📌 Torero mexicain encorné au rectum : « Son baptême du sang après 5 ans sans blessure »

Posted 20 juillet 2025 by: Admin
Un Face-à-Face Tragique dans l’Arène de Tlaxcala
Samedi 1er mars, les arènes de Tlaxcala au Mexique sont devenues le théâtre d’un accident spectaculaire. Emilio Macias, torero de 29 ans, s’apprêtait à porter l’estocade finale lors de la troisième épreuve de la journée. En une fraction de seconde, tout bascule.
Le taureau, dans un ultime sursaut, enfonce sa corne droite directement dans la zone rectale du matador. Les images, d’une violence inouïe, montrent la bête soulever l’homme dans les airs. Plusieurs secondes interminables s’écoulent, le torero suspendu à la corne de l’animal qui refuse de lâcher prise.
La foule retient son souffle. Macias reste accroché, impuissant, avant que le taureau ne le projette finalement au sol. La chute est brutale. Le sable de l’arène se teinte de rouge tandis que les assistants se précipitent.
Ce qui devait être un moment de triomphe pour le torero mexicain se transforme en cauchemar. Les vidéos de l’accident, largement diffusées sur les réseaux sociaux, capturent la brutalité de l’instant. L’encornement au rectum, particulièrement grave, nécessitera une intervention d’urgence.
Les premiers soins sont prodigués sur place avant le transport immédiat vers l’hôpital. La gravité de la blessure ne fait aucun doute.
Une Blessure D’une Gravité Exceptionnelle
L’ambulance file vers l’hôpital de Puebla. À l’intérieur, les médecins luttent pour stabiliser Emilio Macias. L’encornement au rectum présente des complications majeures que seule une intervention lourde pourra résoudre.
Huit heures. C’est le temps qu’il faudra aux chirurgiens pour réparer les dégâts causés par la corne du taureau. Le rapport médical, dévoilé ce mardi 4 mars, révèle l’ampleur des lésions. « Rupture complète du sphincter anal externe », indique le document avec une précision clinique glaçante.
Les médecins détaillent : « Une plaie pénétrante est évidente entre le grand et le petit fessier droit avec un hématome de près de 15 cm de diamètre et une avulsion du tissu myocutané ». Quinze centimètres d’hématome. Des tissus arrachés. Des muscles déchirés.
José Maria Macias, le frère du torero, lui-même matador, témoigne : « Le coup était très dur. Je ne sais pas combien de temps il est resté accroché à la corne du taureau, mais il ne voulait pas lâcher prise ». Sa voix trahit l’émotion. « Les médecins disent qu’il y a de nombreux dommages sur son corps, mais qu’aucun ne met sa vie en danger ».
Un soulagement relatif face à l’extrême violence de l’accident.
Un « Baptême Du Sang » Après 5 Ans De Carrière
Un soulagement qui prend une dimension particulière quand on apprend qu’Emilio Macias venait de vivre sa première blessure grave. Cinq années dans les arènes sans jamais connaître la morsure d’une corne. Jusqu’à ce samedi de mars.
« C’était son baptême du sang », confie José Maria Macias. Le frère du torero mesure la portée symbolique de l’événement. « Il était torero depuis cinq ans et n’avait jamais subi de blessure. Il a été très fort et courageux ».
Cette première blessure restera gravée dans les mémoires. Non seulement par sa violence – le taureau refusant de lâcher sa proie, la soulevant dans les airs – mais aussi par son caractère initiatique dans ce monde où le danger fait partie du métier.
Trois jours seulement après l’accident, les images diffusées par le média mexicain Grada montrent l’incroyable. Emilio Macias marche dans les couloirs de l’hôpital. Pas hésitants mais déterminés. Le tweet de Carlos Espinal s’interroge : « De quoi diable sont faits les toreros ? »
La sortie est prévue pour aujourd’hui. Une récupération fulgurante après huit heures sur la table d’opération. Le corps du matador prouve sa résistance. Mais cette corrida de Tlaxcala marquera à jamais sa chair et son parcours.
La Corrida, Entre Tradition Et Controverse
Cette résistance physique des toreros fascine autant qu’elle interroge. Car derrière l’exploit médical d’Emilio Macias se cache une réalité plus brutale. Celle d’un spectacle où hommes et bêtes s’affrontent jusqu’au sang.
Les associations de protection animale ne mâchent pas leurs mots. Pour elles, la corrida reste « un spectacle cruel et barbare ». Chaque accident ravive le débat. Chaque blessure pose la même question : pourquoi perpétuer cette tradition ?
L’ironie frappe. Un homme frôle la mort en tentant de tuer un animal. Le taureau de Tlaxcala a retourné les rôles l’espace de quelques secondes terrifiantes. Cette corne plantée dans la chair humaine révèle la violence intrinsèque de l’arène.
Les défenseurs invoquent l’art, la culture, des siècles d’histoire. Les opposants pointent la souffrance animale, l’anachronisme d’un divertissement sanglant en 2025. Entre ces deux camps, le fossé se creuse à chaque corrida.
L’accident d’Emilio Macias cristallise ce paradoxe. D’un côté, l’admiration pour le courage du torero. De l’autre, le questionnement sur le sens de ce courage. Risquer sa vie pour perpétuer une tradition contestée. Se faire encorner pour divertir. Le prix semble démesuré.
La corrida survit, mais chaque blessure grave écorne un peu plus son image. Les arènes de Tlaxcala ont rappelé que dans ce face-à-face millénaire, personne n’est vraiment vainqueur.