une ligne éditoriale construite, pensée pour maintenir la pression. Le journaliste refuse obstinément de baisser le ton, transformant chaque émission en tribune accusatoire. Cette stratégie systématique annonce clairement que la bataille pour la transparence financière ne fait que commencer.

L’Explosion En Direct Du 23 Décembre 2025

À quelques heures des fêtes, Pascal Praud refuse toute trêve. Ce mardi 23 décembre, sur le plateau de L’heure des pros, le journaliste laisse exploser sa colère devant des invités médusés. « Ils ont la trouille, parce que quand on va commencer à voir les contrats », lâche-t-il sans filtre, pointant du doigt l’audiovisuel public français.

Le timing n’a rien d’accidentel. Cette sortie intervient en pleine commission d’enquête parlementaire sur la neutralité des médias publics, un contexte déjà explosif. Les tensions atteignent un tel niveau que le président Jérémie Patrier-Leitus suspend temporairement les convocations, espérant apaiser un climat devenu irrespirable entre parlementaires. Mais rien ne ralentit la détermination de Praud.

Sa réclamation dépasse le simple commentaire éditorial. L’animateur exige une transparence totale sur les rouages financiers du service public, transformant son plateau en tribunal médiatique. Cette obsession pour dévoiler les contrats traduit une conviction profonde : l’argent public mérite un contrôle absolu, sans zone d’ombre. La violence verbale de l’attaque révèle surtout une volonté de faire basculer le débat sur un terrain précis, celui des chiffres et des rémunérations. Un terrain où les accusations deviennent vérifiables, où les démentis ne suffisent plus.

L’Attaque Frontale Contre Patrick Cohen Et C À Vous

Les révélations explosives de Pascal Praud trouvent leur cible privilégiée : Patrick Cohen. « Un homme courageux », ironise-t-il avec un mépris à peine voilé, avant d’exiger publiquement de connaître « combien l’émission C à vous est facturée ». L’animateur ne lâche rien et martèle sa réclamation : « Je veux savoir combien Patrick Cohen touche, c’est notre argent ! »

Cette offensive ciblée repose sur un argument massue : C à vous est produit par Mediawan, une société privée prospère. Pour Praud, cette configuration prouve que l’audiovisuel public fonctionne comme « le cœur du réacteur » de la propagande. Le mélange entre financement public et production privée alimente sa démonstration d’un système opaque, où les frontières se brouillent volontairement.

« Là, tu es au cœur du système », insiste-t-il devant Charlotte d’Ornellas, qui finit par lâcher, dépassée : « Vous êtes trop en forme pour moi ». Cette confrontation révèle la méthode Praud : accumuler les preuves factuelles, pointer les contradictions, exiger des chiffres précis. L’animateur transforme chaque émission en enquête judiciaire, où les contrats deviennent des pièces à conviction.

Ces attaques répétées ne restent pas isolées. Récemment, le journaliste ciblait également l’Algérie sur CNews, prouvant que sa croisade dépasse le simple cadre de l’audiovisuel français. La machine médiatique s’emballe désormais autour de chaque nouvelle déclaration explosive.

Une Croisade Qui S’Inscrit Dans La Durée

Cette offensive contre Patrick Cohen s’inscrit dans une stratégie de long terme parfaitement orchestrée. Pascal Praud ne se contente plus d’attaques ponctuelles : il développe une théorie globale du « cœur du réacteur » de la propagande, plaçant l’audiovisuel public au centre d’un système qu’il juge totalement verrouillé.

La réaction de Charlotte d’Ornellas, « Vous êtes trop en forme pour moi », traduit l’intensité de cette croisade qui ne connaît aucun répit. L’animateur multiplie les fronts avec une énergie déconcertante, élargissant même récemment ses cibles en s’attaquant à l’Algérie sur CNews. Chaque émission devient ainsi une nouvelle occasion de dénoncer ce qu’il considère comme des compromissions systémiques.

Cette montée en puissance provoque un emballement médiatique sans précédent. Les déclarations explosives de Praud alimentent désormais quotidiennement les discussions dans le paysage audiovisuel français. Ses adversaires restent sur la défensive, contraints de réagir à chacune de ses sorties virulentes.

La commission d’enquête parlementaire sur la neutralité des médias publics pourrait bien donner raison à certaines de ses revendications. En attendant, Pascal Praud transforme chaque plateau en tribunal, où la transparence financière devient l’exigence centrale. Une bataille médiatique qui promet de redéfinir les règles du jeu dans l’audiovisuel français.