📌 « Sale » : Corinne Masiero se confie sur cette humiliation qu’elle a subie enfant à l’école

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Posted 1 décembre 2025 by: Admin #Actualités

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L’Engagement Politique D’Une Enfance Prolétaire

Invitée sur le plateau de Sept à Huit ce dimanche 30 décembre, Corinne Masiero s’est confiée à Audrey Crespo-Mara sur les racines de son engagement politique. L’actrice, qui a grandi dans un milieu ouvrier profondément marqué par l’histoire communiste française, livre une lecture sans fard de sa conscience sociale précoce.

« C’est très basique. C’est la lutte des méchants et des gentils », explique-t-elle en évoquant son enfance. Pour la petite Corinne, le monde se divise alors entre « les gentils », ces faibles économiques qui peuplent son quotidien, et « les méchants » : patrons de l’automobile, du textile, détenteurs du pouvoir financier qui dirigent les grandes industries de l’époque.

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Cette vision manichéenne n’a rien d’idéologique pour l’enfant qu’elle était. Elle reflète une réalité vécue, celle d’un milieu où la majorité votait « rouge, rouge coco ». « Être coco, être rouge, c’était se battre contre cette espèce d’oppression, de répression qu’il y avait contre le peuple des pauvres », résume la star de Capitaine Marleau.

Un héritage politique transmis naturellement, qui forge chez elle une conscience de classe indélébile. Cette appartenance au camp des « gentils » va pourtant se heurter violemment à une autre réalité lors de son arrivée au collège.

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Le Choc Du Mépris De Classe À L’École

Cette conscience de classe forgée dans l’enfance va se briser contre les murs du collège. Corinne Masiero y découvre une violence invisible mais dévastatrice : le mépris social incarné dans le langage.

« Je me suis retrouvée dans un collège où là… Moi je parle en patois, comme tout le monde parle en patois, en tout cas dans mon milieu », raconte-t-elle à Audrey Crespo-Mara. La transition est brutale. Ce qui constituait la norme dans son village, le socle même de son identité culturelle, devient soudainement une tare à corriger.

« Et on m’a dit non, non, non, ici on parle pas… C’est sale de parler comme ça, faut pas parler comme ça. C’est sale », poursuit l’actrice, la voix encore marquée par cette blessure ancienne. Le mot est lâché : sale. Pas inapproprié, pas incorrect. Sale.

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« Et là tu te prends ça en pleine porte », résume-t-elle avec une simplicité qui dit toute la violence du choc. Ce qui se joue dans cette interdiction dépasse la simple question linguistique. C’est tout un univers culturel, toute une communauté qui se trouve disqualifiée, rejetée du monde légitime.

Cette fracture entre deux mondes sociaux antagonistes marque le début d’une prise de conscience plus douloureuse encore : celle d’appartenir à une catégorie jugée inférieure.

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La Violence Symbolique D’Un Regard Méprisant

Ce rejet linguistique révèle une réalité plus cruelle : l’exclusion ne touche pas seulement Corinne Masiero, mais tout son univers d’origine. « Donc il y a des gens qu’on considère comme des moins que rien. Les gens du village, les gens de la famille, les gens des amis », explique-t-elle à Audrey Crespo-Mara.

La formule qui suit frappe par sa brutalité : « On est de la merde quoi ». Aucun détour, aucune métaphore. L’actrice résume en quatre mots le message implicite qu’elle a intériorisé : son milieu social n’a aucune valeur aux yeux de l’institution.

« Et ça quand tu le prends dans les saumas ça fait mal. Et ça reste pour longtemps », confie la star de Capitaine Marleau. Cette blessure identitaire ne s’efface pas avec le temps. Elle s’inscrit dans la chair, marque durablement la construction de soi.

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Ce qui rend cette violence particulièrement insidieuse, c’est son caractère symbolique. Pas de coup visible, pas de cicatrice apparente. Juste un regard, un jugement silencieux qui dévalue et déshumanise. Une hiérarchie sociale qui se reproduit à travers les mots interdits, les accents stigmatisés, les cultures populaires méprisées.

Cette humiliation collective nourrit chez Corinne Masiero une colère intacte, qui s’exprime aujourd’hui sans filtre face aux condescendances culturelles persistantes.

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Révolte Contre La Condescendance Culturelle

Cette colère ressurgit avec force lorsque Audrey Crespo-Mara évoque la manière dont l’accent méridional est perçu. Pour Corinne Masiero, le mépris de classe a simplement changé de masque : il se drape désormais dans une bienveillance factice.

« Et tant qu’on ne regarde pas l’autre, tu sais, le petit côté comme ça, ‘oh c’est mignon (…) ce petit accent, l’accent du midi c’est tellement mignon’ », lâche-t-elle en imitant un ton paternaliste. Cette infantilisation déguisée en compliment révèle une autre forme de domination : celle qui réduit une identité culturelle à un folklore attendrissant.

La réponse fuse, sans filtre : « Mais va te faire foutre quoi ». Face caméra, dans Sept à Huit, l’actrice assume pleinement son franc-parler. Pas question d’accepter qu’on transforme son origine en objet de condescendance souriante.

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Ce refus du « c’est mignon » n’est pas qu’un coup de gueule. C’est le rejet d’un mécanisme qui, sous couvert d’appréciation, maintient une hiérarchie symbolique. L’accent devient pittoresque, la culture populaire devient exotisme de proximité, le vécu devient anecdote. Et derrière ces qualificatifs affectueux se cache la même logique : certaines cultures valent moins que d’autres.

Cette révolte télévisée illustre la cohérence d’un engagement qui traverse toute sa vie : refuser le mépris, qu’il soit brutal ou déguisé en sourire. Un combat qui dépasse largement les plateaux télé et interroge les rapports de domination à l’œuvre dans la société française.

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