📌 Philippe de Villiers avoue : « C’est sans doute le début d’un séisme »

Posted 21 septembre 2025 by: Admin
L’Initiative Politique De Philippe De Villiers
Dans le tourbillon politique provoqué par la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, une initiative inattendue vient bousculer le paysage français. Philippe de Villiers, ancien député et ministre de la Culture, lance une pétition nationale pour exiger un référendum sur l’immigration, profitant de cette période de transition pour imposer son agenda.
L’ancien fondateur du Puy du Fou ne cache pas ses ambitions. Dans les colonnes du Journal du Dimanche, il défend son dernier ouvrage Populicide, publié chez Fayard, où il développe sa thèse alarmiste sur l’évolution démographique française. « Le territoire national est en train de changer de peuplement », affirme-t-il dans ce livre de 418 pages qui constitue le socle théorique de sa mobilisation.
Sa stratégie s’articule autour d’une demande frontale au président de la République. « Je propose la même chose, mais pour sauver les Français, les derniers Français (…) Il faut lancer une grande pétition nationale (…) qui exige du président de la République le droit à l’expression d’un peuple menacé de mort », déclare-t-il sans détour.
Cette initiative intervient à un moment stratégique. Alors que le nouveau gouvernement doit encore révéler sa feuille de route, de Villiers entend faire de l’immigration un thème incontournable de la prochaine présidentielle, transformant cette période d’incertitude politique en opportunité de mobilisation citoyenne.
Un Succès Populaire Sans Précédent
Cette mobilisation citoyenne dépasse toutes les attentes. En quelques jours seulement, la pétition intitulée « Exigeons un référendum sur l’immigration » a franchi le cap des 712 000 signataires, confirmant l’intuition politique de son initiateur. Un succès qui s’appuie sur une stratégie de viralisation minutieusement orchestrée.
Accessible via un site internet dédié, l’initiative invite chaque participant à partager massivement la démarche, créant un effet boule de neige dans les réseaux sociaux et les cercles militants. L’objectif affiché : atteindre le cap symbolique du million de signatures pour transformer cette pression populaire en contrainte politique réelle.
Philippe de Villiers s’inspire directement d’un précédent récent qui a marqué les esprits. Fin juillet, la pétition contre la loi Duplomb avait franchi le seuil des 2 millions de signatures, démontrant la capacité de mobilisation des citoyens sur les sujets sociétaux. Cette référence n’est pas anodine : elle valide la pertinence de l’outil pétitionnaire dans le débat public français contemporain.
L’ancien ministre ne cache pas ses ambitions. Il affirme vouloir créer une « gêne » suffisante au sommet de l’État, contraignant ainsi le gouvernement à réagir. Cette stratégie de pression vise à installer durablement l’immigration au cœur des préoccupations gouvernementales, bien au-delà des seuls cercles politiques traditionnels.
Les Arguments Alarmistes De De Villiers
Cette mobilisation exceptionnelle s’appuie sur un diagnostic radical de la situation française. Dans son ouvrage Populicide, Philippe de Villiers développe sa théorie du « changement de peuplement » du territoire national, une mutation qu’il présente comme une menace existentielle pour l’identité française.
L’ancien député dresse le portrait d’une société « ubérisée, créolisée » qu’il n’hésite pas à comparer au « Barbaricum » de l’époque romaine, ces territoires envahis par les peuples barbares aux frontières de l’Empire. Cette référence historique, volontairement provocante, illustre sa vision d’une France en voie de décomposition culturelle.
Pour étayer sa démonstration, de Villiers convoque plusieurs événements récents qu’il présente comme les symptômes d’une montée des violences généralisée. Il cite notamment la finale de la Ligue des champions en mai dernier, marquée selon lui par des affrontements meurtriers, et la Fête de la musique parisienne où le parquet avait recensé des cas de piqûres sauvages, d’agressions sexuelles et d’émeutes urbaines.
« À un mois d’intervalle, deux ébranlements inouïs », déplore-t-il dans les colonnes du Journal du Dimanche. Cette sélection d’événements traumatisants constitue le socle de son argumentaire alarmiste, destiné à justifier l’urgence d’un référendum sur l’immigration. Une rhétorique qui trouve manifestement un écho favorable auprès de centaines de milliers de signataires.
Stratégie D’Influence Et Objectifs Politiques
Cet écho favorable révèle en réalité une stratégie politique minutieusement orchestrée. Loin d’être une simple mobilisation citoyenne, cette pétition constitue le fer de lance d’une campagne d’influence à long terme visant à remodeler l’agenda politique français.
L’objectif avoué de Philippe de Villiers est sans ambiguïté : faire de l’immigration un thème incontournable de la prochaine présidentielle. Cette ambition dépasse largement le cadre d’un simple sondage d’opinion. L’ancien ministre cherche à provoquer un véritable « électrochoc » capable de contraindre l’ensemble de la classe politique à se positionner sur cette question.
Sa méthode repose sur une logique de pression maximale exercée sur les institutions. « Il faut lancer une grande pétition nationale qui exige du président de la République le droit à l’expression d’un peuple menacé de mort », martèle-t-il dans le Journal du Dimanche. Cette formulation dramatique illustre sa volonté de transformer un débat politique en urgence démocratique.
Philippe de Villiers mise sur l’efficacité du nombre pour créer ce qu’il qualifie lui-même de « gêne » suffisante au sommet de l’État. Seule une participation massive, assure-t-il, permettra de contraindre le gouvernement à agir concrètement sur le dossier migratoire.
Cette stratégie d’influence directe sur l’exécutif témoigne d’une approche politique renouvelée, où la mobilisation populaire devient un instrument de pression institutionnelle dans un contexte de recomposition gouvernementale.