📌 Thierry Ardisson avait tout prévu pour ses obsèques : « Je veux que mes trois ex-épouses… »

Posted 15 juillet 2025 by: Admin
La Disparition D’Une Légende De La Télévision Française
Le 14 juillet 2025 restera gravé dans les mémoires pour d’autres raisons que les traditionnels feux d’artifice. Ce jour de fête nationale a vu s’éteindre Thierry Ardisson, figure emblématique du paysage audiovisuel français, emporté par un cancer du foie à l’âge de 76 ans.
L’homme en noir a livré son ultime combat dans l’ombre, loin des projecteurs qui ont illuminé sa carrière. Seule sa famille proche connaissait la véritable nature de son mal, témoignant une dernière fois de cette discrétion légendaire qui caractérisait l’animateur en dehors des plateaux.
Cette disparition frappe de plein fouet le monde de la télévision française. Pendant des décennies, Thierry Ardisson a incarné une certaine idée de l’interview, mêlant impertinence et élégance, provocation et finesse. Son style unique, reconnaissable entre mille, avait fait de lui une référence incontournable du petit écran.
La coïncidence troublante entre sa mort et le jour de la fête nationale semble presque programmée par celui qui maîtrisait chaque détail de ses émissions. Comme si l’homme en noir avait choisi de tirer sa révérence un jour où la France entière se rassemble, offrant un dernier spectacle à sa manière : discret mais inoubliable.
Un Homme Qui Orchestrait Déjà Ses Adieux
Cette discrétion légendaire cachait pourtant une autre réalité : Thierry Ardisson avait tout anticipé. Dès le mois de mai dernier, l’animateur avait révélé dans Le Parisien sa volonté de maîtriser « tous les détails de son enterrement ». Une confession troublante qui prend aujourd’hui tout son sens.
Les obsèques auront lieu ce jeudi 17 juillet à Paris, en l’église Saint-Roch, à 16h30. L’inhumation se déroulera ensuite dans la plus stricte intimité, respectant cette pudeur qui caractérisait l’homme en noir loin des caméras.
« J’aimerais que les trois femmes que j’ai épousées soient là. Ma famille aussi. Mes potes. Quand je sentirai la mort approcher, j’écrirai tout », avait-il confié dans les colonnes du Point le 28 mai dernier. Une déclaration prémonitoire qui révèle un homme hanté par la perfection jusque dans ses derniers instants.
Car Thierry Ardisson ne laissait rien au hasard. Même face à la mort, il gardait ce contrôle absolu qui avait fait sa réputation sur les plateaux télévisés. Cette organisation méticuleuse de ses propres funérailles témoigne d’une lucidité glaçante et d’une volonté de fer jusqu’au bout.
Une Cérémonie Pensée Dans Les Moindres Détails
Cette obsession du contrôle se retrouvait jusque dans sa vision de la cérémonie religieuse. Thierry Ardisson n’avait pas seulement organisé le cadre de ses obsèques, il en avait minutieusement orchestré chaque séquence.
« Je veux l’encens, les enfants de chœur… La totale ! » avait-il déclaré avec cette gouaille qui lui était propre. L’animateur exigeait une mise en scène digne de ses plus grandes émissions, transformant ses funérailles en ultime spectacle maîtrisé de bout en bout.
Mais c’est peut-être dans le choix musical que sa personnalité transparaît le mieux. « J’ai déjà toute la playlist en tête. Je veux qu’on écoute Lazarus de David Bowie et In My Life des Beatles repris par Sean Connery », avait-il révélé. Une sélection qui mêle mélancolie et élégance, à l’image de cet homme qui cultivait les paradoxes.
Ces morceaux ne sont pas anodins. Lazarus, l’ultime chef-d’œuvre de Bowie enregistré peu avant sa mort, résonne comme un adieu prophétique. Quant à la version de Sean Connery des Beatles, elle traduit cette sophistication britannique qu’Ardisson admirait tant.
Cette précision maniaque révèle un showman jusqu’au dernier souffle, incapable de laisser le hasard diriger sa propre sortie de scène. Mais son désir de contrôle ne s’arrêtait pas à la cérémonie elle-même.
Un Ultime Contrôle De Son Image Posthume
Cette obsession du contrôle dépassait largement le cadre de la cérémonie. Une semaine avant sa disparition, Thierry Ardisson avait préparé un dossier de presse d’une précision chirurgicale, orchestrant jusque dans la mort sa propre communication médiatique.
Ce kit contenait une liste de sept personnalités triées sur le volet, avec leurs numéros de téléphone portable, que les journalistes pouvaient contacter pour des témoignages. Philippe Corti, Laurent Baffie, Franz-Olivier Giesbert, Léa Salamé, sa productrice Catherine Barma, son amie Anne Méaux et Marie-France Brière, celle qui lui avait donné sa première chance.
Une sélection révélatrice de ses véritables affinités. L’absence notable de Laurent Ruquier, pourtant proche dans le passé, trahit une amitié définitivement rompue. Même post-mortem, Ardisson règle ses comptes et choisit ses alliés.
Le dossier incluait également des photos qu’il avait personnellement validées et seize minutes d’extraits soigneusement sélectionnés de ses émissions. « Aucun autre extrait n’est autorisé » précisait le mail avec une fermeté sans appel.
Cette stratégie médiatique posthume révèle un homme hanté par son image jusqu’au dernier souffle. Un perfectionniste qui refusait de laisser les autres raconter son histoire à sa place.
Ce mercredi soir, le documentaire La face cachée de l’homme en noir, écrit et réalisé par sa femme Audrey Crespo-Mara, constituera l’ultime révélation de cette légende du petit écran.