📌 Somme : un chasseur tué dans une probable affaire de braconnage, un autre grièvement blessé à 35 km de là le même jour

Posted 22 décembre 2025 by: Admin
Deux Drames Simultanés Endeuillent La Chasse Dans La Somme
Dimanche 21 décembre 2025, la Somme a vécu une journée noire sans précédent. Deux chasseurs ont été touchés par balle en l’espace de quelques heures, transformant cette paisible journée de chasse en double tragédie. À Domart-en-Ponthieu, un homme de 45 ans a été retrouvé mort dans un bois. À 35 kilomètres de là, à Bouvaincourt-sur-Bresle, un septuagénaire a été grièvement blessé lors d’une battue.
Ces deux incidents distincts, survenus simultanément dans le même département, révèlent des circonstances radicalement différentes. Le premier cas oriente les enquêteurs vers la piste de l’homicide. Le quadragénaire découvert au lieu-dit la Grableuse n’aurait pas été victime d’un accident de chasse, mais d’un acte criminel. Le second drame, impliquant un chasseur de 70 ans blessé au ventre, semble relever d’un tragique accident.
Cette coïncidence macabre plonge le milieu cynégétique samarien dans la stupeur. Jamais le département n’avait connu pareille accumulation de violences par arme à feu en une seule journée de chasse. Les gendarmes mènent désormais deux enquêtes parallèles pour élucider ces affaires aux profils si contrastés, l’une criminelle, l’autre accidentelle.
Domart-En-Ponthieu : Un Homicide Probable Au Lieu-Dit La Grableuse
L’enquête sur le premier drame prend une tournure criminelle. Le corps du quadragénaire a été découvert dans un bois après que son entourage, inquiet de ne plus avoir de nouvelles, ait donné l’alerte. Les gendarmes ont retrouvé la victime touchée par au moins un tir d’arme à feu, selon les premières constatations. Aucun élément ne plaide pour l’accident.
La piste de l’homicide est désormais privilégiée par les enquêteurs. Aucune interpellation n’a eu lieu à ce stade, mais plusieurs hypothèses sont explorées. Parmi elles figure celle de braconniers surpris sur le terrain de chasse, bien que certaines informations ayant circulé aient été formellement démenties par les autorités. Le profil de la victime complique l’enquête : « C’était quelqu’un de très connu dans le milieu », confie un chasseur local.
Les investigations se concentrent sur les circonstances exactes du décès et l’identification du ou des tireurs. La nature même du tir et la position du corps orientent les gendarmes vers un acte délibéré plutôt qu’une tragique erreur. Pendant que cette enquête criminelle se développe, à 35 kilomètres de là, un autre chasseur lutte pour sa vie.
Bouvaincourt-Sur-Bresle : Un Septuagénaire En Urgence Absolue
À quelques kilomètres de cette scène de crime, un second drame se joue dans des circonstances radicalement différentes. Un chasseur de 70 ans a été grièvement blessé par balle au ventre lors d’une battue à Bouvaincourt-sur-Bresle. La gravité de la blessure a immédiatement déclenché l’intervention des secours, qui ont procédé à son évacuation en urgence absolue vers le Centre hospitalier d’Amiens.
Contrairement au premier incident, la piste accidentelle est ici privilégiée par les enquêteurs. Une enquête a néanmoins été ouverte pour déterminer les circonstances précises du tir. Des auditions vont être menées auprès des participants à la battue afin de reconstituer le déroulement exact de l’accident et d’établir les responsabilités éventuelles.
Le pronostic vital du septuagénaire reste engagé. Les équipes médicales du CHU d’Amiens mobilisent tous les moyens pour stabiliser son état. Cette blessure abdominale par arme à feu nécessite une prise en charge chirurgicale immédiate, les lésions internes pouvant s’avérer critiques. Pendant que les médecins luttent pour sauver ce chasseur, la communauté cynégétique de la Somme encaisse le choc d’une journée qui restera gravée dans les mémoires.
La Fédération De Chasse Sous Le Choc D’Une Année Gâchée
Alors que les médecins du CHU d’Amiens luttent pour sauver le septuagénaire, la stupéfaction gagne le milieu cynégétique samarien. Hubert Séré, porte-parole de la fédération de chasse de la Somme, ne dissimule pas son accablement face à cette double tragédie qui vient anéantir un bilan jusqu’alors immaculé : « Nous étions justement en train de nous réjouir de ne pas avoir eu un seul problème cette année dans le département. »
Cette journée du 21 décembre brise brutalement des mois d’efforts en matière de sécurité. Le département n’avait recensé aucun incident grave durant toute la saison de chasse, un résultat que la fédération s’apprêtait à saluer. « Ça me touche évidemment beaucoup », confie Hubert Séré, évoquant l’émotion ressentie lors du dernier accident mortel. Une référence qui rappelle que chaque drame cynégétique laisse des cicatrices profondes dans la communauté.
« On ne veut jamais revivre ça », martèle le porte-parole. Cette volonté affichée résonne désormais comme un écho douloureux face à une réalité implacable : deux familles endeuillées ou meurtries, deux enquêtes distinctes en cours, et une profession sous le choc qui devra tirer les enseignements de cette journée noire. Les circonstances des deux incidents soulèvent des questions essentielles sur la sécurité cynégétique dans le département.










