📌 Variant « Frankenstein » : ces 10 départements français où les cas explosent

Posted 6 octobre 2025 by: Admin
Le Retour Du Covid-19 : Le Variant « Frankenstein » Sème La Panique
Après un été relativement calme, la France fait face à un réveil brutal du Covid-19. Les dernières données du réseau Sentinelles, qui s’appuie sur plus de 1.300 médecins libéraux, révèlent un taux d’incidence qui grimpe à 48 cas pour 100.000 habitants sur la semaine du 15 au 21 septembre. Une progression inquiétante qui marque la deuxième semaine consécutive de hausse.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont bondi de 37 %, tandis que plus de 20 % des tests effectués en laboratoire reviennent désormais positifs. Une dynamique de reprise qui surprend par sa rapidité et son ampleur.
Au cœur de cette résurgence se cache un nouvel adversaire redoutable : le variant « Frankenstein », officiellement baptisé XFG par la communauté scientifique. Ce surnom, attribué par les chercheurs eux-mêmes, n’est pas le fruit du hasard. Cette souche hybride résulte d’une combinaison de plusieurs sous-lignages du variant Omicron, créant ainsi une version particulièrement sophistiquée du virus.
Sa spécificité ? Une capacité accrue à contourner les défenses immunitaires, lui permettant de se propager plus facilement que ses prédécesseurs. Cette caractéristique explique en partie la vitesse à laquelle les indicateurs épidémiologiques français se dégradent, mettant fin à la période d’accalmie estivale.
XFG « Frankenstein » : L’Expert De L’Institut Pasteur Révèle Tout
Cette sophistication inquiétante du variant ne passe pas inaperçue aux yeux des spécialistes. Le professeur Olivier Schwartz, directeur de l’Unité Virus et Immunité à l’Institut Pasteur, confirme sur BFMTV la progression fulgurante de cette souche sur le territoire français et à l’international.
« On a constaté un doublement des chiffres depuis le mois de juillet, et cela se retrouve également dans d’autres outils d’évaluation comme le suivi des eaux usées », précise le virologue. Une explosion qui se traduit par des statistiques européennes éloquentes : le variant XFG représente désormais plus de 25 % des souches circulant en Europe, contre à peine 2,5 % il y a quelques mois.
L’explication de cette propagation éclair réside dans les caractéristiques uniques du variant. « Une moindre sensibilité à la neutralisation par les anticorps », détaille Olivier Schwartz, favorisant ainsi sa circulation chez les personnes vaccinées depuis plus d’un an ou déjà infectées par d’autres souches.
« Le virus ne disparaît pas : il continue à circuler dans la population, même si les formes graves restent rares », rappelle l’expert de l’Institut Pasteur. Une réalité qui explique pourquoi ce variant hybride parvient à resurger avec une telle vigueur, malgré l’immunité collective acquise lors des précédentes vagues épidémiques.
Carte Exclusive : Les 10 Départements En État D’Alerte Maximale
Cette circulation accélérée se matérialise de façon particulièrement préoccupante sur le territoire français. Les données de Santé Publique France, révélées par le média Planet, exposent une répartition géographique pour le moins inquiétante de cette recrudescence épidémique.
Les Hautes-Pyrénées caracolent en tête avec une progression vertigineuse de +571,43 % sur la seule semaine du 15 au 21 septembre 2025. La Lozère et l’Ariège complètent ce podium alarmant avec respectivement +389,89 % et +322,47 % d’augmentation des suspicions de Covid-19.
Le classement révèle une géographie de la contamination centrée sur le sud et le centre du pays : Charente-Maritime (+263,95 %), Allier (+240,3 %), Indre-et-Loire (+223,75 %), Gard (+207,32 %), Moselle (+196,82 %), Oise (+192,38 %) et Calvados (+181,82 %) complètent ce top 10 des départements les plus affectés.
Ces hausses spectaculaires, bien que partant de niveaux de départ relativement faibles, traduisent une dynamique épidémique en pleine accélération. La progression fulgurante du variant Frankenstein semble suivre des corridors géographiques précis, touchant prioritairement les territoires ruraux du centre et les départements côtiers du sud.
Ces données chiffrées confirment la stratégie de propagation particulièrement efficace de ce variant hybride, qui exploite méthodiquement les failles immunitaires de la population française.
« Rien D’Alarmant » Mais Vigilance Maximale Exigée
Cette cartographie préoccupante ne doit pourtant pas susciter la panique. Face à ces chiffres spectaculaires, le professeur Olivier Schwartz de l’Institut Pasteur maintient un discours mesuré : « Pour l’instant, il n’y a rien d’alarmant. Le variant XFG progresse vite, mais il n’y a pas de signal clair de gravité. Il faut simplement rester attentif et poursuivre la surveillance. »
Les autorités sanitaires insistent sur cette distinction fondamentale : nous ne faisons pas face à une « nouvelle vague » comparable aux déferlements de 2020 ou 2021. Il s’agit plutôt d’un rebond saisonnier classique, certes alimenté par les capacités d’échappement immunitaire du variant Frankenstein, mais qui reste dans des proportions maîtrisables.
Le suivi des eaux usées, évoqué par le virologue, confirme d’ailleurs cette tendance sans révéler de pic alarmant. « On a constaté un doublement des chiffres depuis le mois de juillet, et cela se retrouve également dans d’autres outils d’évaluation comme le suivi des eaux usées », précise-t-il.
Cette surveillance renforcée s’accompagne d’un rappel aux gestes protecteurs : lavage des mains, aération des espaces clos et port du masque en cas de symptômes demeurent les réflexes essentiels. Ces mesures simples constituent le rempart le plus efficace contre la propagation du variant hybride, particulièrement dans les départements actuellement touchés par cette recrudescence automnale.